INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE Une situation de sécheresse prolongée en France Depuis ce printemps, un manque de précipitations touche la plupart du pays, une situation qui a perduré aux mois de septembre et octobre. La situation est particulièrement problématique dans le Sud de la France où des records de sécheresse des sols sont battus. Après un été particulièrement sec, le déficit de précipitations s’est poursuivi lors des mois de septembre et octobre. Une situation préoccupante d’autant que l’automne et l’hiver sont des saisons déterminantes pour la recharge des nappes. Au 1er septembre, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) indiquait ainsi que 70% des nappes affichaient un niveau modérément bas à très bas. Une situation pas totalement inhabituelle mais tout de même assez dégradée. Les relevés Météo France indiquent que plusieurs territoires n’ont pas connu d’épisodes pluvieux conséquents depuis plusieurs mois. A Sète, seuls 114 mm de pluie sont tombés en sept mois quand la valeur normale avoisine les 300 mm. Aux environs de Nîmes, 143 mm sont tombés au lieu de 450 environ. Mais le Sud n’est pas le seul touché, l’Ouest de la France (Bretagne, Charente) est également concerné. Cette sécheresse a des conséquentes concrètes. Ainsi, les risques de feu de forêt sont accrus et, au niveau agricole, cela se traduit par des baisses de la production avec les conséquences économiques associées. La plupart des départements français ont ainsi été touchés cet été par les restrictions d’eau et ils étaient encore une majorité concernés fin octobre dont un tiers comptant des communes ayant un niveau de restriction allant jusqu’à la « crise » (arrêt des prélèvements non prioritaires, y compris à des fins agricoles). En raison du changement climatique, cette situation exceptionnelle pourrait devenir commune. Audelà des mesures de restrictions en temps de crise, la politique de gestion de l’eau doit prendre en compte les changements sur le long terme pour préserver les ressources, annonçaient le 9 août dans un communiqué, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et Stéphane Travers, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation. Parmi les actions envisagées, la maintenance des réseaux afin de réduire les fuites dans les canalisations, la réutilisation des eaux usées traitées ou encore le stockage hivernal de l’eau. L’Eau magazine décembre 2017 n°30 43 |