22 Si j’étais un acteur… « Je ne suis pas un grand comique. Un Will Ferrell serait trop dans la vanne, par rapport à mon caractère. Russell Crowe est l’un de mes acteurs favoris. C’est un gros dur, plus sérieux, ça m’irait mieux. J’ai un peu la même barbe que lui, dans Gladiator. Si quelqu’un devait m’incarner, dans le film de ma vie, il serait parfait ! » Interview Revenons à l’US Open de Pebble Beach, gagné de un coup sur Grégory Havret. L’attendiez-vous si haut, le dimanche, alors que Tiger Woods ou Phil Mickelson étaient en chasse ? G-Mac : En pleine lutte pour la gagne, le dernier jour, j’ai vu Grégory en très bonne position devant Tiger, Phil, Ernie (Els). Tout le monde attendait quelque chose d’eux, et c’est pourtant lui qui a été le plus dangereux. Il jouait avec Woods, on sait tous combien c’est dur de partager sa partie… Grégory a eu sa chance, je suis désolé pour lui qu’il n’ait pas rentré son putt pour birdie, au 18. C’est un joueur fantastique, de classe mondiale. J’en suis sûr, il aura d’autres occasions sur de gros tournois. Pour ma part, Pebble Beach était l’endroit rêvé pour gagner mon premier Majeur. C’était génial. Cette saison 2012 a été très bonne pour vous en Majeurs (2e à l’US Open, 5e au British). Mais, pas de victoire. Une déception, selon vos standards ? G-Mac : Une année étonnante. C’est pour l’instant ma meilleure saison majeure, en termes de régularité, avec aussi une 12e place au Masters et un 11e rang à l’US PGA… Pas de victoire, oui, c’est frustrant. Mais déçu, je ne n’irai pas jusquelà. L’un de mes buts est d’être performant en Grand Chelem, c’est ce que j’ai fait en 2012. Cela a renforcé ma conviction que je suis capable de gagner à nouveau un de ces tournois. Passons à la Ryder Cup 2012. Êtes-vous un des leaders de l’équipe européenne ? G-Mac : J’ai un peu de leadership, oui, sans non plus en faire des tonnes. J’ai tellement aimé jouer ces trois dernières Ryder Cup, j’y ai tellement gagné en confiance. J’essaie de mener l’équipe et de donner l’exemple, par amour pour cette fantastique épreuve. Et plus tard dans ma carrière, j’aimerais d’ailleurs en devenir capitaine. En termes d’émotions, Medinah dépasse-t-elle Celtic Manor, en 2010 ? G-Mac : Cette édition est très spéciale, en tant que plus grand retour de l’histoire sur le sol américain. Individuellement, ce n’est pas un succès pour moi. Mais pour l’équipe, c’était magnifique. Le retentissement de notre victoire, et aussi la soirée du dimanche, tout était au moins aussi puissant qu’au Celtic Manor. Mais 2012 restera à part, rien que pour notre come-back incroyable. Difficile d’en apprendre sur ce qui se passe dans l’intimité des vestiaires, en Ryder Cup. Pourquoi tant de secrets ? G-Mac : Dans cette compétition, tout est question d’émotions. Les joueurs se comportent différemment d’une semaine classique et s’ouvrent davantage aux autres. Ce qui se passe au sein de l’équipe, nous ne voulons pas trop le partager avec les médias, peut-être car nous ne sommes pas vraiment nous-mêmes durant la Ryder Cup. L’œil de Thomas Levet « Un joueur très efficace. Graeme tape la balle tout à fait correctement, très précis avec les bois et les fers. Mais surtout, il a un moral en béton et cela se traduit parfaitement sur les greens. On l’a vu sur les derniers putts de la Ryder Cup 2010, où à l’US Open. Il a une grande confiance en ce qu’il fait, c’est sa première qualité. Son swing est peutêtre un peu en « tire-bouchon », mais c’est très répétitif, donc très efficace. Sinon, c’est un mec hyper sympa, du genre à vous laisser un message, souvent sur Twitter, si vous avez bien joué. McDowell n’a surtout pas changé d’habitude avec le succès. Parfois, certains joueurs cessent d’être eux-mêmes après une victoire majeure, à cause des sollicitations. Lui n’a pas changé depuis son arrivée sur le Tour. Et ça, c’est vraiment super. » |