20 OTV Territoires serre. Le Siaap a donc fait le choix de la valorisation énergétique par traitement thermique des boues d’épuration en vue de limiter les transports. Ce choix a été jugé adapté au contexte très urbanisé dans lequel est implantée l’usine. « Nous avons développé des solutions pour produire de l’énergie en brûlant les boues, résidus de la dépollution. Avec nos procédés nous divisons le volume de ces boues par quinze ». Une première en France Le Siaap met en ligne sur son site Internet les résultats des rejets dans l’atmosphère des fours d’incinération. Les analyses (en dioxines/furanes) sont réalisées chaque mois par l’Institut Pasteur. Les résultats sont publiés un mois après leur prélèvement. www.siaap.fr Par ailleurs, les fours d’incinération sont équipés d’une turbine qui transforme la vapeur en électricité. La quantité d’énergie électrique produite n’est pas négligeable : « Pour la seule unité de traitement des boues, cela représente un peu plus d’un tiers de l’énergie consommée par le système ». Par ailleurs, la toiture des dix-huit bassins de biofiltration, dans lesquels se trouvent les réacteurs Biostyr, a été recouverte de 950 panneaux photovoltaïques. Soit 1 200m² qui génèrent 150 000 kWh/an. « Quand nous avons répondu à l’appel d’offres en 2003, nous étions aux débuts des solutions énergétiques en matière de développement durable, même si nos solutions étaient déjà innovantes », rappelle Éric Beucher. « Aujourd’hui, nous pourrions rechercher des solutions pour limiter encore plus la consommation d’eau potable. Ce sont des compléments qui pourront être apportés ultérieurement. Une usine vit et évolue Le hall d’incinération. avec les normes, les règlements et les nouvelles technologies ». Automatisation « Certains disent de cette usine, qu’ils ont une Ferrari entre les mains ! », note Éric Beucher. « Il est vrai que c’est un outil de très haute qualité et de très haute technologie ». Non seulement en matière de traitement des eaux usées, mais aussi par son système de contrôle, entièrement automatisé. L’usine est équipée d’une quinzaine d’automatismes chargés de gérer toutes les étapes du traitement de l’eau, de détecter et réparer une anomalie à partir d’un ordinateur portable. Les automatismes, dont l’arrêt ou le dérèglement pourraient interférer dans le bon fonctionnement des installations et qualité des rejets, ont été doublés. Christine Cabiron L’eau magazine novembre 2010 N°16 |