Métiers et formations CNFME, une référence en matière de formation professionnelle dans le domaine de l’eau Rattaché à l’Office international de l’eau (OIeau) depuis 1991, le Centre national de formation aux métiers de l’eau est un organisme de formation indépendant qui couvre toutes les thématiques du secteur de l’eau. Dominique Preux, le directeur du CNFME, nous présente le centre qui a formé plus de 6 000 personnes en 2011, de l’opérateur à l’ingénieur spécialisé. 68 L’Eau Magazine : Quels types de formations proposez-vous ? Dominique Preux : Le Centre national de formation aux métiers de l’eau propose un large éventail de formations continues couvrant toutes les thématiques de l’eau, de l’eau dans l’industrie à l’eau dans la nature en passant par la gestion des services. D’une durée de quelques jours, ces formations sont destinées à des personnes travaillant dans le domaine de l’eau et souhaitant acquérir des compléments de compétences, et ce, quel que soit leur niveau technique. Sur les 500 différents modules disponibles, une grande majorité a trait à l’eau potable et à l’assainissement, car ce sont les secteurs où se concentrent le plus les emplois. Environ 110 000 personnes sur les 140 000 professionnels de l’eau. Quelles sont les formations les plus demandées actuellement ? Il existe toujours une forte demande pour former des opérateurs sur les réseaux d’eau potable et d’assainissement. Des métiers difficiles dans un environnement compliqué. Le CNFME a également noté une augmentation des demandes pour des formations qui offrent des compétences polyvalentes aux techniciens. Enfin, la restauration du milieu, une des priorités de la Directive cadre sur l’eau développée dans les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage), est une thématique qui commence véritablement à émerger. Cela restera toutefois dans des proportions bien moins importantes que l’eau potable. Qu’est-ce qui explique l’attractivité de certaines formations par rapport à d’autres ? L’engouement est avant tout due aux changements réglementaires et au développement technologique qui sont les premiers moteurs de la création et de l’évolution de nos formations. Par exemple, la Directive eaux résiduaires urbaines de 1991 a aboutit quelques années plus tard à une hausse des demandes pour les formations sur les stations d’épuration. C’est également vrai pour l’assainissement non collectif (ANC) qui est devenu rapidement une vraie préoccupation alors qu’auparavant, tout était essentiellement focalisé sur l’assainissement collectif. Il a ainsi fallu mettre en place rapidement des formations destinées aux services publics ANC. Avec le décret du 27 janvier 2012 sur le rendement des réseaux issu de la loi Grenelle de l’environnement 2, le centre s’attend à un accroissement des demandes sur les détections de L’eau magazine juin 2012 N°19 OIEau |