Zoom sur Texte et photos de Paul Mahé Golf d’Hardelot Côte d’Opale, Des richesses à explorer sans modération Si par mégarde vous ratez le Pro-Am de la Côte d’Opale, qui en vingt ans s’est imposé comme un événement national et même international incontournable, vous aurez toujours moyen de vous rattraper : les golfs de la région, aussi nombreux que variés, se prêtent à de beaux séjours golfiques. Avec ses onze 18 trous et trois 9 trous répartis sur trois départements, la Côte d’Opale propose une grande diversité de parcours de qualité, tant le long des côtes qu’à l’intérieur des terres. Des golfs qui malgré leurs différences se sont unis pour promouvoir la Côte d’Opale en tant que destination golfique et proposer aux visiteurs un pass golf composé de six green fees au choix parmi neuf golfs pour la somme de 250 euros afin de mieux découvrir la richesse de la région. Open Golf Club propose également un pass Hardelot – Le Touquet avec trois green fees pour 192 euros. Pour commencer une visite de la région, le Touquet, haut lieu historique du golf français, voire européen, est incontournable. Créé comme la station balnéaire par les Anglais et développé grâce à l’engouement de ses concitoyens pour le golf, le club qui a accueilli l’Open de France à quatre reprises n’a perdu ni son mordant ni sa splendeur au fil du temps. Dessiné dans les grandes dunes sauvages qui firent ensuite le succès de l’Enduro du Touquet par le fondateur du Royal & Ancient Rules of Golf Committee, Harry Shapland Colt, le parcours de la Mer attire encore aujourd’hui les visiteurs étrangers. La « Perle de la Côte d’Opale » se défend toujours aussi bien, et même très bien quand il y a du vent de par sa nature de links. Bénéficiant de la lumière si particulière aux couleurs changeantes de la Côte d’Opale, les fairways sont bordés d’une multitude d’argousiers, des buissons bas dans lesquels il ne fait pas bon perdre une balle car ils ne manquent pas de piquant. Récemment rénové, le parcours de la Forêt a quant à lui été dessiné au milieu des 4 500 pins maritimes, peupliers et aulnes d’une forêt plantée sur 800 hectares de dunes. Sans être trop facile en comparaison de son illustre voisin de par la présence parfois gênante de pins, il est très agréable à jouer et continue d’ailleurs d’être plus fréquenté que la Mer. « Nos 800 membres aiment beaucoup jouer la Mer l’été et la Forêt l’automne et l’hiver car on y est moins exposé au vent et qu’il est un peu plus court », explique le responsable du golf, Charles Debruyne. Mais les plus assidus restent les Britanniques, qui représentent 60% de la fréquentation... Hardelot s’offre un lifting Le club d’Hardelot devrait lui aussi continuer d’attirer des joueurs étrangers, grâce notamment à des travaux consentis par Open Golf Club sur ses deux parcours. Surtout celui des Pins, bien entendu, qui a été dessiné par Tom Simpson et représente la quintessence du tracé britannique dans un environnement boisé. Mais aussi sur celui des Dunes, qui fait également la part belle aux pins mais comporte des dénivelés et des panoramas que l’on ne trouve pas chez son frère aîné. D’après le directeur d’Hardelot, l’Écossais Ken Strachan, il y a carrément de l’Augusta National. « Sur les neuf premiers trous des Pins, les fairways ont été élargis, les bunkers repositionnés afin de retrouver l’esprit du tracé d’origine, explique Laurent Boissonnas, le directeur exécutif d’Open Golf Club. Les Dunes constituent un très 112 |