INTERNATIONAL Oshun ou l’ambition de rendre l’eau propre et accessible dans les pays en voie de développement Entretien avec Jean-Marc Philip, Président d’Oshun Comment a germé l’idée d’une société pour développer l’accès à l’eau dans les pays en voie de développement ? Les fondateurs d’OSHUN ont tous une expérience avec les pays du Sud. Ils ont posé le constat suivant : l’accès à l’eau des populations rurales et périurbaines des pays en développement se dégrade d’année en année. Pourtant, la maîtrise technique pour traiter de l’eau est totale. Quel est le facteur bloquant ? Notre réponse est la suivante : la solution passe par l’émergence d’un modèle économique alliant connaissance de ces pays, ingénierie de développement rural, maîtrise de technologie appliquée aux qualités d’eau rencontrées, innovation. Et nous pensons qu’OSHUN possède en son sein ces compétences-là pour réussir. Comment s’est construite la société Oshun ? L’entreprise s’est construite autour de trois grands piliers : En premier le développement d’une gamme technologique brevetée, comportant plusieurs innovations de nature à répondre aux problématiques techniques rencontrées dans les pays visés. L’eau que l’on boit près d’un marigot a des caractéristiques bien différentes de celle que l’on traite en Europe. Il faut donc déployer un panel de solutions techniques, permettant de manière pérenne de traiter une eau souvent fortement dégradée. C’est le premier pilier, celui sur lequel L’Eau magazine décembre 2017 n°30 45 |