L'Eau Magazine n°20 nov 12 à mai 2013
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Recherche & innovation Eaux de ballast  : un nouveau dispositif bientôt certifié Pour traiter les eaux de ballast et éviter la contamination d’écosystèmes par des espèces invasives, Bio-UV a développé un procédé qui combine la filtration à un réacteur UV. 70 L’ensemble des navires devra se doter d’un système de traitement des eaux de ballast d’ici 2016. Bio-UV Navires de croisière, pétroliers, porteconteneurs, cargos ou encore ferrys… D’ici 2016, et ce quelque soit le type de navire, toute la flotte maritime devra être équipée d’un système de traitement des eaux de ballast pour se mettre en conformité avec la convention BWM 1 de l’Organisation maritime internationale (OMI). En effet, la gestion des eaux de ballast – qui contribuent à l’équilibre et à la stabilité d’un bateau – est devenue un enjeu écologique majeur. À chaque opération, les eaux pompées à bord d’un navire contiennent une multitude d’espèces aquatiques à des stades de développement divers. Or le rejet de ces eaux lors des opérations de délestage peut introduire des espèces invasives dans l’écosystème d’arrivée, avec de possibles impacts en termes environnemental, économique et sanitaire. Pour limiter le risque de contamination, plusieurs procédés ont été conçus et certifiés par l’OMI ces dernières années. En France, Bio-UV teste actuellement en mer sa solution Bio-Sea qui associe une filtration au cœur de métier de la société  : la technologie des UV. 1 Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast et sédiments des navires. La gestion des eaux de ballast est soumise à deux règles  : les navires ont, dans un premier temps, l’obligation de renouveler au moins 95% des eaux de ballast en haute mer (règle D1), puis de disposer d’un procédé de traitement afin de respecter une teneur maximale en microorganismes (règle D2). L’eau magazine novembre 2012 N°20 Bio-UV
La technologie Bio-Sea Lors des opérations de ballastage, les eaux pompées sont tout d’abord filtrées afin de retenir toutes les matières en suspension et le zooplancton ayant une taille supérieure à 40 microns. Equipé d’une lampe UV haute intensité, un réacteur d’une capacité de 100 m 3/h intervient ensuite pour désinfecter et purifier l’eau. « À la différence de certains procédés commercialisés, Bio-Sea n’utilise pas de produit chimique comme du chlore ou de l’ozone, ce qui évite la dégradation du revêtement intérieur de la paroi (coating) du bateau », souligne Charlène Ceresola, chef de projet chez Bio-UV. La gestion automatique du système est également un avantage important. Ainsi, lorsque le seuil d’encrassement du filtre est atteint, le cycle de nettoyage est automatiquement déclenché grâce à la mesure du différentiel de pression. La pompe de nettoyage assure l’évacuation du filtrat, sans perte de débit pendant le remplissage des ballasts. « De plus, la puissance des UV est également gérée automatiquement en fonction de la qualité d’eau entrante, permettant d’optimiser la consommation électrique ainsi que la durée de vie de la lampe », détaille Charlène Ceresola. Enfin, la compacité et la modularité de ce procédé répond aussi à une problématique récurrente à bord des navires  : le manque de place. Adaptée pour des capacités de 80 à 1 500 m 3/h, la solution Bio-Sea, qui sera Les techniques de déballastage (en haut) et de ballastage (en bas). Recherche & innovation Plus de vingt procédés disponibles Actuellement, plus d’une vingtaine de procédés mécanochimiques, mécano-physiques ou chimiques sont certifiés pour le traitement des eaux de ballast, et ce nombre devrait doubler prochainement. Parmi les techniques disponibles, celles ne requérant pas de produits chimiques comme Bio- Sea risquent d’être les plus plébiscités dans les années à venir. « Les technologies qui combinent filtration et UV représenteront plus de 50% du marché d’ici 2016, au détriment fabriquée en France, attend désormais sa certification par l’OMI. Les tests environnementaux et à terre ont été validés en 2011, et ceux en mer ont débuté à la mi-2012 sur deux porte-conteneurs. Au final, le procédé devrait normalement être certifié début 2013 et être ensuite proposé sur le marché. Ce dernier, avec près de 60 000 navires à équiper, est important et pourrait générer des revenus estimés à plus de 25 milliards d’euros d’ici 2020 selon une étude réalisée par le cabinet Frost & Sullivan. Clément Cygler des procédés chimiques », estime même Benoit Gillmann, président de BIO-UV. Plusieurs industriels comme Alpha Laval, Mahle, Opti- Marin ou Hyde Marine commercialisent des systèmes certifiés de ce type. RWO, filiale de Veolia, a pour sa part misé sur une technologie mécano-chimique baptisée Cleanballast qui utilise des filtres à disque pour enlever les particules, associés à un système d’électrolyse pour désinfecter l’eau de ballast. L’eau magazine novembre 2012 N°20 71



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