LA SYRIE ET LE LIBAN SOUS LE MANDAT FRANÇAIS (mai 1923-novembre 1924) Au cours de l'année 1919, la Syrie et le Liban, répondant à l'enquête de la Commission américaine, demandèrent que l'application du régime du mandat, sous lequel ils étaient appelés à vivre, fût confiée à la France. Leur voeu fut ratifié par le Conseil de la Société des nations (déclaration de Londres du 21 juillet 1922) ; toutefois, une difficulté d'ordre accessoire, soulevée par le Gouvernement italien, retarda la mise en vigueur officielle du mandat jusqu'au 29 septembre 1923, date à laquelle il fut rendu définitivement applicable par une délibération du même Conseil siégeant à Genève. Dès son installation dans les territoires confiés à sa garde, la France s'inspira des principes mandataires pour assurer provisoirement leur organisation et leur administration ; elle a continué à conformer son action à l'esprit même de ce mandat depuis qu'il a reçu l'adhésion des puissances signataires du Pacte de la Société des nations. Cette oeuvre, orientée par les directives du Gouvernement, a été exécutée par les Hauts Commissaires qui se sont succédé à Beyrouth et qui jouissent des pouvoirs les plus étendus, puisqu'aux termes du décret du 27 novembre 1920 qui les investit : « le Haut-Commissaire exerce tous les pouvoirs de la République française en Syrie et au Liban ; il assure l'exécution du mandat conféré au Gouvernement français. » |