8 A.Orloff Tiger, tout penaud Largement critiqué tout au long de la Ryder Cup, tant par son jeu que par son attitude, Tiger Woods a fini par présenter ses excuses aux rookies américains, présents à Chicago. En effet, outre-Atlantique, les médias font part d’une conversation entre Jason Dufner, Keegan Bradley, Webb Simpson et Brandt Snedeker, d’un côté, et l’ancien numéro 1 mondial, de l’autre. Le Tigre n’a ramené qu’un demi-point à son équipe en quatre rencontres et s’en est platement excusé. Mais il a beau être désolé et assailli de critiques concernant son implication en Ryder Cup, Woods garde un peu de fierté. Titré à 14 reprises en Majeurs mais une seule fois en Ryder Cup (1999), le Californien a donc fait part de son envie d’être un jour capitaine : « J’aimerais encore jouer dans beaucoup d’équipes mais certainement un jour, quand ma vie de golfeur se calmera, et qu’elle touchera à sa fin. Ce serait alors un grand honneur d’être capitaine d’une équipe de Ryder Cup. » Le Dunhill Links et tous ses héros C’est le rendez-vous incontournable de la fin saison européenne. L’Alfred Dunhill Links Championship réunit chaque année les joueurs du circuit européen, des stars comme Bill Murray ou Johan Cruyff et des sportifs de haut niveau comme Michael Phelps. « C’était une expérience incroyable. Quand j’ai remonté le fairway du 18 de Saint Andrews avec mon partenaire Paul Casey et que j’ai regardé le club-house, je n’y croyais pas vraiment. » La légende vivante de l’olympisme (18 médailles d’or) s’est surtout illustrée en rentrant un putt d’une cinquantaine de mètres, lors de la deuxième journée. Quant au Sud-Africain Oscar Pistorius, premier athlète handicapé à participer aux Jeux Olympiques à Londres l’été dernier, il était associé à Paul McGinley. Happy few Texte de pierre foare - Photos aFP Il possède un sens tactique très aiguisé et a été pendant longtemps l’un des piliers de la Ryder Cup. Si on me demandait de choisir, c’est vers Darren Clarke que ma décision se porterait. Lee Westwood est le premier soutien de Darren Clarke, pour faire de lui le prochain capitaine européen de Ryder Cup. Réponse début 2013 Pierre Bechmann, tout en haut Les années passent et les traditions restent au Royal & Ancient Golf Club. Alors qu’il s’apprêtait, le 21 septembre dernier, à être intronisé comme capitaine du plus prestigieux et plus grand club du monde, Pierre Bechmanna été invité à taper un drive depuis le tee du 1 du célèbre Old Course de Saint Andrews. Une quinzaine de caddies écossais se sont alors précités sur sa balle. Scott Beckly, 44 ans et caddy depuis ses 13 ans, a été le premier à mettre la main dessus et s’est vu remettre un très symbolique « souverain en or »... Pierre Bechmann, avocat de profession, très attaché au golf de Chantilly et membre du R&A depuis trente ans, est le premier européen venu du continent à recevoir un tel honneur. « Mon rôle est d’agir pour le développement du jeu et contre ce qui le menace. C’est un immense honneur, pour moi, pour la France et pour l’Europe continentale. » C’est assurément un nouvel ambassadeur de prestige international pour le golf tricolore. Michael Phelps ‘‘ Spécial Ryder Cup « Venir à la Ryder Cup en jouant si bien, me préparer pendant six semaines et ne pas jouer, ça fait mal. Je n’en ai pas parlé avec Ollie depuis. On n’a pas eu le temps et je ne voulais pas gâcher la fête. » Il semble que tout le monde n’a pas apprécié le management de José Maria Olazabal. Le Suédois Peter Hanson est frustré mais poli. « J’ai pensé à Bernhard Langer, particulièrement quand je suis allé lire la pente de l’autre côté du trou. Et pour être complètement honnête, il y avait même une marque de pas sur ma ligne. Mais je me suis dit que ça ne pouvait pas arriver encore une fois. Et jamais je n’ai pensé à rater. Je n’étais pas si nerveux, je savais exactement ce que j’avais à faire. Mais si vous me demandez comment ce putt a roulé et s’est retrouvé dans le trou, franchement, je n’en ai aucune idée. Je ne me souviens pas. » Martin Kaymer, à propos de son putt victorieux à Medinah, alors que son aîné avait raté le sien dans les mêmes circonstances lors de l’édition 1991. « À chaque coup que l’on jouait, on avait des commentaires du type : « Tope la balle ! Gratte-la ! Tu vas perdre. » Apparemment c’est comme ça que ça se passe. » Paul Lawrie, lui, n’a rien à reprocher au capitaine Olazabal, c’est donc le public américain qui paye l’addition. « La semaine à Chicago a été formidable. Je n’aurais pas aussi bien joué sans le soutien de mes partenaires, des caddies, des vicecapitaines et du capitaine, évidemment. La Ryder Cup sera toujours spéciale pour moi, car elle apporte de la fierté et de la passion. » Le très humble Ian Poulter a été nommé golfeur du mois de septembre sur le Tour européen après sa performance en Ryder Cup (4 points). « Je sortais tranquillement de ma chambre d’hôtel lorsque j’ai reçu un coup de téléphone m’annonçant que mon départ était dans 25 minutes. » Le très distrait Rory McIlroy est arrivé juste à temps, le dimanche, pour disputer son simple victorieux face à Keegan Bradley. « Mon cœur a fait des bonds ! Soudain, nous nous sommes aperçus que Rory n’était pas dans les parages. On a commencé à le chercher et on a fini par l’avoir au téléphone... Il est arrivé à temps. » Le capitaine José Maria Olazabal semblait plus tendu que son numéro 1 mondial... « Je n’aurais pas fait les choses différemment. Les Européens ont très bien joué. » Davis Love III, capitaine abandonné. |