LUNDI 25 OCTOBRE 2021/LESSENTIEL.LU Musique 19 Paul Kalkbrenner rallume la flamme ESCH-BELVAL Le DJ techno berlinois a fait sensation samedi en rassemblant plus de 6 000 fans venus célébrer aux sons d’un set techno de près de 2 h 30. Un peu du monde d’avant, téléporté dans le monde d’après. La Rockhal a retrouvé la foule des grands soirs samedi. Près de 6 000 personnes réunies pour un concert, on n’avait plus vu cela au Grand- Duché depuis février 2020. Et celui qui parvenait à réunir autant de monde, en provenance du Luxembourg, d’Allemagne, de France ou de Belgique, c’est La chanteuse française a voulu renouer avec son « intériorité ». Paul Kalkbrenner. Le DJ berlinois reprenait la route, après 18 mois de pause forcée, pour une tournée européenne. Tous étaient venus pour célébrer cette liberté retrouvée. Et ce n’est pas un petit couac informatique coupant le son après dix minutes de set qui allait freiner cette dynamique. La machine relancée, le capitaine faisait décoller le vaisseau. Au cœur d’une scénographie minimale - les feux d’artifice et les confettis, très peu pour lui - la star du film « Berlin Calling » reprenait le contrôle. Le plaisir se lisait sur son visage comme à travers les sourires affichés aux quatre coins de la salle. Zaz est en paix avec elle-même POP Isabelle Geffroy, de son vrai nom, tombe le masque sur son cinquième album, intitulé « Isa ». Les treize nouvelles chansons de Zaz évoquent sa relation amoureuse ou sa famille. Apaisée, optimiste et engagée, la chanteuse a collaboré ici avec plusieurs auteurs-compositeurs. Zaz « Isa », dispo. (Universal). Toujours prêt à briller de mille feux ÉLECTRO Max Colombie est de retour, trois ans après « Entity ». L’artiste belge à la tête du groupe électro-pop Oscar & the Wolf nous offre un troisième album riche et audacieux, enregistré aux Studios ICP, à Bruxelles. Oscar & the Wolf « The Shimmer », disponible (Pias). Paul Kalkbrenner construisait patiemment un set de 2 h 30, naviguant entre nappes techno atmosphériques et montées imparables. Le Berlinois de 44 ans distillait des tracks vocaux, dont un remix de « Te Quiero », de Stromae, ou son hit « Sky and Sand ». Ses beats fracassaient et faisaient vibrer les murs. Avec son talent, son humilité et son air espiègle, le DJ portait haut la flamme de la techno, et rallumait celle de la Rockhal. CÉDRIC BOTZUNG Plus de 6 000 fans étaient venus célébrer le DJ berlinois samedi soir. -PHOTOS : CARL NEYROUD Une suite intimiste et poétique POP Sept mois seulement après « Chemtrails Over the Country Club », considéré par beaucoup de critiques comme l’un des meilleurs albums de l’année, Lana Del Rey a dévoilé vendredi « Blue Banisters ». Ce huitième album de la chanteuse américaine est la suite de celui paru en mars dernier. Composé durant le confinement et produit par Mike Dean ou Rick Nowels, le nouveau disque d’Elizabeth Woolridge Grant, de son vrai nom, joue la carte de l’intimité. Sa voix poignante et sa poésie viennent se lover au cœur d’ambiances épurées, à base de piano et de guitares acoustiques. Lana Del Rey confirme un peu plus son statut d’icône de la pop. Lana Del Rey « Blue Banisters », disponible (Universal). Lana Del Rey livre cette année un diptyque : « Chemtrails Over the Country Club » et « Blue Banisters ».