IESF Magazine n°5 oct/nov/déc 2019
IESF Magazine n°5 oct/nov/déc 2019
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°5 de oct/nov/déc 2019

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ingénieurs et Scientifiques de France

  • Format : (211 x 298) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 56,6 Mo

  • Dans ce numéro : Louis Pouzin, l'un des pères d'Internet.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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DOSSIER L’ingénieur et l’homme politique ne sont pas si différents ! Denis Badré, ingénieur de formation, ancien sénateur et maire, revient sur sa carrière professionnelle, son engagement politique et sa vision de l’ingénieur en politique. Place de l’église et rue de Sèvres à Ville-d’Avray. 26 INGÉNIEURS ET POLITIQUE L'étang neuf de Ville-d’Avray. Retracez-nous votre parcours. Mon parcours s’inscrit dans le cadre du service du bien public avec une première partie de carrière en tant que haut fonctionnaire et une seconde comme élu. Ces deux expériences se rejoignent et sont même largement complémentaires. Polytechnicien, je suis ingénieur du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF), et j’ai donc travaillé pour le monde rural. Par ailleurs, il se trouve que je me suis engagé en politique en ville là où j’habitais, à Villed’Avray dans les Hauts-de-Seine. En tant que délégué de ma commune, je suis toujours membre du Bureau de la Métropole du Grand Paris, comme délégué au budget. Du rural à l’urbain, j’ai constaté
"Du rural à l’urbain, j’ai constaté que les problématiques étaient les mêmes » que les problématiques étaient les mêmes, celles d’une société qu’il faut sans cesse veiller à reconstruire et à décloisonner, l’isolement ou la solitude pouvant frapper partout ! S’il y a un fil directeur dans ma carrière, je dirai que j’ai eu la chance d’exercer des responsabilités très diverses. Jusqu’à mon arrivée au Sénat, j’ai changé de métier environ tous les cinq ans, le plus souvent en saisissant des opportunités. L’ingénieur doit être adaptable et innovateur… J’ai ainsi débuté ma carrière professionnelle comme ingénieur de terrain en travaillant sur des questions d’alimentation en eau ou d’assainissement en montagne avant que l’avalanche qui, en février 1970, a causé la mort d’une cinquantaine de jeunes dans un chalet de l’UCPA à Val d’Isère, me conduise au lancement d’un service nouveau, dédié à l’étude de la neige et à la protection des avalanches. C’était toujours un vrai métier d’ingénieur ! Cinq ans plus tard, mon chemin m’a amené à approcher l’univers politique. J’ai été appelé à venir en cabinet ministériel pour travailler sur des sujets différents (forêts, sécheresse notamment). À l’issue de cette expérience, j’ai été nommé directeur de l’École Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts, mon école d’origine, qui forme des ingénieurs ayant vocation à rendre la société plus humaine, durable, vivante et vivable ! En 1986, j’ai été nommé directeur général de l’administration au ministère de l’Agriculture. En 1990, j’ai fait un petit passage à l’assemblée permanente des chambres d’agriculture, au sein de laquelle j’ai travaillé pendant quelques années directement pour le compte des agriculteurs, avant de revenir à l’administration comme directeur général, au ministère de l’Environnement cette fois. En 1995, j’ai quitté la vie administrative pour me consacrer pleinement à la politique. Élu municipal depuis 1983, je devenais, cette année-là, maire de Ville-d’Avray, mandat que j’ai exercé pendant 22 ans, et sénateur, pour 16 années également passionnantes. Je suis aussi toujours vice-président de l’Autorité de la statistique publique ce pour quoi ma formation mathématique n’est pas complètement inutile. Dans le cadre de votre engagement politique, quelles sont vos principales motivations ? Lorsque j’étais directeur de l’école, on m’a souvent dit que j’étais un ingénieur, mais pas un scientifique car INGÉNIEURS ET POLITIQUE DOSSIER Le château de Ville-d’Avray. je n’avais pas soutenu de thèse. De la même manière, quand j’étais en cabinet, on me répétait que je ne faisais pas partie de la communauté politique, car je n’étais pas élu. En réalité, ingénieur toujours, j’ai partout tenté de faire de mon mieux. Personnellement, je considère que tous les citoyens ont un rôle politique. L’enjeu est de contribuer à réunir la société et non pas à la cloisonner. Et j’ai passé ma vie à répéter cette formule de Bob Dylan  : « Il est déjà presque mort celui qui n’est pas sans cesse préoccupé de renaître ». "L’enjeu est de contribuer à réunir la société et non pas à la cloisonner » Le vieil étang de Ville-d'Avray. 27



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