Recherche & innovation Carte d’identité d’Hydreos Historique Dans l’agglomération nancéenne, la filière de l’eau a déjà cherché à s’unir dans les années 1980. Un pôle avant l’heure, finalement disparu pour des questions de gouvernance, racontent des acteurs de l’époque. Un écueil que devrait éviter la nouvelle structure. Hydreos est issu de la transformation d’une première association baptisée « Ecopôle Lorraine Filière Eau », constituée en 2008. Elle a été reconnue pôle de compétitivité en mai 2010. Membres Le pôle « compte à ce jour une soixantaine de membres, avec un potentiel de plusieurs centaines », indique Georges Pottecher, directeur d’Hydreos. On retrouve une quinzaine de grands groupes (Endress+ Hauser, Nestlé Waters France, Saint-Gobain Pont-à-Mousson, Saur, Suez Environnement…), une trentaine de PME, quatre universités d’Alsace et de Lorraine, des structures de recherche et des écoles spécialisées, comme l’Engees (École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg), ainsi que des membres institutionnels (Europe, région, département, préfecture, Datar, etc. Budget Il s’établit à un million d’euros, majoritairement sur fonds publics (dotation de l’État, fonds régionaux, européens…). Mais la part du privé (28% en 2011) devrait se renforcer en 2012. 98 Hydreos Début de coordination Les trois pôles de compétitivité axés sur les métiers de l’eau ont signé une charte de collaboration. Le premier pas vers un rapprochement plus fort ? Hydreos n’est pas le seul pôle présent dans le domaine de l’eau. Deux autres structures s’intéressent à ce thème dans l’Hexagone. Le pôle Eau, basé à Montpellier, est davantage orienté vers l’identification de la ressource en eau, et la manière de la partager. Dans la région Centre, le pôle « Dream » (pour « eau et milieu ») recoupe davantage les thématiques d’Hydreos : parmi ses axes de développement, l’optimisation des usages agricoles et industriels, ou les technologies adaptées pour l’alimentation en eau. « Les trois pôles eau ont été retenus parce qu’ils étaient complémentaires, tant dans leur feuille de route, leurs domaines d’action, que leurs axes de recherche », explique Jean-Michel Kehr, chef du bureau des éco-technologies et de la compétitivité au ministère de l’Écologie. Cette proximité a justifié la signature d’une charte de coordination entre les trois acteurs. Le texte prévoit des actions communes, par exemple pour explorer les modalités de coopération entre grands groupes et PME, ou pour la représentation à l’international. « Cette coopération est encore légère », admet Georges Pottecher, le directeur d’Hydreos. « Tous les trois, nous avons consacré beaucoup d’énergie à nous structurer en interne. Il nous fallait bâtir notre légitimité à la fois territoriale et nationale. À présent, nous pouvons nous rencontrer plus facilement. » Cette charte ne préfigure pas à ce jour une fusion en bonne et due forme. Mais des auditeurs indépendants doivent prochainement passer en revue les pôles de compétitivité. Libre à eux de préconiser un rapprochement plus poussé. É.L. L’eau magazine novembre 2011 N°18 |