ML Tardivon Archives départementales de la Nièvre RETOUR DANS LA NIÈVRE D'ANTAN Place des Barrières (aujourd’hui Place Emile Zola) DONZY, LA GARE AU BON TEMPS DU TORTILLARD 18 KOIKISPASS NOVEMBRE 2019 Pierre Brérard CLAMECY LA VILLE QUI NE VEUT JAMAIS FAIRE COMME LES AUTRES Au début du 20 e siècle, Clamecy n’est déjà plus la capitale du flottage du bois. Depuis longtemps déjà, les derniers trains de bois sont partis mais la présence de la Société des Produits Chimiques de Clamecy, le plus gros employeur de la ville, a permis de conserver la population (environ 5500 en 1930). En témoignent les innombrables commerces. Outre ses artistes renommés (Claude Tillier, Romain Rolland ou Henri Bachelin), Clamecy possède deux particularités ; c’est là que de 1225 à la Révolution se réfugièrent 50 évêques de Bethléem et la ville devint donc officiellement Évêché de Bethléem. Autre anecdote, en 1851, lors de la prise du pouvoir par Napoléon III, les Clamecycois résistèrent à l’Empereur. Cette résistance, alimentée par le massacre de 43 tirailleurs en 1940 par l’armée allemande est inscrite dans l’ADN de la ville. La gare de Donzy rappelle que la Nièvre fut autrefois desservie par le train jusque dans ses petits villages. Donzy se situait sur la ligne Clamecy - Entrains - Cosne-sur-Loire gérée par la compagnie Paris-Lyon-Méditerranée ; elle fut mise en service le 1er juin 1893 et permettait de rejoindre Nevers, ou Montargis via Cosne-sur-Loire. Au départ de Clamecy, elle desservait alors Moulot, Billy-sur-Oisy, Etais, Entrains, Ciez-Couloutre, Perroy, Donzy, Suilly, Saint-Quentin, Saint-Martin-Saint-Laurent et Cosne-sur-Loire. Lors de la nationalisation de la PLM en 1938, année de création de la SNCF, la ligne fut fermée. Donzy à une autre particularité : les résultats de ses élections ont souvent été quasiment identiques aux résultats nationaux. D’où le proverbe : si t’es pas donzois, aux urnes tu n’iras pas… à quoi ça sert ? Archives départementales de la Nièvre |