INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE L’innovation au service de la qualité de l’eau en continu L’entreprise Swan, membre du SIET, fabrique des analyseurs en continu pour mesurer la quantité d’ammonium et de nitrates dans l’eau et assurer ainsi le contrôle de la qualité de l’eau à l’aide de sa gamme de produits AMI ISE qui assure un suivi précis de l’élément polluant. Pour renforcer cette gramme de solutions, Swan propose des options innovantes dont un détecteur de débit sans contact, qui permet de s’assurer que l’échantillon mesuré est bien sur une eau circulante, et non un « bras mort ». Ce détecteur ne dispose pas de pièce en mouvement, restreignant ainsi les risques d’usure ou d’encrassement. L’eau circule dans un tube maintenu à une température précise. Elle se réchauffe légèrement le long du tube, et il en résulte un delta de température entre l’amont et l’aval de ce dernier, qui s’annule si l’eau s’arrête de circuler. Ce système est adaptable sur site en fonction de la précision recherché. Cédric Coquet, client, explique le succès de cette solution mise en place dans l’usine de ST Microelectronics pour surveiller le traitement des eaux industrielles à Crolles en Isère : « le prix à l’achat de l’analyseur ainsi que celui des pièces détachées est un avantage certain, de même que la facilité d’exploitation au quotidien (nettoyage et étalonnage) ». Swan proposera prochainement dans sa gamme eau potable un nouvel appareil dédié à la mesure des composés organiques dissous, par absorption spectrophotométrique UV à 254 nm. Si la méthode 48 L’eau magazine décembre 2015 n°26 est bien connue, cet appareil est unique dans sa conception et son design (brevet déposé), car son point zéro dit de référence est parfaitement stable. La mesure est donc plus fiable, et la maintenance quasi nulle. Les applications visées sont nombreuses, mais les plus parlantes sont le contrôle de la qualité des eaux brutes, d’une part, et le contrôle de l’efficacité général des différentes étapes de traitement qui pourraient être réalisées selon la qualité d’eau d’origine. Inauguration de la 1 ère usine en France traitant le sélénium Le 25 septembre 2015, de nombreux élus et usagers étaient présents devant l’usine de Saints (Seine-et-Marne) pour son inauguration officielle, aboutissement d’une démarche de plusieurs années, explique Philippe de Vestele, président du syndicat des eaux Nord-Est de la Seine-et-Marne : « Tout est parti en 2010 d’un constat fondé sur des analyses : l’eau produite à partir des forages alimentant le syndicat en eau potable présentait des teneurs de 2,5 à 4 fois plus élevées que le seuil réglementaire fixé par le Code de la Santé Publique. Une possibilité coûteuse était d’acheminer de l’eau d’une autre commune plus éloignée ». Des études ont été menées afin d’établir un état des besoins, un budget, un calendrier, des simulations de répercussion sur le prix de l’eau… En 2013, les travaux de construction d’une usine de potabilisation démarrent. Le sélénium sera traité par l’intermédiaire d’échangeurs d’ions à résine cationique capable d’éliminer par absorption les ions nitrates et sélénates : ceux-ci sont remplacés par une quantité équivalente d’autres ions de même charge. Les travaux sont confiés aux entreprises Stereau pour la conception-réalisation et Cari pour le génie civil. Vingt mois plus tard, en janvier 2015, l’usine qui est mise en service représente un investissement global de 16 millions d’euros, et est inaugurée officiellement après une période d’observation de plusieurs mois. L’agence de l’eau Seine-Normandie et le département de Seine et Marne ont apporté leur soutien financier au projet à hauteur respectivement d’un million et de 800 000 euros. L’usine de Saints est la première en France à traiter le sélénium, un oligo-élément naturel toxique à forte dose. |