108 1tE V UE DES DEUX MONDES. Général La Marmora part d'ici à l'instant pour se mettre eu rapport avec commandant autrichien à Vérone pour suspendre hostilités pendant huit jours. Pendant ce temps nous traiterons armistice. Écrirai autre dépêche pour détails. Prière de faire écrire de suite à Vienne pour que proposition italienne de suspendre hostilités soit bien accueillie. Officier italien sera à Vérone demain matin. NAPOLÉON (JÉRÔME). Ferrare, le 24 juillet (2). Sire, il est difficile que V. 111. se fasse une idée des obstacles et des dangers de toute nature que j'ai rencontrés ici. M. de Malaret est avec moi à Ferrare. J'ai obtenu la suspension des hostilités et je compte apprendre ce soir ou demain par La Marmora que tout est réglé pour cette affaire avec le commandant autrichien. C'est ce que vouliez et cela nous donne huit jours pour respirer. Je n'ai pas encore insisté sur les conditions de l'armistice. Sans cela, je n'aurais pas obtenu le cessation des hostilités. Je reçois votre dépêche de ce matin. V. M. dit qu'elle attend la réponse de l'Autriche au sujet des forteresses et qu'alors elle enverra le général Lebœuf. Je ne me sens pas la force de faire accepter la remise de Vérone par l'intermédiaire de la France. Je prévois un refus et de longues négociations. Il y aura pour cette affaire de forme dix fois plus de difficultés qu'il n'y en a eu pour la suspension des hostilités. Si l'Autriche ne veut pas remettre Vérone directement, je sens que j'échouerai, que le ministère donnera sa démission, qu'il y aura peut-être des troubles graves dans l'armée et dans le pays. Le Ivoi, qui a toujours été pour nous jusqu'à présent, sera contre la remise de Vérone par un commissaire français. La situation est si grave que je prie l'Empereur de me permettre de la lui exposer verbalement. Si vous me donnez l'autorisation de revenir, je partirai demain, je verrai V. 111. et elle décidera alors ce qu'elle voudra faire, connaissant les conséquences probables de sa détermination. Je la prie de ne rien précipiter, puisque dans huit jours j'ai le temps d'aller et de revenir. J'attends votre autorisation pour me mettre en route (2) Télégramme cité par Comandiini. |