16 Cinéma MERCREDI 11 MARS 2020/LESSENTIEL.LU Paulette (Juliette Binoche) dirige une école ménagère. Le prix à payer afin de connaître enfin la vérité DOCUMENTAIRE Après un tragique incendie au Colectiv Club, discothèque de Bucarest, le 30 octobre 2015, de nombreuses victimes meurent dans les hôpitaux des suites de blessures qui n'auraient pas dû mettre leur vie en danger. Suite au témoignage d'un médecin, une équipe de journalistes d'investigation passe à l'action afin de dénoncer la corruption massive du système de santé publique. Suivant journalistes, lanceurs d'alerte et responsables gouvernementaux impliqués, le film jette un regard sans compromis sur la corruption. « Colectiv » D'Alexander Nanau. Sortie le 18 mars. Quand la bonne épouse devint une femme libre Le nouveau long métrage de Martin Provost aborde un thème cher au cinéaste, celui de l'émancipation féminine. DRAME Farès (Sami Bouajila) et Meriem (Najla Ben Abdallah) forment avec Aziz (Youssef Khemiri), leur fils de 9 ans, une famille tunisienne moderne issue d'un milieu privilégié. Lors d'une virée dans le sud de la Tunisie, en direction de Tataouine, leur voiture est prise pour cible par un groupe de terroristes et le jeune garçon est grièvement blessé. « Un fils » démarre sur une scène qui montre la complicité entre Farès et son fils Aziz, et expose leur relation fusionnelle. Mehdi M. Barsaoui a voulu montrer à quel point le lien unissant le père et le fils est fort. « L'idée de l'enfant qui tient le volant était symbolique. Il tient les rênes et c'est lui qui nous plonge dans le passé de la famille », explique le réalisateur. Le film se déroule en 2011, une année charnière sur le plan politique et social en Tunisie, et plus précisément en août et en septembre, sept mois après la révolution. « Un fils » De Mehdi M. Barsaoui. Avec Sami Bouajila, Najla Ben Abdallah, Youssef Khemiri. Sortie le 18 mars. Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c'est ce qu'enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck (Juliette Binoche) dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent lorsqu'elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ? Après « Le Ventre de Juliette » (2003), « Séraphine » (2008), « Où va la nuit » (2011), « Violette » (2013) et « Sage Femme » (2017), Martin Provost revient avec un nouveau film qui traite d'émancipation féminine, mais cette fois-ci de manière plus légère. « Cela vient de mon histoire sans doute, puisque je me suis violemment opposé à mon père, pour qui la domination masculine était légitime. C'est aussi cette opposition qui m'a poussé à quitter ma famille très jeune, et à faire les films que je fais », dit-il, pour expliquer son intérêt pour la thématique. Dans ces écoles ménagères, il s'agissait de faire en sorte que l'activité professionnelle des femmes ne se développe pas au détriment de leur rôle à la maison, et « d'éduquer » celles qu'on pensait être des proies vulnérables pour la consommation de masse. Le réalisateur a situé l'intrigue du film en 1967/1968, parce qu'après 1970/1971, toutes les écoles ménagères ont disparu. « Et il y en avait énormément jusque-là. Des grandes, des petites, quelques écoles plus bourgeoises, mais surtout des écoles dites rurales. Mai 68 va tout faire voler en éclats : c'est le point de départ d'une formidable prise de conscience, qui allait accélérer le mouvement d'émancipation des femmes », détaille le cinéaste français. « La bonne épouse » est la troisième collaboration de Yolande Moreau avec le réalisateur Martin Provost après « Séraphine » et « Où va la nuit ». « La bonne épouse » De Martin Provost. Avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky. Sortie le 11 mars. Une famille touchée en plein cœur Farès (Sami Bouajila) et Meriem (Najla Ben Abdallah) font tout pour sauver leur fils blessé dans une attaque terroriste. |