46 le coin des parents AU-TO-NO-MIE Pour nos enfants : goûtons l’instant présent Ah… Facile à dire ! Très facile à dire et vraiment pas facile à faire. La vie nous emporte dans son flot, les journées s’enchaînent. Nous jonglons avec les contraintes et emplois du temps et faisons du mieux que nous pouvons pour accompagner nos enfants, leur transmettre ce qui est important. Et puis, un jour, ils s’en vont. Fini la vie en commun. Fini le contact journalier. Une autre modalité de relation s’installe, un autre cycle. C’est beau, aussi, et différent. Nous développons une nouvelle routine. On s’appelle, on se voit, on échange de façon plus ou moins régulière. Quand on devient parent, beaucoup d’autres parents nous disent : « Tu verras combien cela passe vite… » Et, un jour, on se surprend à le dire ! Quelle bonne nouvelle ! C’est la vie ! Nous sommes de passage dans l'existence de nos enfants. Alors, comment faire pour que cette période soit la plus porteuse possible ? Comment faire pour en profiter au mieux ? J’aimerais vous dire que j’ai LA solution. Mais ce serait trop simple. Voici quelques pratiques qui peuvent aider. - Arrêter le temps : intégrez dans votre routine des temps de partage différents, qui sortent de la contrainte logistique et ouvrent des moments d’échange de cœur à cœur, de réelle présence à l’autre. L’importance de la diversification Le premier rapport avec la nourriture diversifiée intervient entre 4 et 6 mois. La façon dont les aliments vont être introduits va définir une partie du comportement de l’enfant face à la nourriture. À ce stade, le développement du goût est bien plus important que l’apport calorique. Même s’il mange peu, continuez à La cuica-pot le rendez-vous de Touchons du Bois par Thierry de l’Épine www.touchonsdubois.fr Matériel ✓ 1 pot de yaourt ✓ 1 pique à brochette en bois fin ✓ 1 petit bout de tissu en coton Outils ✓ 1 clou plus fin que la pique en bois ✓ 1 pince ✓ 1 briquet C’est parti ! Préparation du pot : 1. Chauffe la pointe du clou, tenu avec la pince, à l’aide du briquette. 2. Perce un trou au centre du fond du pot de yaourt avec la pointe chaude. L’écolomag n°70 I Mars/Avril 2019 Thomas Gordon appelle cela « le temps partagé ». C’est un cadeau merveilleux à faire à la relation. - Dire je t’aime : pour de vrai, les yeux dans les yeux. Sans modération. Dire l’amour inconditionnel que nous avons pour eux. - Être au clair sur ce qui est le plus important pour nous dans cette relation. Cela aide par gros temps. Car on peut ainsi plus facilement prendre de la hauteur et, parfois, choisir de lâcher prise sur des sujets qui pourrissent la relation, alors qu’ils ne sont que peu de choses par rapport à ce que nous souhaitons vraiment. - Par gros temps, développer sa capacité à expirer et prendre de la hauteur. Les très grosses émotions ne sont pas bonnes conseillères en matière de communication. Arriver à se rendre compte que le niveau émotionnel atteint ne va pas aider la relation n’est pas facile, et c’est la première étape. Faire STOP, puis expirer un grand coup et se reconnecter à ce qui est vraiment important pour nous dans la relation à nos enfants (cf. point précédent). Puis remettre à plus tard la suite de la conversation. - Apprendre à communiquer de façon respectueuse pour la relation. Apprendre à écouter pour de vrai, sans donner de solutions. Apprendre à s’affirmer sans blesser et en donnant envie à l’autre de coopérer. Apprendre à prévenir et résoudre les conflits sans perdant. Ainsi, en développant notre intelligence relationnelle et émotionnelle, nous ouvrirons le champ à nos enfants, qui, à notre contact, lui proposer une grande variété de fruits et légumes, dont il gardera les saveurs en mémoire. Ne jamais forcer un enfant à manger Même si les aïeux arguent qu’à leur époque, on ne laissait pas le choix à l’enfant et que cela se passait bien mieux, on sait aujourd’hui que cette attitude a Assemblage de la cuica-pot : 1. Passe la pique dans le trou, par la pointe, depuis l’extérieur du pot. 2. Ajuste de façon à ce que la pique tienne bien. 3. Si besoin, fixe-la avec de la colle. 4. Coupe une bande de tissu de 2 cm de large sur 6 cm de long. 5. Plie la bande sur elle-même. développeront leurs compétences dans ces domaines. - S’offrir des temps de rire, de détente, chanter, danser, faire les fous ! - JOUER, JOUER et encore JOUER ensemble. - Savoir goûter les bons moments, savoir les détecter et les souligner. Ainsi, leurs effets dureront : « Quel bon dîner nous avons passé ensemble. J’ai adoré toutes les histoires que nous nous sommes racontées. Cela me fait chaud au cœur. Merci. » Il y a tellement de moments formidables que nous passons ensemble et que nous considérons normaux ! Développer notre capacité à goûter, s’émerveiller, c’est bon pour tout le monde. Cela fait durer le plaisir et crée les conditions de son renouvellement. - Oser la confiance : se décharger de demain pour profiter d’aujourd’hui. Projeter sur nos