L'Eau Magazine n°26 nov 15 à mai 2016
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INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE L’innovation au service de la qualité de l’eau en continu L’entreprise Swan, membre du SIET, fabrique des analyseurs en continu pour mesurer la quantité d’ammonium et de nitrates dans l’eau et assurer ainsi le contrôle de la qualité de l’eau à l’aide de sa gamme de produits AMI ISE qui assure un suivi précis de l’élément polluant. Pour renforcer cette gramme de solutions, Swan propose des options innovantes dont un détecteur de débit sans contact, qui permet de s’assurer que l’échantillon mesuré est bien sur une eau circulante, et non un « bras mort ». Ce détecteur ne dispose pas de pièce en mouvement, restreignant ainsi les risques d’usure ou d’encrassement. L’eau circule dans un tube maintenu à une température précise. Elle se réchauffe légèrement le long du tube, et il en résulte un delta de température entre l’amont et l’aval de ce dernier, qui s’annule si l’eau s’arrête de circuler. Ce système est adaptable sur site en fonction de la précision recherché. Cédric Coquet, client, explique le succès de cette solution mise en place dans l’usine de ST Microelectronics pour surveiller le traitement des eaux industrielles à Crolles en Isère  : « le prix à l’achat de l’analyseur ainsi que celui des pièces détachées est un avantage certain, de même que la facilité d’exploitation au quotidien (nettoyage et étalonnage) ». Swan proposera prochainement dans sa gamme eau potable un nouvel appareil dédié à la mesure des composés organiques dissous, par absorption spectrophotométrique UV à 254 nm. Si la méthode 48 L’eau magazine décembre 2015 n°26 est bien connue, cet appareil est unique dans sa conception et son design (brevet déposé), car son point zéro dit de référence est parfaitement stable. La mesure est donc plus fiable, et la maintenance quasi nulle. Les applications visées sont nombreuses, mais les plus parlantes sont le contrôle de la qualité des eaux brutes, d’une part, et le contrôle de l’efficacité général des différentes étapes de traitement qui pourraient être réalisées selon la qualité d’eau d’origine. Inauguration de la 1 ère usine en France traitant le sélénium Le 25 septembre 2015, de nombreux élus et usagers étaient présents devant l’usine de Saints (Seine-et-Marne) pour son inauguration officielle, aboutissement d’une démarche de plusieurs années, explique Philippe de Vestele, président du syndicat des eaux Nord-Est de la Seine-et-Marne  : « Tout est parti en 2010 d’un constat fondé sur des analyses  : l’eau produite à partir des forages alimentant le syndicat en eau potable présentait des teneurs de 2,5 à 4 fois plus élevées que le seuil réglementaire fixé par le Code de la Santé Publique. Une possibilité coûteuse était d’acheminer de l’eau d’une autre commune plus éloignée ». Des études ont été menées afin d’établir un état des besoins, un budget, un calendrier, des simulations de répercussion sur le prix de l’eau… En 2013, les travaux de construction d’une usine de potabilisation démarrent. Le sélénium sera traité par l’intermédiaire d’échangeurs d’ions à résine cationique capable d’éliminer par absorption les ions nitrates et sélénates  : ceux-ci sont remplacés par une quantité équivalente d’autres ions de même charge. Les travaux sont confiés aux entreprises Stereau pour la conception-réalisation et Cari pour le génie civil. Vingt mois plus tard, en janvier 2015, l’usine qui est mise en service représente un investissement global de 16 millions d’euros, et est inaugurée officiellement après une période d’observation de plusieurs mois. L’agence de l’eau Seine-Normandie et le département de Seine et Marne ont apporté leur soutien financier au projet à hauteur respectivement d’un million et de 800 000 euros. L’usine de Saints est la première en France à traiter le sélénium, un oligo-élément naturel toxique à forte dose.
INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE Les Services publics d’eau et d’assainissement sous la loupe de l’ONEMA Mis en place en 2008, l’Observatoire des services publics de l’eau et de l’assainissement piloté par l’ONEMA poursuit son travail d’analyse avec la livraison de son rapport 2015 sur la base des données consolidées pour l’année 2012. Cette enquête s’appuie sur un échantillon désormais représentatif du paysage français, puisque les données analysées ont été collectées auprès de 5217 services, couvrant les besoins de 72% de la population. Une gouvernance atomisée Fin 2012, 24.162 autorités organisatrices assuraient la gestion de 35.160 services d’eau potable, d’assainissement collectif et d’assainissement individuel, dont près de 16.000 n’étaient chargées que d’une seule de ces trois compétences… Dans 80% des cas, l’organisation est gérée à l’échelon communale, et, signe supplémentaire de cet éparpillement, les services desservant moins de 1000 habitants représentent 60% du paysage français. Les récentes évolutions apportées par la loi NOTRe, qui portent au niveau des EPCI les compétences eau et assainissement, viendront sans nul doute, d’ici 2020, bousculer cette tendance. Côté mode de gestion, un quart des services –soit environ 8300- sont gérés en DSP, soit 61% des usagers en eau potable et 43% en assainissement collectif. Des prix maîtrisés Le prix moyen TTC de l’eau et de l’assainissement collectif est de 3,85 € /m 3, sur la base d’une consommation annuelle de 120 m 3 incluant l’abonnement, avec cependant de fortes disparités territoriales (cf carte ci-dessus). Néanmoins, 80% de la population bénéficie d’un prix compris entre 1,55 et 2,54 € /m 3 pour l’eau potable, et de moins de 2,59 € /m 3 pour l’assainissement. Sur 2011-2012, ce prix a augmenté de 2% pour l’eau et 1,5% pour l’assainissement avec cependant un impact limité sur la facture de l’usager, le volume consommé ayant eu dans le même temps tendance à diminuer. Au-delà du constat, quel sont les déterminants de ce prix ? L’observatoire a tenté d’établir des corrélations avec les principaux paramètres de performance, sans parvenir à une conclusion affirmée. Pris isolément, ni le niveau de rendement, ni l’indice de connaissance des réseaux ne semblent influer directement sur le prix. Seule l’influence de la proportion de volumes importés dans les volumes introduits dans le réseau -plus elle est élevée, plus le prix augmente- a pu être validée. Grands service  : gage d’efficacité ? L’enquête s’est également attachée à étudier les performances des 50 plus importants services français d’assainissement et d’eau potable, pour les rapporter aux moyennes constatées à l’échelle nationale. Premier enseignement  : en matière de prix, s’ils sont proches de la moyenne pour l’eau potable, ils sont largement inférieurs concernant l’assainissement collectif (-11,5%). Second constat  : les grands services ont un indice de connaissance et de gestion patrimoniale largement supérieur tant pour l’eau potable (21,5%) que pour l’assainissement (18,8%). Pour autant, leur niveau de renouvellement des réseaux d’eau potable (-23,6%) est largement en retrait, ce qui laisse augurer d’un important besoin de rattrapage lors de la future mise en œuvre de la réglementation sur les fuites. Enfin, le rapport établit également que le rendement des réseaux est proportionné à la taille des collectivités. Les très grands services desservant plus de 100.000 habitants limitent les pertes en eau potable à 16%, alors qu’il atteint 30% pour ceux alimentant moins de 1000 habitants. L’eau magazine décembre 2015 n°26 49



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