L’UIE, un rôle clé à jouer En premier lieu, je veux rendre hommage à Alain Rousse pour les actions qu’il a menées au sein de l’Union nationale des industries et des entreprises de l’eau et de l’environnement (UIE) depuis sa première nomination à la présidence en 1996. Ces actions ont permis notamment de mieux faire connaître notre magazine ainsi qu’Aquaplus. Malgré une conjoncture économique toujours défavorable, je souhaite donc poursuivre le travail entrepris par mon prédécesseur et également mettre au service de l’UIE l’expérience que j’ai acquise à la tête du Syndicat national des entreprises du traitement de l’eau (Synteau). Je pense en particulier à l’instauration d’un dialogue entre les membres de l’UIE et les syndicats de sociétés d’ingénierie, Syntec- Ingénierie et CICF, afin d’élaborer des référentiels communs pertinents pour nos professions. Le premier sujet traité prochainement par ces différents acteurs portera sur l’innovation, un thème fondamental pour le développement des entreprises françaises. L’objectif est d’accélérer la reconnaissance des bienfaits de l’innovation dans nos métiers, notamment sa prise en compte dans les marchés publics. Actuellement, les procédures d’évaluation utilisées n’encouragent pas le développement de produits ou procédés nouveaux car elles reposent préférentiellement sur des mécanismes de comparaison dont le prix est la référence dominante. Je souhaite également augmenter la lisibilité globale de nos entreprises, membres de l’UIE. La spécificité de l’UIE est de rassembler, au travers de ses neuf syndicats membres, plus de trois cent entreprises dont les activités couvrent l’ensemble du cycle de l’eau, du captage de la ressource jusqu’au rejet dans le milieu naturel. Les métiers et les expertises maîtrisées par nos entreprises – traitement des eaux, transport et stockage, forage, gestion des eaux de pluie, assainissement autonome, géothermie – sont au cœur de préoccupations majeures de notre temps. Elles sont pour nombre d’entre elles, présentes dans des secteurs de pointe, à fort enjeu environnemental, que ce soit pour la protection des ressources ou pour une gestion raisonnée de l’énergie. Ces expertises seront également mises en lumière au sein de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) qui a toujours apporté un soutien fidèle et actif à notre fédération car ces valeurs sont complètement intégrées aux préoccupations actuelles des entreprises de travaux publics. L’UIE est devenue ces dernières années l’interlocuteur des pouvoirs publics, en matière de réglementation. Nous renforcerons Éditorial encore cette collaboration, afin que nos avis et nos recommandations puissent valablement participer à l’évolution réglementaire. Je rappelle enfin que l’amélioration et le développement de nouveaux matériaux, produits ou procédés par les sociétés de l’UIE, qu’elles soient des PME ou des multinationales, jouent un rôle important dans l’atteinte de l’objectif phare de la directive cadre sur l’Eau. Les avancées de nos entreprises pour une préservation qualitative et quantitative de nos ressources en eau, ainsi que pour une gestion durable de l’énergie, s’inscrivent avec succès dans les enjeux majeurs des prochaines décennies, et méritent une visibilité accrue. Le dossier « valorisation énergétique des boues » publié dans ce numéro, ainsi que les thèmes préservation de l’eau et énergie qui seront au centre du prochain colloque « Les enjeux de l’eau » organisé par l’UIE le 9 avril 2013, témoignent de cette volonté. Didier Haegel L’eau magazine novembre 2012 N°20 5 UIE