enfants cette confiance inconditionnelle. Savoir qu’ils trouveront leur propre solution à leurs problèmes, pour peu qu’ils connaissent tous les trésors qu’ils détiennent en eux. - Se révéler, quand c’est le bon moment. Parler de soi, partager ce qui est important pour nous, ce qui nous émeut. Ou, tout simplement, discuter de notre journée. - Apprendre à nos enfants à observer, goûter ce qui nous entoure et nous relie à l’essentiel. Un brin d’herbe, l’odeur des fleurs, le chant des oiseaux, la chaleur du soleil sur la peau. Observer ensemble les nuages et tout ce qui vous plaît, vous anime. Mon enfant ne veut pas manger, que faire ? Émilie Boudot est rédactrice web spécialisée en parentalité consciente et mode de vie écologique. Elle défend également une alimentation végétarienne en partageant ses recettes sur son blog : http://www.lescasserolesdemiliye.wordpress.com fabriqué des générations de traumatisés par les repas familiaux. Aux alentours de 18/24 mois, il est courant que l’enfant déclare une néophobie alimentaire 1. Il peut ainsi refuser catégoriquement de toucher au contenu de son assiette. Une attitude qui, généralement, se régule d’elle-même vers 3 ans, mais qui peut perdurer selon les cas. Comment réagir ? Dans leur livre Parler pour que les tout-petits écoutent 2, les auteurs suggèrent de présenter à l’enfant une assiette vide, à garnir eux-mêmes à partir de plats qui se trouvent sur la table. Une façon de l’amener à participer activement à son repas. Une autre proposé par Nathalie Reinhardt coordinatrice de l’Atelier Gordon (www.ateliergordon.com) Plus sur cet article et vos réactions sur notre page Facebook : L’Atelier Gordon France. Partagez aussi entre parents dans notre groupe Facebook : Les Ateliers Gordon. - Créer des rituels familiaux. Petits ou grands. Journaliers, hebdomadaires, annuels. Quelques exemples : tous les soirs, on se dit nos « +/-/+ ». C’est-à-dire que chacun, avant de se coucher par exemple, décrit ce qui lui a plu dans la journée, ce qu’il a aimé. Puis ce qu’il a moins aimé. Et finit sur quelque chose qui lui a plu. Autre exemple, chacun son tour choisit le menu et/ou cuisine le dimanche, etc. - Partager des loisirs, faire de la musique, du sport, de la cuisine ensemble. Suivre les exploits de son ou ses sportif(s) ou explorateur(s) préféré(s). Apprendre à respirer, méditer… - Chérir l’imperfection, chez soi et chez nos enfants. Être capables de reconnaître nos erreurs. solution consiste à poser tous les plats, de l’entrée au dessert (en se limitant bien évidemment aux aliments sains), et de laisser l’enfant choisir l’ordre dans lequel il souhaite les manger. Aménager l’heure des repas Les marqueurs de temps sont un élément important dans le développement de l’enfant. Si vous sentez que votre enfant rechigne à manger, quitte à aller se coucher le ventre vide, essayez d’avancer l’heure du repas. Par exemple, dînez à 18 h 30, avant que la fatigue chasse la faim. Prenez le temps de vous installer avec lui, d’échanger sur vos journées et Ce ne sont que quelques idées. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à aller lire nos articles précédents dans l’écolomag, disponibles en ligne. Ou bien allez visiter notre site, notre page Facebook ou notre groupe Facebook. Et vous ? Je suis sûre que vous avez développé beaucoup d’autres habitudes qui vous permettent de profiter à plein du temps avec vos enfants. Venez les partager sur notre groupe Facebook Les Ateliers Gordon. À très vite, Nathalie Reinhardt Fondatrice de l’Association Les Ateliers Gordon www.ateliersgordon.org proposé par Émilie Boudot On entend souvent des parents inquiets déplorer que leur enfant ne veuille rien manger. Ainsi, les repas sont redoutés par les deux parties : de la négociation sur le nombre de bouchées à la promesse d’un dessert, voire les menaces, puis la culpabilité et la peur que son alimentation nuise à sa bonne croissance. Et si on lâchait du lest ? 1 Fonctionnement Mouille la bande de tissu, puis plie-la en 2 autour de la pique. Tiens le yaourt dans une main et la languette entre le pouce et l’index de l’autre main. Frotte la pique dans un mouvement de va-etvient avec le tissu humide. Ouvre ou ferme l’ouverture du pot de yaourt avec la main qui le tient pour varier les sons. Bons sons ! 2 de décompresser, pour faire du repas un agréable moment de partage en famille sans guetter le moindre mouvement de fourchette. Enfin, il ne tient qu’à vous de lui proposer des aliments sains, favorables à sa santé et à son évolution. Pour cela, il est important que le reste de la famille privilégie également les fruits et légumes frais, car l’enfant grandit aussi par l’imitation. Une bonne occasion de montrer l’exemple ! 1- Réticence à manger des aliments nouveaux ou présentés sous une forme nouvelle. 2- Parler pour que les tout-petits écoutent - Un guide de secours pour le quotidien avec des enfants de 2 à 7 ans, de Joanna Faber et Julie King, aux éditions du Phare. |