60 comme un facteur significativement positif de réussite au DEUG 4. Dans une réponse à un appel d’offres du Commissariat au plan et de la DEPP, Georges Felouzis constate également, pour certains sites et dans certaines disciplines, un effet favorable aux petits sites (Pau ou Bayonne vs Bordeaux). Et les statistiques, par universités, de réussite au DEUG, incluant la « valeur ajoutée » de l’établissement, sont favorables aux universités de proximité. Il est difficile de faire une interprétation, dans la mesure où il faudrait suivre les résultats ou l’insertion de ces élèves après leL, ce que ne permet pas, en raison d’effectifs insuffisants, le panel. Georges Felouzis affirme l’hypothèse d’un comportement classique de « school-mix », qui ferait que les exigences seraient moindres dans les petits sites, compte-tenu de la composition différente de la population étudiante. J’y verrai pour ma part un effet « pygmalion », dû à l’investissement des promoteurs de ces petits sites et sans doute aussi à de meilleures conditions d’accueil des nouveaux étudiants. C’est en tout cas la conclusion du rapport de l’IGAENR consacré à l’accueil et à l’orientation des nouveaux étudiants des universités. Les universités de proximité étudiées dans l’enquête 5 se caractérisent généralement par une bonne liaison secondaire-supérieur, un suivi et un encadrement réels des étudiants et une professionnalisation des formations : « Les universités de proximité, souvent décriées pour leur absence de taille critique en matière de recherche, peuvent trouver sur le créneau de l’accueil, de l’orientation des nouveaux étudiants, un domaine d’excellence favorisé par leur proximité ». Comment améliorer le pilotage et l’optimisation de la carte universitaire ? Depuis une quinzaine d’années, de manière plus ou moins explicite, le ministère s’est attaché à la définition d’une politique territoriale de l’enseignement supérieur : schéma université 2000, avec une priorité pour les implantations d’IUT en villes moyennes plutôt que pour les antennes universitaires ; plan U3M, avec le schéma de services collectifs et sa typologie des sites universitaires ; politique de site affichée à travers la politique contractuelle et les instruments territoriaux du pacte pour la recherche (PRES). Cette politique, suivant les périodes, a pris plus ou moins en compte la question de l’ensemble des formations post-baccalauréat. Cette prise en compte n’est pas aisée : l’ensemble de ces formations ne relève pas du même niveau de décision et y interviennent parfois les politiques des collectivités territoriales, dont la Région. Enfin, les impératifs de proximité qu’implique la massification de l’enseignement supérieur peuvent être orthogonaux avec les impératifs de concentration qu’implique la recherche ou avec les priorités thématiques de celle-ci. Rendre cohérent le niveau de décision sur les formations de niveau L Alors que les STS et les IUT ont des objectifs communs (formations courtes avec insertion professionnelle, accueil en principe privilégié des bacheliers technologiques), les décisions qui les concernent sont prises à des échelons différents. La création d’une STS dépend du recteur, en coordination avec la Région, dans son double rôle de financeur des lycées et de planificateur de l’offre de formation professionnelle. La création d’un département d’IUT, même si elle est quasiment toujours décidée dans le cadre de contrats de plan Etat-Région (CPER), dépend au niveau national de la direction générale de l’enseignement supérieur. Des décisions, extrêmement peu cohérentes ; peuvent donc être prises de créer des STS là ou existe un département d’IUT avec des spécialités proches ou de créer un département d’IUT sans fermer des STS lorsque le vivier global est restreint 6. La mise en place de la LOLF n’a pas résolu le problème puisque, pour des raisons autant politiques que techniques, il n’a pu être créé un programme LOLF réunissant l’ensemble des formations du niveau L et que les STS sont restées rattachées au programme « enseignement secondaire public 7 ». Par ailleurs, les flux de > La revue de l‘inspection générale n°4 > Entre lycée et enseignement supérieur |