8 vivre en harmonie N°111/FÉVRIER 2020/PSYCHO POSITIVE MARIAGE COMMENT FAIRE LE BON CHOIX ? De nombreux jeunes vivent en couple, ont le désir de s’engager et songent au mariage. Quelques questions, entre autres, à se poser, pour discerner si cette personne est la bonne pour bâtir une vie à deux... PAR PIERRE-MARIE CASTAIGNOS – PROPOS RECUEILLIS PAR ÉMILIE POURBAIX Les fiancés se marient de plus en plus tard et leur psychologie est déjà bien affirmée. Ils sont aussi soucieux de réussir leur mariage, mais face à l’inflation des divorces autour d’eux, ils sont bien plus insécurisés que leurs aînés lorsqu’il s’agit de franchir le pas. À l’heure du zapping et du jetable, la société elle-même ne porte plus le mariage tel que l’Église l’entend : pour la vie, stable et fidèle. Ils essaient de se ras- ISTOCK Pierre-Marie Castaignos Le père Pierre-Marie Castaignos est thérapeute de couple et a passé de nombreuses années à préparer des jeunes au mariage et à accompagner des couples en difficulté. Il prêche des retraites de préparation au mariage et de discernement. enseignantes. POUR ALLER PLUS LOIN Est-ce lui ? Est-ce elle ? Des clés pour avancer Pierre-Marie Castaignos, Salvator, 2019, 198 p., 17,90 € surer en partageant une vie commune avant le mariage, mais les statistiques sont là. Il y a plus de divorces parmi les couples mariés ayant vécu en concubins que parmi ceux qui ont vécu un vrai temps de fiançailles. La réponse à cette fragilité du couple n’est pas dans le mariage à l’essai mais dans une étape de discernement qui aide les jeunes à découvrir leur manière de fonctionner pour détecter de possibles immaturités ou incompatibilités de caractère et prévenir le mariage impossible, celui de la carpe et du lapin. Proposer aux couples des critères de discernement qui permettront d’éclairer leur choix, semble être le meilleur moyen de prévenir les divorces. La famille est la cellule de base de la société. Vivre un amour qui puisse durer toute la vie, n'est-ce pas au fond le désir de tout être humain ? DIRE « JE » Dire « je », pour dire « tu » et dire « nous ». Là réside la difficulté du couple. Comment dire « je » sans que ce « je » ne soit l’absorption d’un |