64 Recherche & innovation Analyse en ligne : de plus en plus d’appareils innovants Plus intelligents et autonomes, les analyseurs en ligne gagnent du terrain sur le marché de la mesure. Mais que ce soit pour la surveillance de la qualité de l’eau dans l’industrie, le milieu naturel ou les stations de traitement urbaines, ils restent souvent considérés en France comme une mesure de complément. Même s’il n’est pas question de les substituer aux mesures de laboratoire, les appareils d’analyse en ligne peuvent apporter un plus pour la surveillance de la ressource. Les innovations techniques sont nombreuses, le mode opératoire se formalise (voir encadré p.69). Quelles sont ces mesures ? Et dans quels cas sont-elles économiquement intéressantes ? La station d’alerte pour prévenir les incidents L’analyse en ligne correspond à l’intégration de trois secteurs : le capteur, l’analyse et le système d’acquisition. La différence avec l’analyse en continu est que les appareils sont couplés à des systèmes de télétransmission qui permettent d’indiquer en temps réel une pollution. Les stations de surveillance sont dédiées à la surveillance du milieu. Les stations d’alerte, elles, sont surtout utilisées dans le secteur de l’eau potable. Mises en place dans les années quatre-vingt-dix, ces dernières se distinguent par l’alarme qu’elles déclenchent en cas de pollution ou de dépassement de seuils. Des actions peuvent alors être programmées comme l’arrêt immédiat de la prise d’eau par l’envoi simple d’un SMS ou la réalisation d’une prise d’échantillon pour une analyse plus complète. L’envoi de la mesure peut être fait à partir de différents mode de transmission : une ligne téléphonique avec câble (liaison RTC), un modem GSM ou GPRS, par Modbus RTU et TCP/IP, mais aussi par radio, ethernet et même GPS. Le choix du mode de transmission dépend du lieu où se trouve la station. L’envoi de la donnée peut se faire à partir de différents mode de transmission : liaison RTC, modem GSM ou GPRS, Modbus RTU et TCP/IP, mais aussi par radio, ethernet et même GPS. Endress+Hauser Les stations d’alerte sont le plus souvent installées en amont, au niveau des captages. Ces reports d’alarme garantissent de « gérer les incidents plutôt que de les subir », défend la commission T90L de l’Afnor, le groupe de travail chargé d’élaborer des documents normatifs sur la méthodologie et l’application de la « mesure en continu pour l’eau », présidé par Jean- Luc Cécile, de l’Institut de régulation et d’automation. Autant de méthodes que de paramètres à mesurer Sur le marché, il existe autant d’analyseurs, de sondes ou d’électrodes qu’il existe de paramètres à mesurer. PH, température, conductivité, turbidité, carbone organique total, mais aussi matières en suspension ou composés chimiques… peuvent être mesurés par diverses méthodes : spectrométrie UV, colorimétrie, néphélométrie infrarouge, sonde mono ou multiparamètres, oxydation UV, double mesure de conductivité différentielle. Longtemps les exploitants reprochaient le manque de fiabilité des appareils. Des dysfonctionnements étaient relevés, causés par des problèmes d’encrassement des appareils. Depuis, les fabricants ont optimisé leurs produits, et l’on voit désormais sur le marché des instruments plus intelligents garantissant une maintenance plus réduite. L’AMI Codes CC développé par Swan Analytical Instruments est un photomètre en ligne pour le contrôle en continu du chlore dans les installations d’eau potable. Cet analyseur intègre en option un nettoyage chimique ainsi qu’une communication par protocole Profibus-DP. Autre exemple, les équipements HydroSam proposés par la société Anhydre. Ceux-ci peuvent L’eau magazine juin 2011 N°17 |