Qualité et développement durable 150 mg/l de DBO5 passée récemment à 300 mg/l de DBO5. Cette particularité concerne d’ailleurs la plus grande partie des fabricants puisque ceux qui ont obtenu le marquage CE sur la base 300 mg/l se comptent sur les doigts d’une seule main. Là encore, l’équité prévaudra et ceux des fabricants qui sont titulaires d’un marquage CE sur la base des 150 mg/l devront se soumettre à des évaluations complémentaires. N’y-a-t-il pas un risque, au moins théorique, que les fabricants de microstations marquées CE qui ne satisferaient pas à la procédure d’évaluation simplifiée n’invoquent une violation du droit communautaire ? En théorie, le risque existe mais il me parait mineur. Je crois sincèrement qu’un fabricant qui a pour ambition de conquérir un marché a tout intérêt à s’inscrire dans une autre logique que celle de l’affrontement juridique. D’abord parce qu’il a intérêt à montrer qu’il à la capacité d’aboutir dans sa démarche en se soumettant aux mêmes évaluations que ses confrères. Ensuite parce que si l’un de ses produits ne satisfait pas à la procédure d’évaluation, ce ne sera certainement pas sur l’intégralité du dossier mais plutôt sur un ou plusieurs points bloquants qui ne seront sans doute pas insurmontables. Il faut, dans ce domaine comme dans bien d’autres, parier sur l’intelligence des acteurs même si des considérations d’ordre économique conduisent parfois à des débordements. La norme européenne doit entrer en révision en 2010. Quelles sont vos attentes concernant cette révision et quelle est votre stratégie ? La suite logique des arrêtés, c’est effectivement la révision des normes notamment de la norme XP DTU 64-1 P1.1 et P1.2. Mais il faut également redéfinir le contexte de tout ce qui relevait de la norme EN 12 566-3, c’est à dire les microstations ou autres filières compactes qui ne figurent pas dans la IFAA 52 L’école Française de l’Eau N°14 - NOV. 2009 En France, l’Assainissement Non Collectif concerne plus de 17% des foyers soit plus de 13 millions de personnes. XP DTU 64-1. Nous avons l’avantage avec la XP DTU 64-1 d’avoir en France une norme expérimentale, qui, contrairement à ce que l’on croit trop souvent, est tout à fait applicable. Elle n’est expérimentale, que parce qu’on ne peut pas la transcrire en norme française du fait qu’il y a des travaux européens liés à la Directive Produits Construction (DPC). Le Fascicule de documentation - FD 12566-2 : Systèmes d’infiltration dans le sol a un statut normatif inférieur à une norme ou à un DTU. Ainsi, la norme XP DTU 64-1 prévaut sur le fascicule FD 12566-2 en terme de règles de l’art peut être révisé. La révision de la norme XP DTU 64-1 prendra au moins 2 ans. Quant à la norme européenne, sa révision nécessitera au moins 5 ans. Je pense qu’on aura beaucoup de mal a trouver un consensus européen pour réviser ce document FD 12 566-2 ou alors il faut élargir le texte. Il y a en Europe un contexte géographique qui fait que l’on ne peut pas appliquer les mêmes règles en Scandinavie que celles que l’on appliqueraient en Espagne par exemple. Le deuxième arrêté s’attache aux missions de contrôle que les communes doivent mener sur la totalité des installations d’ANC d’ici au 31 décembre 2012. Que pensez-vous du contenu de ces contrôles et pensez-vous que les communes aient les moyens de respecter cette échéance ? L’arrêté me parait très clair dans sa rédaction et sa mise en œuvre sera sans doute facilitée par la sortie d’une circulaire ou d’un plan d’actions. Quant à l’échéance du 31 décembre 2012, elle me parait réaliste. Beaucoup de chemin a été parcouru ces dernières années. Toutes les enquêtes montrent que bon nombre de Spanc ont déjà programmé leurs plans de contrôle. Ceux qui ne l’ont pas encore fait ne pourront qu’être incités à se lancer sans tarder. Parallèlement à ce mouvement, des expériences vont être menées avec la création de services uniques de l’assainissement regroupant l’assainissement collectif et non collectif. Le feu vert a été donné il y a un mois pour entamer ces tests. Deux régions en |