DR Europe d'informations avec un réseau international d'experts, et par la collaboration sur des sujets clés et la mise en commun des efforts de recherche. Au niveau européen, la coopération, la communication et la mise en réseau minimisent les risques de financer des études régionales redondantes et améliorent le « retour sur investissement en R&D », tout en accélérant l'accès des exploitants aux nouvelles techniques dans l'ensemble des Etats membres. Quels sont les enjeux à court, moyen et long termes ? Actuellement, les entreprises d'approvisionnement en eau voient leur environnement et leur champ d'action subir des modifications. Les exigences relatives à la politique de l'environnement vont encore se renforcer, suite à la Directive Cadre Européenne sur l'Eau, entrée en vigueur en 2000. Il faudra répondre aux exigences de qualité plus élevées par une augmentation des performances (grâce à un quatrième niveau de traitement dans la station d'épuration, par exemple). Des investissements importants attendent la société d'approvisionnement en eau et d'assainissement des eaux usées, qui devront être financés DR 66 L’école Française de l’Eau N°14 - NOV. 2009 Station d’épuration de Ruhleben (Berlin) par le prix de l'eau ou par des taxes. Il reste également à éclaircir la question de la gestion du conflit d'objectifs, résultat de l'augmentation significative de la performance d'assainissement : ceci réclame une quantité importante d'énergie, qui entraîne à son tour une augmentation des émissions de CO2. Le changement climatique pose aussi un défi à la gestion de l'eau. Est-ce qu'il faudra apporter des changements à l'infrastructure, du fait de la modification des conditions climatiques ? À l'avenir aussi, le secteur des eaux souhaite garantir la sécurité élevée de l'approvisionnement en eau - approvisionnement dont la qualité n'est plus à prouver. Toutefois, les pronostics actuels relatifs au changement climatique sont encore vagues. Au début de l'année 2009, le président de l'Agence Fédérale des Réseaux a relancé la question d'un modèle compétitif plus approprié pour le secteur de l'eau en Allemagne. Suite aux débats sur une possible libéralisation, le gouvernement fédéral a adopté en mars 2006 une stratégie de modernisation, qui fait en partie place à des éléments de concurrence, mais protège dans le fond les structures existantes, ainsi que les monopoles géographiques. Par ailleurs, dans la branche, les différents prix sont en cours de discussion. Dans certains cas, les autorités anti-trusts allemandes vérifient que les prix sont équitables, en comparant avec d'autres sociétés du secteur. Un des enjeux les plus importants, c'est le recul constant de la consommation directe d'eau. L'impact sur les sociétés d'approvisionnement en eau et d'assainissement des eaux usées est sévère - en particulier compte tenu du fait qu'une grande partie des coûts des entreprises sont des coûts fixes. Tant que les modèles de tarification en place refléteront de façon trop insuffisante la structure des coûts de la branche, le champ d'action des entreprises diminuera. A l'avenir, le législateur doit offrir une plus grande flexibilité. En outre, le recul de la consommation a des effets directs sur l'approvisionnement en eau et sur l'assainissement des eaux dans la région. Le niveau des nappes phréatiques monte de nouveau, par exemple, et en raison des temps de séjour importants dans les réseaux, ceux-ci sont mis à rude épreuve. |