f` AURÉLIE TEDJANI PRINCESSE DES SABLAS XIII. - LE SECOND MARIAGE. - MA VISITE A COURDANE Dans son rapport, le général Collet-Meygret recueille le bruit qui courait dans le Sud-Algérien qu'un mariage allait unir au nouveau Cheik la veuve du Cheik défunt. Je ne trois pas qu'au moment où ce rapport fut écrit, M me Aurélie pensait à épouser son beau-frère, ni surtout qu'elle ait fait du transport du marabout l'étrange condition d'un nouveau mariage. Car, aussitôt qu'elle eut rendu à Sid-Ahmedles derniers devoirs, il lui sembla au contraire que son rôle dans la famille dont elle avait relevé la fortune était terminé ; elle partit pour Alger où elle pensait vivre dans la retraite près de sa famille. Mais il est bien probable que le Cheik El- Bachir, effrayé de ses responsabilités, et que les notables, reconnaissants du dernier et important service que Lalla Yamina venait de rendre aux Tedjania d'Aïn-Mahdi, souhaitaient entre eux qu'elle n'abandonnât pas définitivement son oeuvre. Et l'idée d'un nouveau mariage devait leur venir à l'esprit. En effet, quelle place donner dans la hiérarchie musulmane à cette veuve sans enfants ? Elle ne pouvait vivre en isolée sur Copyright by Marthe Eassenne, 1925. (1) Voyez la Revue des tir janvier, 15 janvier et fer février. 4 |