L'Eau Magazine n°26 nov 15 à mai 2016
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TERRITOIRES Versailles  : la plus grande unité de traitement membranaire en Europe Le 23 septembre 2015, après quatre années de travaux, la STEP « Carré de Réunion » située aux portes du château de Versailles a été inaugurée sous le parrainage de Ségolène Royal, Ministre de l’environnement, et en présence de Sophie Auconie présidente du Cercle Français de l’Eau. « Cette « stationjardin » est l’aboutissement d’un travail de longue haleine lié à la proximité immédiate du château de Versailles », indique Daniel Higoin, président du Syndicat Mixte d’Assainissement de la région ouest de Versailles (SMAROV), maître d’ouvrage de la station. OTV (groupe Veolia), entreprise membre du Synteau, a été mandaté pour réaliser les travaux d’ingénierie et de montage des équipements, Vinci pour le génie civil, le bâtiment et le second œuvre. La maîtrise d’œuvre technique a été confiée au groupement Artelia-LWA. Le défi était immense  : le système d’assainissement repose en effet sur des infrastructures anciennes et prestigieuses ; les deux collecteurs principaux d’eaux datent respectivement du 17 ème et 18 ème siècle. Ils se rejoignent au lieudit « Carré de réunion » qui servait déjà de lieu de rassemblement des eaux en 1740. Cette STEP est à la pointe de la technologie à différents points de vue  : l’usine est semi-enterrée dans un vallon - l’impact visuel des équipements est donc minime - ; il s’agit de la plus grande unité de traitement membranaire d’Europe avec 38 L’eau magazine décembre 2015 n°26 Photothèque VEOLIA « Il s’agit de la plus grande unité de traitement membranaire d’Europe avec 162 000 m² de membranes. » 16 000 m² de membranes qui garantissent la qualité des eaux rejetées dans le Ru de Gally, et elle sera équipée à terme d’un système de cogénération avec récupération du biogaz pour produire de l’électricité qui sera revendue à EDF et permettra au SMAROV de réduire sa facture énergétique. Enfin, des aménagements permettent la mise hors crue de la station en cas de pluies centennales. Une filière de traitement des eaux innovante. Les eaux brutes reçoivent d’abord un prétraitement par dégrillage, dessablage et déshuilage puis subissent une décantation primaire pour éliminer les matières en suspension. Enfin, elles sont envoyées vers les unités de traitement biologiques qui combinent deux technologies  : d’une part le traitement par boues activées et d’autre part par séparation membranaires. Les membranes sont en contact direct avec la biomasse, elles assurent la séparation entre boues activées et eaux épurées. Les bénéfices de la combinaison de ces deux technologies sont immenses par rapport à un traitement classique, et la qualité de l’eau en sortie de STEP est, largement reconnue comme exceptionnelle. Chiffres clés  : 4 ans de travaux 400 ouvriers au plus fort du chantier 1 bassin d’orage enterré de 16 000 m 3 162 000 m² de membranes 300 000 m 3 de terre déplacés Capacité de traitement de 215 000 EH/jour/temps sec et de 340 000 EH/jour/temps de pluie. Réception finale du chantier fin 2016 Photothèque VEOLIA
UN OUVRAGE ET SES ÉQUIPEMENTS STEP de Bruxelles-Sud, la première phase des travaux en voie d’achèvement La station d’épuration de Bruxelles-Sud, mise en service en 2000, fait l’objet depuis janvier 2014 d’importants travaux de mise à niveau afin d’assurer un traitement de l’azote et du phosphore conforme à la réglementation en vigueur (cf l’Eau magazine n°23 p.33). La phase A du chantier devrait s’achever début 2016. Focus sur un premier jalon majeur. « Toute la difficulté du chantier réside dans l’exiguïté (38 000 m²) et l’environnement du site. Ceci a nécessité la définition, avec tous les acteurs, d’un phasage des travaux assez complexe et d’une coordination extrêmement rigoureuse pour assurer la continuité du traitement des eaux pendant toute la durée des travaux », explique David Beldent, directeur du projet au sein de la société momentanée CVN (CFE, VINCI Environnement, Nizet). Dès le début de son parcours, le visiteur est impressionné par la concentration des équipements sur le chantier. Tout est millimétré  : du stockage des matériaux, aux équipements en passant par le parking, les différentes strates de la station s’empilent et s’imbriquent les unes dans les autres, façon « Tétris ». Les étapes de prétraitement (dégrillage, dessablage et déshuilage) sont conservées moyennant quelques adaptations. Les travaux de la phase A, ont pour objet la construction, dans la filière existante, de nouveaux ouvrages de traitement primaires deux fois plus compacts pour traiter 18 000 m 3/h en pointe. Ils se composent d’une étape de tamisage à 6 mm ainsi que d’une décantation lamellaire physico-chimique en remplacement des six décanteurs primaires existants. Les ouvrages supplémentaires de tamisage à 1 mm destinés à protéger le traitement biologique sont également déjà construits. « La mise en eau de ces nouveaux ouvrages sera effectuée par basculement des effluents d’un canal à l’autre à la sortie des prétraitements existants. Un pompage provisoire de 9000 m 3/h positionné à la sortie des nouveaux ouvrages permettra de contourner la seconde moitié des décanteurs primaires existants (démolis en phase B) afin d’alimenter l’actuel traitement biologique et garantir la continuité du traitement » explique David Beldent. Sera aussi réalisée une nouvelle unité de traitement physicochimique de l’air capable de traiter 150 000 m 3/h d’air vicié. Dès l’achèvement de ces travaux prévu en février 2016, les ouvrages seront mis en service et exploités par la société momentanée CVN (CFE - VINCI Environnement - Nizet). La phase B devrait alors débuter au premier trimestre 2016. Objectifs, la construction des bassins biologiques (anoxie et aération par turbines immergées) et de la zone de filtration sur 226 000 m² de membranes. Bruxelles-Sud deviendra alors une des plus grande surface de filtration membranaire en Europe ! Lorsque les ouvrages de la phase B seront construits et les équipements mis en service, la filière de traitement d’eau, entièrement réalisée par VINCI Environnement, sera alors dans sa configuration finale. Les étapes du traitement primaire traiteront jusqu’à Sécurité avant tout ! La sécurité sur le chantier est une préoccupation majeure des différentes entreprises engagées dans ce projet. A l’occasion du mois de la sécurité VINCI, qui se déroule tous les ans en novembre, VINCI Environnement a organisé un atelier harnais. Son objectif est avant tout de sensibiliser le personnel de chantier aux risques des travaux en hauteur. Les accès aux postes de travail représentent un enjeu important pour la sécurité, en particulier ceux de grande hauteur, au-delà de 5m. « Je souhaiterai lors des travaux de la phase B qu’une réflexion globale soit menée pour limiter l’utilisation des échelles et les interdire au-delà de 4 m », explique Virginie Dhalluin, responsable prévention et sécurité chez VINCI Environnement. « La sécurité passe à 80% par des actions simples et des bons réflexes, j’assiste les chefs de chantier dans la rédaction des modes opératoires. Ensemble, nous analysons la situation et nous mettons en place les meilleures solutions pour garantir la sécurité maximale des équipes. Le partage des connaissances et des compétences est également essentiel pour réaliser un chantier en toute sécurité. Notre objectif final étant le zéro accident ». L’eau magazine décembre 2015 n°26 39



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