6 e cinéma et les parcs d’attractions ? C’est un joli roman, c’est une belle histoire, et ils durent depuis 120 ans. Sans doute parce qu’ils ont la même ambition au départ. Pratiquement né dans les foires où il s’exhibait tel un numéro d’illusionniste, le cinéma doit beaucoup aux arts forains. Et il le leur rend bien : moult blockbusters ont planté leur décor dans des forêts de grands huit ou dans des enclos remplis de bestiaux extraordinaires. Mais, alors que les enfants sont le public favori des parcs, les films dédiés à ces derniers traitent le plus souvent des peurs adultes (lire ci-contre). Pourtant, avec leurs promesses de vertiges, de rires et de peurs, les manèges sont probablement les meilleures allégories des émotions enfantines. C’est en tout cas la grande idée du Parc des Merveilles : tout bambin possède un parc d’attractions logé en lui. Surtout June, l’héroïne de ce conte tiré d’une série de romans pour la jeunesse. Débordant d’imagination, la petite fille a passé des années à cartographier une fête foraine géante peuplée p d’animaux parlants et croquignolets – à commenteint cer par Boomer, un ours bleu atteint de narcolepsie – dont elle bricole une réplique dans son jardin. Mais le temps menace sa création mentale : June gran- dit et affronte les épreuves que lui réserve l’existence e lorsque sa mère, Le Parc des Merveilles sortie le 3 avril tombée malade, doit quitter le foyer. Son imaginaire se tarit et le parc est laissé à l’abandon… jusqu’à ce qu’elle s’égare dans un bois et débouche sur un domaine enchanteur où elle rencontre le gang animal en chair et en os. Ayant pris vie, ce petit zoo de chimères est prêt à rouvrir le « parc des merveilles » avec l’aide de sa jeune fondatrice. S’ensuit une aventure chamarrée et toute en loopings pour restaurer les rêves de June, non sans résister aux gêneurs du coin nommés les « chimpanzombies ». Des fables pareilles sur le spleen de la croissance, la galaxie du dessin animé américain nous en avait déjà données, des Toy Story à Vice-versa. Mais l’originalité du Parc des Merveilles est de figurer directement ce grand thème abstrait t : tout à coup, les préoccupations enfantines prennent corps, se matérialisent. ▶ Découvrez la bande-annonce en scannant la page avec SnapPress |