Dossier vitesse », indique Maxime Kieffer, responsable commercial de Sewerin. Ces investissements correspondent à un coût supplémentaire d’investissement, mais rapporté aux gains sur les coûts de perte d’eau, l’amortissement peut être atteint en quelques années. Le choix de la sectorisation permanente ne dépend pas de la taille de la collectivité. « On compte parmi nos clients des petites collectivités qui sont très bien équipées. Et je connais certaines grandes collectivités qui fonctionnent encore uniquement à la recherche acoustique », assure-t-il. « Tout dépend de la structure des réseaux. Plus il est maillé, moins la sectorisation sera efficace alors, le choix de la pose de prélocalisateurs à poste fixe devient intéressant. Pour des réseaux linéaires, un débitmètre suffit », ajoute Stéphane Paire, chef des ventes chez Primayer. Autre évolution : « On voit de plus en plus de délégataires mettre en place de la sectorisation acoustique dans le cadre des renouvellements de contrat ou proposer d’autres solutions dans le sens de la 70 Les nouvelles technologies de la communication offrent de nouveaux moyens pour détecter les fuites. DR performance et donc du Grenelle », estime Maxime Kieffer. Vendues en plus grand nombre, les techniques sont devenues plus accessibles. Les coûts de la prélocalisation et des systèmes de communication ont baissé ces dernières années. « Il y a eu l’avènement du GSM, puis du SMS, puis du GPRS et aujourd’hui de la radio. Toutes les techniques ont bénéficié de ces nouveaux modes de communication », précise Philippe Jolivet, directeur d’Hydreka. « Pour les prélocalisateurs en poste fixe, le choix du GSM ou GPRS revient au coût d’une carte SIM par point de mesure : une solution économique pour les sociétés privées qui ont des contrats avec des opérateurs, mais qui revient plus cher que la radio pour les exploitants en régie. » Une autre évolution concerne l’autonomie des installations. « Nos pré-localisateurs ont une durée d’autonomie de cinq ans. Nos sondes Hydris pour la mesure du débit de trois à dix ans selon le type d’utilisation », résume Philippe Jolivet. Toutes les technologies évoluent donc très vite. « Si la commune choisit une solution trop évoluée, la question de l’outil informatique se pose, et les collectivités n’ont pas toujours les moyens pour assurer le suivi », avertit le directeur d’Hydreka, dont la société a développé un hébergement de données propres aux petites collectivités. Charte développement durable des matériaux Les fabricants de matériaux de canalisations et les exploitants prennent aussi le problème des fuites au sérieux. Les entreprises du traitement de l’eau ont également lancé leur programme de recherches sur la durabilité des matériaux, notamment les plastiques. Suez Environnement a créé de son côté un important programme de recherche sur le vieillissement prématuré du PE 1 (voir encadré page 70). Veolia mise sur le tube multicouche Excel Plus, constitué d’une couche en PVDF 1 collée sur la paroi interne d’un tube en PE. Côté fabricants, Itea, le syndicat des industriels du transport de l’eau et de l’assainissement, présentait en 2010 sa charte de développement durable. « Elle permet de mieux positionner nos adhérents par rapport aux concurrents orientaux », souligne Pascal Farjot, président d’Itea et directeur commercial France de Saint-Gobain Pam. Et, entre la position des Canalisateurs de France, qui préconisent un renouvellement systématique, et celle, au cas par cas, des exploitants, les membres d’Itea proposent de mettre leur expertise de fabricants au service de tous les acteurs du marché. « Pour les réseaux anciens, nous souhaitons aussi apporter notre vision d’expert, en termes d’évaluation et de solutions garantissant la pérennité et l’étanchéité du réseau », insiste Pascal Farjot. Gaëlle Durand 1 Polyéthylène. PVDF : polyfluorure de vinylidène. L’eau L’eau magazine novembre juin 2011 2011 N°17 N°18 |