24 1 9 Le haut niveau nous démontre continuellement qu’il y beaucoup de manières pour être performant. Il y a autant de « secrets » qu’il y a de bon joueurs. La qualité indispensable pour performer est la répétitivité, la régularité. Pour cela les éléments qui constituent votre technique de swing ont une exigence de compatibilité. Ian Poulter s’est construit un enchaînement fidèle à sa vision du jeu et logique dans son élaboration. Poulter est un formidable joueur de Ryder Cup ! Il est chirurgical en dessous de 140 mètres et diabolique sur les greens. Son driving reste dans la même ligne, très efficace et plutôt droit que long. Ça ne dérange pas l’Anglais de prendre un club de plus que la plupart des joueurs en attaque de green, du moment qu’il trouve le fairway. Ian Poulter swingue les mains dans un plan vertical parce qu’il a décidé de driver avec une action orientée « fers » pour justement faire primer la direction sur la distance. On peut constater un angle d’attaque très vertical (photos 8, 9, 10, 11), son bras gauche est loin du corps et la tête du driver vient tôt dans l’axe de la balle. Ces deux caractéristiques donneraient ce genre de données sur un launch monitor (radar qui mesure la trajectoire de la balle) : beaucoup de backspin (plus de 3000 tours/minutes), un angle de lancement près du sol, une trajectoire basse au début et soudainement très verticale… Ce type d’action donne une balle qui pitche et ne roule pas beaucoup en tombée de drive. Poulter a proportionnellement de longues jambes. En se plaçant relativement près de la balle sans trop fléchir les genoux, Ian encourage ce plan de swing vertical. De plus Swing séquence IAN POULTER : plutôt droit que long 2 10 3 11 il swingue avec une cadence soutenue, mais ce grand dynamisme ne se transmet pas dans la balle. Il n’a pas un rendement optimal entre l’énergie dépensé et celle transmise dans la balle. Ce point est l’aspect dominant de mon enseignement. Il part d’un point vu plus « sport » que spécifiquement golfique. L’enseignement golfique ne profite à mon sens que trop peu des développements autour de l’efficacité et du rendement des mouvements venant d’autres sports. Pour être vraiment efficace au driver, il faut parvenir à cumuler un angle de lancement haut et peu de backspin (moins de 2600 t/mn). La balle monte alors progressivement et donne même l’impression de voler un moment à l’horizontale. À l’atterrissage, la balle rebondit vers l’avant. S’il le souhaite, Poulter pourrait optimaliser les performances de son driving en s’éloignant du club à l’adresse pour produire un swing plus circulaire, plus rond (photos 1, 2, 3, 4). Ceci lui permettrait de rentrer le club dans la balle par un chemin plus près du sol et intérieur. À souligner, comme excellente source d’inspiration : Le bon équilibre entre le mouvement du corps (angle de rotation) et le mouvement des bras. Un swing compatible avec votre morphologie optimise la combinaison entre l’horizontal (corps) et le vertical (bras). La belle indépendance dans le changement de direction entre l’épaule droite et les bras. Dans tout bon swing, l’espace entre l’épaule droite et les mains s’agrandit lors de la transition. Le timing avec l’accélération du club à travers l’impact pour aboutir à un finish complet. 4 |