L'Eau Magazine n°25 jun à oct 2015
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POLITIQUE ET RÉGLEMENTATION POLLUTION AUX NITRATES Renforcement des mesures de lutte contre la pollution aux nitrates Un nouveau décret vise à assurer une meilleure transposition de la directive « nitrates » en reprenant les définitions de pollution par les nitrates et d’eutrophisation et en identifiant les eaux polluées ou susceptibles de l’être ainsi que les moyens pour les identifier. Les modalités de désignation des zones vulnérables sont aussi simplifiées par le remplacement des consultations départementales par des consultations régionales et par la mise en place d’une procédure d’urgence, en cas de nécessité. Un arrêté pris en application de ce décret fixe les modalités de délimitation des zones vulnérables aux nitrates d’origine agricole. Sur la base de ces textes, les préfets coordonnateurs de bassins ont délimité la nouvelle carte des zones vulnérables. A noter que la révision de ces zones a été engagée suite à la condamnation de la France par la Cour de justice de l’UE en juin 2013. Décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 modifiant le décret n°78-498 du 28 mars 1978 modifié relatif aux titres de recherches et d’exploitation de géothermie, le décret n°2006-649 du 2 juin 2006 modifié relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages souterrains, l’annexe de l’article R. 122-2 et l’article R. 414-27 du code de l’environnement. Arrêté du 5 mars 2015 précisant les critères et méthodes d’évaluation de la teneur en nitrates des eaux et de caractérisation de l’enrichissement de l’eau en composés azotés susceptibles de provoquer une eutrophisation et les modalités de désignation et de délimitation des zones vulnérables définies aux articles R. 211-75, R. 211-76 et R. 211-77 du code de l’environnement. FONDS CHALEUR ADEME 28 L’eau magazine juillet 2015 n°25 GEOTHERMIE De nouvelles dispositions relatives à la géothermie dite « de minime importance » sont prises en application des articlesL. 112-1 etL. 112-3 du code minier, introduits par la loi Warsmanndu 22 mars 2012 qui avait prévu de simplifier le régime applicable aux installations de géothermie n’ayant pas d’incidences significatives sur l’environnement. Ces dispositions simplifient le cadre réglementaire applicable aux activités « de minime importance » en substituant au régime d’autorisation en vigueur une déclaration de travaux effectuée par voie dématérialisée. Il prévoit aussi que les travaux devront être réalisés par des entreprises prestataires de forage disposant de qualifications particulières. Le texte comporte enfin des évolutions du cadre réglementaire applicable à la géothermie basse température. Décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 modifiant le décret n°78-498 du 28 mars 1978 modifié relatif aux titres de recherches et d’exploitation de géothermie, le décret n°2006-649 du 2 juin 2006 modifié relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages souterrains, l’annexe de l’article R. 122-2 et l’article R. 414-27 du code de l’environnement. L’ADEME a présenté un bilan de l’utilisation du fonds chaleur de 2009 à 2014 et destiné à soutenir le développement des filières de production de chaleur à partir d’énergies renouvelables. 3200 installations ont déjà été soutenues au cours de ces 6 années pour un montant total de plus de 1,2 Milliards d’euros. Les réseaux de chaleur et les programmes biomasse sont les principaux bénéficiaires puisque près de 90% du total des subventions leur ont été consacrées. Néanmoins le fonds chaleur a aussi soutenu 1514 installations solaires, 342 de géothermie, 26 projets biogaz et 12 projets de récupération de chaleur. Au vu de l’efficacité de ce dispositif et des objectifs ambitieux de développement des ENR fixés par le gouvernement, Ségolène Royal a annoncé le 20 avril 2015 le doublement du budget du fonds chaleur pour atteindre 420 millions d’euros en 2017 et l’élargissement de son champ d’action. Ainsi, on remarquera notamment que les installations de méthanisation avec injection de biogaz dans le réseau de gaz pourront bénéficier de ces subventions ce qui est un signe positif pour cette filière qui se développe. A noter que les installations de méthanisation produisant de l’électricité peuvent bénéficier sous certaines conditions d’aides du fonds déchets.
Publiés début juillet, quatre arrêtés sont venus compléter le cadre réglementaire de la géothermie dite de « minime importance » posé par un récent décret 1 *. Le Syndicat national des entrepreneurs de puits et de forages pour l’eau et la géothermie (SFEG), membre de l’UIE, s’est particulièrement impliqué en faveur de la simplification du régime applicable aux activités de géothermie très basse énergie (TBE), dites aussi de « minime importance », c’est à dire n’ayant pas d’impacts significatifs sur les intérêts protégés par le code minier en matière d’environnement, de sécurité publique et de sécurité au travail. Les forages de minime importance doivent en effet remplir des conditions particulières. Avec ces arrêtés 2, la réglementation double les seuils de profondeur et de puissance thermique autorisés. Pour les forages recourant à des échangeurs géothermiques fermés, la profondeur de forage est étendue à 200 met la puissance thermique (prélevée du sous-sol et utilisée) de l’installation peut aller jusqu’à 500 kW. Pour les forages recourant au moins à un échangeur géothermique ouvert, la température de l’eau en sortie des ouvrages de prélèvement doit être inférieure à 25 °C et la puissance thermique maximale de 500 kW, et les eaux prélevées doivent être réinjectées dans le même aquifère et dans les mêmes quantités. « Le seuil des 200 m permet d’augmenter le rendement de production de chaleur et donc la rentabilité de l’installation », déclare Eric Garroustet, président du SFEG. Cartographie de la France par zones POLITIQUE ET RÉGLEMENTATION Géothermie de minime importance  : le cadre réglementaire se précise Afin de prévenir les risques, une cartographie de la France par zones permet également de fixer le niveau de procédure pour la géothermie de « minime importance »  : les zones vertes nécessitent une simple déclaration de travaux, les zones oranges, une déclaration avec avis d’un expert agrée, les zones rouges sont soumises à une autorisation. En vue de préserver la pérennité de l’ouvrage et de prévenir les risques environnementaux, les travaux sont encadrés par des prescriptions générales très précises. Enfin, la réalisation des forages doit être effectuée par des entreprises qualifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), disposant d’une qualification Qualiforage ou équivalente. L’entreprise doit ainsi disposer d’un ou plusieurs référents technique ayant suivi une formation agrée et de références de réalisations d’ouvrages de ce type. L’entreprise devra également, dans un futur proche, être assurée pour les dommages à l’environnement. 1/Décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 modifiant modifiant le décret n°78 498 du 28 mars 1978 modifié relatif aux titres de recherches et d’exploitation de géothermie. 2/Arrêtés du 25 juin relatif à l’agrément d’expert en matière de géothermie de minime importance, à la carte des zones en matière de géothermie de minime importance, aux prescriptions applicables aux activités géothermiques de minime importance, à la qualification des entreprises de forage intervenant en matière de géothermie de minime importance. * cf brève ci-contre p.26 L’eau magazine juillet 2015 n°25 29



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