SEDIF Développement durable Travaux de réalisation de l’usine de traitement des terres de décantation de l’usine de Mery-sur-Oise (coût 19,4 Me TTC). ensuite au PVC utilisé pour le recycler ou l’incinérer. Un retournement est apparu depuis deux ans, les ventes d’eau en magasin ont chuté, ce qui pose d’ailleurs des problèmes d’emploi aux entreprises spécialisées dans la vente d’eau en bouteilles. Si un certain nombre de Français achètent de l’eau en bouteilles, pourtant beaucoup plus chère, certains parmi eux jugent trop élevé le prix de l’eau servie au robinet… Cependant, il semble que sur ce point une évolution soit en cours ? Effectivement, les enquêtes réalisées en 2008 par les Agences de l’Eau auprès du grand public à l’occasion de la révision des schémas directeurs d’assainissement et de gestion de l’eau, l’ont montré : le prix de l’eau n’arrive qu’en quatrième ou cinquième position, dans les enjeux prioritaires des Français, après sa qualité, sa protection, et la sécurité des consommateurs. Pour les usagers du SEDIF, satisfaits à 92% de leur service d’eau, le prix n’occupe que la troisième place. Les classements européens montrent régulièrement que l’eau est moins chère en France et en Ile-de-France DR André SANTINI, Président du SEDIF 64 L’école Française de l’Eau N°13 - JUIN 2009 qu’ailleurs en Europe en règle générale. Le SEDIF a choisi récemment de confier à nouveau la production et la distribution d’eau à un opérateur privé… Quels ont été les arguments débattus à cette occasion ? Depuis sa création en 1922, le SEDIF a été géré en délégation de service public (concession, puis régie intéressée), un mode de gestion répandu en France et que de nombreux pays étrangers ont adopté. Dans ce cadre, la collectivité finance les canalisations et les usines et en confie l’exploitation à un régisseur qui doit faire la preuve qu’il permet de réaliser des économies. Les premiers échanges ont porté sur le prix de l’eau, qui, pour certains délégués du SEDIF, devait être moins élevé qu’ailleurs, estimant que les réseaux, en raison d’un effet d’échelle, sont moins coûteux en Ile de France. On voit mal la pertinence de ce point de vue, compte tenu de l’encombrement du sous-sol en banlieue, qui rend complexes les opérations de création de réseaux comme de maintenance. Par la suite, la question a été posée : faut-il aller vers une régie directe ? A une large majorité, les délégués du SEDIF ne l’ont pas souhaité. Certains ont souhaité un allotissement, le fractionnement du marché, par exemple, en un lot de production et un de distribution, ou en trois lots géographiques, correspondant aux sites des trois usines. Mais dans les deux cas, cela aurait posé des problèmes d’organisation, qui auraient entraîné un surcoût. Les délégués du SEDIF, finalement, n’ont pas retenu cette option, là encore très largement. Un cahier des charges de près de 200 pages était à la disposition des délégués, qui ont souhaité le préciser ou le faire évoluer sur certains points. L’un de ces points concernait la tarification sociale au profit des familles défavorisées. Comment la mettre en œuvre ? Si nous avons 4,2 millions de clients, nous n’avons que 530 000 abonnés, compte tenu de l’absence de compteurs individuels dans la plupart des immeubles. En effet, en dépit de la loi SRU, l’équipement est long, car la mise en place de compteurs coûte cher, alors que l’eau est bon marché. Dès lors, comment identifier les bénéficiaires d’une future tarification sociale ? |