Territoires La reconquête du bon état des eaux comme objectif principal Acteur financier incontournable dans le domaine de l’eau, l’Agence de l’eau Loire- Bretagne a élaboré son X e programme d’actions pour répondre à des enjeux importants pour le bassin et également à des priorités nationales. Zoom sur ce nouveau plan mis en place qui devrait améliorer avant tout la qualité des eaux et des milieux aquatiques. Noël Mathieu, directeur général de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne. 26 Le X e programme de l’Agence de l’eau Loire- Bretagne consacrera 222 millions d’euros à la lutte contre les pollutions diffuses agricoles. Depuis le 1er janvier 2013, le X e programme de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne a été lancé. Avec une enveloppe prévisionnelle de 2,45 milliards d’euros pour la période 2013-2018, ce programme devrait répondre aux directives européennes et surtout aux grands enjeux définis dans le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin (Sdage). Ce dernier vise ainsi comme objectif principal, un bon état écologique pour 61% des eaux de surface à l’horizon 2015. Pour y parvenir, le X e programme renforce ses actions et son dispositif d’aides financières sur deux volets complémentaires : la lutte contre les pollutions diffuses et la restauration des milieux aquatiques. Réduire les pollutions à la source La qualité des eaux superficielles et souterraines étant fortement impactée par la présence de nitrate, phosphore ou encore pesticides sur certains secteurs du bassin Loire-Bretagne, 51% de l’enveloppe du X e programme (1 274 millions d’euros) seront dédiés à la réduction à la source et au traitement des pollutions agricoles, industrielles et domestiques. Pour la réduction à la source, les aides augmentent de 95% par rapport au IX e programme pour atteindre 248,5 millions d’euros, dont 222 millions seront consacrés à la lutte contre les pollutions diffuses agricoles. Les priorités portent avant tout sur les captages d’eau potable, les plans d’eau et les bassins versants conchylicoles où les eaux sont dégradées en raison de la forte teneur en nitrate et en phosphore. « Sur le bassin Loire-Bretagne, les usines de production d’eau potable sont alimentées par beaucoup de sources d’eaux superficielles qui sont susceptibles d’être touchées par les phénomènes d’eutrophisation dus à la trop grande concentration en nutriments. Il faut donc réduire les pollutions diffuses en continuant à mettre en place des mesures L’eau magazine novembre 2013 N°22 J.-L. Aubert, AELB |