Journal du Golf n°83 déc 12/jan-fév 2013
Journal du Golf n°83 déc 12/jan-fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°83 de déc 12/jan-fév 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Journal du Golf SAS

  • Format : (260 x 360) mm

  • Nombre de pages : 92

  • Taille du fichier PDF : 60,3 Mo

  • Dans ce numéro : double Mac... Graeme McDowell et Rory McIlroy.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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38 Rétro 2012 BRITISH OPEN Ernie Els, toujours debout Adam Scott comptait trois coups d’avance avec seulement quatre trous à jouer. En pleine maîtrise de son swing, au point d’utiliser systématiquement le driver sur le tee quand Tiger Woods sortait son fer 2, avec un long putter parfaitement réglé, il semblait se diriger vers sa première victoire majeure. Une victoire qui devait valider une carrière bien menée (des trophées un peu partout dans le monde) et des dispositions exceptionnelles pour le sport de haut niveau. On avait beau se rappeler les paroles des plus sages des professionnels, qui assurent que rien n’est jamais joué avant le tout dernier green (surtout au British), on ne voyait pas trop ce qui pouvait lui arriver. Le classement 1. Ernie ELS (AFS) 67 70 68 68 (-7) 2. Adam SCOTT (AUS) 64 67 68 75 (-6) 3. Tiger WOODS (EU) 67 67 70 73 (-3) Brandt SNEDEKER (EU) 66 64 73 74 (-3) 5. Luke DONALD (ANG) 70 68 71 69 (-2) Graeme MCDOWELL (IRN) 67 69 67 75 (-2) Glyn Kirk Getty/AFP
L’Australien de 32 ans est alors sorti de sa bulle. Pas de beaucoup, juste une tête de club, mais suffisamment pour commettre quatre bogeys. Deux qu’on pourrait qualifier de logiques, face à la dureté des trous (15 et 17), et deux autres plus dus à un dérapage incontrôlé : trois putts au 16, dont le deuxième à moins de un mètre, et choix du bois 3 au départ du 18 (là où tout le monde prenait un fer), pour mettre les bunkers en jeu et finir dedans de la pire des façons (collé à la lèvre). Et son dernier putt de deux mètres pour arracher le play-off n’a jamais vu le trou… Clairement, Adam Scott venait de laisser filer la Claret Jug. Faut-il en conclure pour autant qu’il l’a perdue plus qu’Ernie Els ne l’a gagnée ? Jamais on ne fera cette injure au désormais quadruple vainqueur en Majeur (après les US Open 94 et 97, et le British 2002). Même si on l’a d’abord accusé de ne pas vouloir prendre sa chance, lui non plus. Quatre fois il a eu une vraie chance de birdie à l’aller, quatre fois il est resté court en ligne... Un petit putt raté au 9 (+2 journée) achevait alors de l’énerver, et il pouvait lancer son festival : jeu de fléchettes avec quatre birdies sur le retour, dont un dernier essentiel sur le 18, et un chip de nulle part au 16 (coup roulé entre deux bunkers avec des pentes de piste noire jusqu’au trou), qui a ravi tous les amateurs de rebonds audacieux… Sa carte finale ne doit rien à personne, surtout qu’il a été le seul des sept dernières parties du dimanche à avoir scoré sous le par – 68 (-2) – alors que les treize autres scores s’étalent de 71 à 75. Et ce, même s’il a appris sa victoire alors qu’il envoyait des SMS depuis le putting green, suspendu à la fin de parcours de Scott… Le Mag - La belle histoire D’abord jeune premier invincible, Ernie Els a ensuite traversé une foule d’épreuves, sur et en dehors des parcours. Avant de renaître à la gloire, en ce 22 juillet 2012. C’est l’homme qui a le plus souffert de l’avènement de Tiger Woods (avec Sergio Garcia), mais en ce dimanche après-midi, il semble avoir oublié toutes ses déconvenues. Ernie Els tient entre ses mains la fameuse Claret Jug, et les applaudissements de la foule ne veulent plus s’arrêter. Régulièrement donné