Territoires Réseaux et assainissement : des disparités selon les territoires Les réseaux de distribution accusent des pertes différentes selon la Martinique ou la Guadeloupe. 26 « Douze entités d’alimentation en eau et d’assainissement. » ODE-G La réfection des réseaux est freinée par les difficultés de financemement. En Martinique, pour une production d’environ 40 millions de m 3 d’eau, la consommation s’élève à environ 30 millions de m 3, soit un rendement d’environ 75% 1. En Guadeloupe, les rendements moyens des réseaux d’alimentation en eau potable et d’irrigation sont respectivement de 50% et 80%. En particulier, pour l’eau potable, ces mauvais résultats découlent d’une part de la vétusté du réseau et d’autre part de factures non payées et de branchements clandestins 2. La réfection des réseaux de distribution est freinée par la difficulté de financement. Ainsi en Guadeloupe, le territoire est partagé entre douze entités d’alimentation en eau et d’assainissement (syndicats intercommunaux ou communes). Ce morcellement divise le poids financier des plus petites entités comme celle de Vieux-Fort, Deshaies, ou du syndicat mixte du nord Grande-Terre. Ce qui entraîne un retard de rénovation dans les territoires de la Côte sous le vent ou dans les communes d’Anse-Bertrand et Port-Louis. Les projets existants sur ces petits territoires sont difficilement éligibles 1 Chiffres 2005, source Ademe Martinique 2 Source : Programme Pluriannuel d’Interventions. Révision pour la période 2008-2012. par le Feder et faute d’aides, restent en panne. Seuls le syndicat intercommunal d’alimentation en eau et d’assainissement de la Guadeloupe (SIAEAG) et Cap Excellence (Capex, qui regroupe les villes de Pointe-à-Pitre et Abymes, la plus grosse agglomération de Guadeloupe avec plus de 80 000 habitants) possèdent la taille critique. Assainissement non collectif L’habitat en Guadeloupe et Martinique est caractérisé par l’importance du parc de maisons individuelles non connectées au réseau collectif de traitement des eaux usées. Les maisons individuelles sont équipées de fosses septiques dont le bon fonctionnement est tributaire du choix de son implantation et de son entretien régulier. Un contrôle systématique par le SIAEAG est en cours en Guadeloupe. Une entreprise d’envergure lorsqu’on sait que dans la seule commune de Saint-François existent 6 000 micro-stations recensées. Ces contrôles peuvent entraîner l’obligation par les propriétaires d’effectuer la mise à niveau dans un délai de quatre ans. Pierre Aimar L’eau magazine novembre 2011 N°18 |