Qualité et développement durable Conception des débourbeurs séparateurs à hydrocarbures, domaines d'application et environnement normatif L'ISGH, syndicat professionnel des Industriels de Séparateurs à Hydrocarbures et à Graisses, sous l'égide de l'UIE, a pour objectifs de dynamiser le marché du prétraitement afin de mieux répondre à l'ensemble des acteurs et de démontrer la pertinence technique de ces ouvrages. 1. Les évolutions normatives Les débourbeurs séparateurs de liquides légers, couramment appelés débourbeurs séparateurs à hydrocarbures, font l'objet de critiques sur les aspects performances et maintenance. Proposés sur le marché français depuis une trentaine d'années, ces ouvrages ont fortement évolué, notamment avec la mise en place des normes françaises et européennes. A l'origine, et sur la base de la norme allemande DIN 1999 publiée en 1976, ces ouvrages étaient constitués de simples volumes pour les fonctions débourbage et déshuilage et d'un dispositif d'obturation automatique permettant d'isoler la sortie du séparateur en cas de saturation de la chambre de stockage en hydrocarbures ; leurs applications étant axées sur les stations-service et les parkings. Dès les années 1990, des travaux normatifs européens ont été engagés, et ont conduit, dans un premier temps, à la publication de normes expérimentales (XP 16-440 et XP-P16-441) en France, puis de normes européennes, actuellement applicables : NF EN 858-1 intitulée « installations de séparation de liquides légers », partie 1 : principes pour la conception, les performances et les essais, le marquage et la maîtrise de la qualité, publiée en 2005. NF EN 858-2 intitulée « installations de séparation de liquides légers », partie 2 : choix des tailles nominales, installation, mise en service et entretien, publiée en 2003. DR Christophe CHATEL, Président de l’ISGH 44 L’école Française de l’Eau N°14 - NOV. 2009 Afin de renforcer ces documents sur le marché français, l'AFNOR a élaboré deux autres normes complémentaires aux normes européennes : NF P16-442 intitulée « mise en œuvre et maintenance des séparateurs de liquides légers et débourbeurs », publiée en novembre 2007. NF P16-451-1/CN, complément national à la norme NF EN 858-1, publié en 2007. Ces documents décrivent à la fois les domaines d'application, de conception et de maintenance des débourbeurs séparateurs à hydrocarbures. 2. Les domaines d'application Imposés par l'arrêté du 7 janvier 2003 relatif aux installations classées de la rubrique 1434 pour les stationsservice, dans le cadre des ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement) soumis à déclaration ou à autorisation ou dans le cadre de conventions de rejet avec les collectivités, les débourbeurs séparateurs à hydrocarbures sont utilisés sur les applications suivantes : aires de distribution de carburant, aires de lavage, aires de dépotage, parkings couverts, ateliers mécanique, où les hydrocarbures libres sont bel et bien présents sous forme de pollution chronique et/ou accidentelle. Ces applications sont clairement définies dans la norme NF EN 858-2, qui permet également de déterminer la taille nominale de l'installation. En ce qui concerne les grandes surfaces imperméabilisées (parkings ou voiries), l'installation d'un débourbeur séparateur à hydrocarbures est le plus souvent liée au risque accidentel de déversement d'hydrocarbures, et doit être définie sous la responsabilité des maîtres d'œuvre et des maîtres d'ouvrage. A noter l'existence de solutions techniques, comme les décanteurs particulaires, adaptées au traitement de la pollution chronique issue de ces surfaces où les matières en suspension chargées en polluants prédominent. 3. La conception des ouvrages C'est la norme européenne NF EN 858-1 qui définit la conception des débourbeurs séparateurs à hydrocarbures, sur les points suivants : Matériaux de fabrication et critères de résistance mécanique. Capacité des débourbeurs en fonction des applications. Capacité à piéger les hydrocarbures, et à atteindre les classes de rejet normatives : Classe 1 avec un rejet < 5 mg/l et Classe 2 avec un rejet maximal de 100 mg/l. Bien que les concentrations courantes en hydrocarbures soient inférieures à 4250 mg/l, valeur retenue pour déterminer la classe de rejet d'un séparateur, le protocole d'essais reste très pertinent pour juger de la performance de ces ouvrages. Capacité de stockage en hydrocarbures. Dispositif d'obturation automatique, dont le protocole d'essais permet d'évaluer l'étanchéité. Dispositif de détection des hydrocarbures obligatoire. |