perdu pour le très haut niveau, privé de titre du Grand Chelem depuis 2002, le Sud-Africain s’offre à 42 ans un peu plus qu’une nouvelle jeunesse. Pourtant, ce devait être lui, l’élu. À 24 ans, quand il remporte son premier US Open (1994), tout le monde s’émerveille devant la grâce de son swing, sa créativité au petit jeu, et son apparence de géant endormi qui perpétue la tradition des joueurs classieux qui n’ont pas besoin de fist pump sur chaque putt pour être déterminé (un petit geste de l’index à la foule leur suffit). Els ramènera un autre US Open, en 1997, deux mois après le plus grand coup de tonnerre de l’histoire du golf : la victoire de Tiger Woods au Masters. Woods, qui gagnera l’US Open 2000 devant Ernie Els, justement. Avec 15 coups d’avance… Et s’il remporte aussi le British Open 2002 (après cinq trous de play-off contre Thomas Levet), Ernie Els y arrive de moins en moins en Grand Chelem. Il joue bien (cinq top 6 au Masters entre 2000 et 2004, par exemple), mais ne gagne pas. Avec une année 2004 qui semble définitivement le massacrer. Il termine un coup derrière Mickelson au Masters, après avoir vu l’Américain rentrer un birdie au 18 ; deuxième de l’US Open le dimanche matin, il sort un 80 pour finir 9e. Puis perd le play-off du British contre l’obscurissime Todd Hamilton, après avoir raté 2,5 mètres au 18 pour la gagne. Enfin, à l’US PGA, il prend trois putts au 18 pour rater le play-off d’un coup… Aujourd’hui, Ernie Els affiche quatre Majeurs au compteur. Comme Phil Mickelson. Soit le record des joueurs encore en activité, derrière les 14 de Tiger Woods. Lors de la cérémonie de remise des prix, il semblait sous le choc, mais il savait très bien ce qu’il disait. Son premier hommage fut pour son vaincu du jour, Adam Scott, avec la phrase classique et hélas invérifiable : « Ne t’inquiète pas, tu en gagneras beaucoup, des Le_Journal_du_Golf260x90mm_PRINT_(FRA).ai 1 30.04.12 12:20 journaldugolf.fr décembre 2012 Majeurs, tu es trop bon golfeur » (pour rappel, Harrington avait dit la même chose à Sergio Garcia sur le 18e green de Carnoustie, en 2007…). Puis il eut quelques mots pour Nelson Mandela (qui fêtait son 94e anniversaire cette semaine-là), et qu’il a remercié pour son rôle dans la reconstruction du pays. Manquait juste une bonne vanne. Elle arrivera juste derrière, lorsqu’il interpellera son caddie de la sorte : « Merci à Ricky Roberts. Regardez-le, il a l’air d’avoir 60 ans, mais il n’en a que 48… » Ernie Els ne dira rien de ses fondations, pourtant essentielles. La première s’occupe de former des jeunes golfeurs, pas toujours nés sous une bonne étoile. Une académie dont est d’ailleurs sorti Louis Oosthuizen, vainqueur du British 2010. L’autre sert à lutter contre l’autisme, un trouble du comportement dont son jeune fils est atteint, et qui lui mange une énergie terrible depuis plusieurs années. Malgré tout ça, Els a encore eu la force d’enquiller un dernier putt de 5 mètres au 18 pour birdie. Et pour ravir des millions de fans du jeu de golf à travers le monde… Tiger Woods Les losers de la semaine Le Nord-Irlandais Graeme McDowell, auteur d’un affreux coup hors limite sur le par 5 du 11 (un quick hook terrifiant), alors qu’il avait grand besoin d’un birdie à ce momentlà pour tenter de réparer une journée bien mal entamée (+3 après 10 trous). L’Américain Tiger Woods, fusillé par son triple bogey du 6 : deux coups pour sortir d’un bunker, puis trois putts… « One yard », avait-il murmuré à son caddie, juste après son coup de fer ensablé. Le mètre qui, un peu plus à gauche sur son deuxième coup, lui aurait donné une sérieuse chance de birdie. Ross Kinnaird Getty/AFP



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