L'Eau Magazine n°29 jun à oct 2017
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TERRITOIRES L’Agence de l’eau Rhin-Meuse  : un interlocuteur actif et constructif dans la mise en œuvre de la transition écologique du bassin L’Agence de l’eau Rhin-Meuse ne ménage pas ses efforts pour encourager les maîtres d’ouvrage à avancer dans la voie de la transition écologique du bassin et au bon rythme. Maintenir le dialogue en permanence sur ces sujets, échanger de manière très opérationnelle sur les enjeux et solutions à moyen et long terme en engageant toutes les parties prenantes du territoire sont au cœur de ses actions. Interview de Marc HOELTZEL Directeur général de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse Qu’est-ce qui fait la singularité de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse ? Le bassin doit sa principale caractéristique à son caractère transfrontalier. Situé sur deux fleuves internationaux, dans une zone de très forte activité économique entre la Mer du Nord et la Suisse, sa dimension européenne vient nourrir la dynamique de l’agence avec des enjeux spécifiques découlant de traités internationaux ou de travaux de Commissions internationales. La commission pour la protection du Rhin a été créée en 1987 à la suite de la pollution accidentelle du Rhin par l’usine Sandoz de Bâle le 31 octobre 1986. Cet événement a constitué un tournant majeur pour l’agence. Le bassin Rhin-Meuse a dû renforcer ses niveaux d’équipements en terme de prévention de la pollution. La CIPR a depuis élargi ses travaux et ses exigences vis-à-vis des Etats membres en ce qui concerne les objectifs de continuité écologique du Rhin, la surveillance des milieux naturels ou plus récemment l’anticipation du dérèglement climatique. Aujourd’hui, la spécificité de l’agence est de privilégier les projets globaux s’inscrivant dans des logiques hydrographiques ou territoriales. Elle entend mobiliser les acteurs du bassin, c’est-à-dire les collectivités, les acteurs économiques et les associations autour d’actions cohérentes concourant à renforcer la résilience des territoires face à l’adaptation au changement climatique, aux enjeux émergents de santé publique, ou à l’érosion de la biodiversité.. 30 L’eau magazine juin 2017 n°29 AERM En travaillant et en pensant collectivement, nous souhaitons passer d’une approche purement technique à des démarches plus intégrées et fondées sur l’implémentation d’innovations tout au long des projets. Quels sont les principaux défis auxquels l’agence est confrontée actuellement ? La lutte contre la pollution anthropique reste un enjeu premier de l’Agence de l’eau nécessitant des besoins importants d’équipements des secteurs ruraux (avec des conditions très incitatives pour les collectivités, allant jusqu’à 80% d’aides pour les projets situés sur des secteurs dégradés) mais également le traitement de la pollution pluviale dans les zones à plus forte concentration de population. Ces derniers travaux très onéreux et non visibles pour les usagers, bénéficient de conditions d’éligibilité particulières.
La pollution diffuse agricole (nitrates, pesticides,…) est un autre défi historique. Elle concerne inégalement le bassin. Les résultats obtenus sur la qualité de l’eau n’étant pas à la hauteur des objectifs attendus pour l’atteinte du bon état des eaux, nous sommes passés d’une approche visant le conseil et le changement de pratiques à l’émergence de filières agricoles privilégiant les cultures moins impactantes. Nous intervenons à différents niveaux, du financement d’études de marché, de surfaces converties en agriculture biologique ou d’investissements particuliers permettant au projet économique de se concrétiser. Notre ambition est de conduire ces projets en partenariats avec la Région Grand Est. La pollution toxique industrielle est abordée avec la même logique. Sur quels aspects se concentrent les efforts d’investissement de l’agence actuellement ? La restauration écologique des milieux naturels est un secteur émergent, dynamique et complémentaire des actions historiques de l’agence. Plus récemment, l’augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes apparus depuis 1976 (crues, étiages,…) a montré l’importance d’intégrer dans les programmes de l’Agence de l’eau la question du dérèglement climatique. Permettre de réduire la vulnérabilité des territoires et accompagner le changement de pratiques par la réduction de la dépendance à l’eau et la préservation de la ressource et des milieux aquatiques sont Cartes du Bassin TERRITOIRES devenus les objectifs prioritaires du plan d’adaptation au changement climatique initié le 1er décembre 2016 par le comité de bassin Rhin-Meuse. Consciente des enjeux, l’agence a aussi engagé depuis 2015 une série d’appels à projets autour de trois axes  : la maîtrise des fuites dans les réseaux d’eau potable pour sécuriser l’approvisionnement des collectivités, les techniques d’infiltration des eaux pluviales et la prise en compte de la dimension énergie dans les investissements. Cette nouvelle forme de financement est appréciée mais la réactivité reste variable. Ainsi à notre grande surprise, alors que 160 collectivités sont concernées par des réseaux fuyards sur le bassin, l’engouement pour l’appel à projet est resté réservé sans doute parce qu’il s’adresse à des petites collectivités fragiles techniquement et financièrement. A l’inverse, les propositions d’innovation méthodologiques mobilisent les maîtres d’ouvrage. Ainsi l’appel à projets sur les infiltrations des eaux fluviales a permis de capter de nouveaux partenaires en charge de l’aménagement urbain. De même, l’appel à projet Eau durable et énergie lancé avec l’ADEME et la région Grand Est a permis de faire émerger de nouveaux concepts et de rendre les politiques publiques cohérentes et complémentaires pour les maîtres d’ouvrage à l’échelle du bassin Rhin-Meuse. Une dynamique encourageante pour les thèmes prioritaires de l’Agence de l’eau. Propos recueillis par Pascale Meeschaert. L’eau magazine juin 2017 n°29 31



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