Orlando PGA Show Propos recueillis par Benjamin Cadiou – Envoyé spécial à Orlando (USA) - Photo DR Roger Cleveland, l’orfèvre du golf Roger Cleveland a fondé les fameux clubs du même nom, à la fin des années 1970. Une première success-story dans l’art du club-making, suivi d’une autre, depuis 1996, chez Callaway. Rencontre avec un orfèvre du golf, dont les wedges vendus par millions sauvent des pars depuis plus de trois décennies. Journal du Golf : Roger, de quand date votre histoire d’amour avec le golf ? Roger Cleveland : Depuis mes 12 ans, donc pas mal de temps (il a 68 ans,ndlr) ! Mon père ne jouait pas, mais quelques-uns de ses amis m’ont initié au golf. J’ai rapidement progressé, au point de jouer régulièrement les championnats juniors des États-Unis. J’ai pu ainsi décrocher une bourse pour aller à l’université. Je me suis investi pleinement dans ce sport, tout au long de ma vie. J’ai été classé tout proche de zéro et aujourd’hui, mon handicap est de 8. Et de quand date votre passion pour la création de clubs ? R.C. : En fait, dès mes débuts j’ai été passionné par le petit jeu, car j’avais du mal à toucher les greens en régulation. J’adorais apprendre à travailler la balle autour des greens et trouver les moyens de me sortir de toutes les situations. J’y passais des heures, car c’est tellement bénéfique. Avec mes quelques outils, je bricolais mes wedges, et j’ai peu à peu découvert ce qui marchait, ou non, avec ces clubs. J’ai appris ensuite à dessiner et concevoir des clubs, ce qui pour moi est comme un art. La forme de la tête, la symétrie, l’équilibre de l’engin. Puis vient la performance. Là, c’est de la science pure. Au final, je combine tout cela, pour créer un bel objet, inspirant confiance et qui fonctionne sur le terrain. Racontez-nous les premiers jours de la société Cleveland, en 1979. Vous l’avez créée presque sans argent, paraît-il ? R.C. : (Il rit) Oui, comme pas mal d’autres affaires, nous sommes partis de rien ! Je suis venu ici, au PGA Show d’Orlando, en 1981, pour présenter un de mes clubs. C’était une réplique du Calamity Jane, le putter utilisé autrefois par le grand Bobby Jones. Je voulais que le plus grand nombre puisse profiter d’un objet historique du golf. Et en faisant le tour du salon et en examinant les produits des principaux concurrents, je me suis aperçu que leurs bois n’étaient pas au top. De retour en 56 |