IESF Magazine n°1 avr/mai/jun 2018
IESF Magazine n°1 avr/mai/jun 2018
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°1 de avr/mai/jun 2018

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Ingénieurs et Scientifiques de France

  • Format : (211 x 297) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 41,7 Mo

  • Dans ce numéro : IESF, son histoire, ses missions et ses actions.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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DOSSIER La biomasse  : une énergie pleine de ressources Qu’entend-on par énergies renouvelables pilotables, et quel rôle sontelles amenées à jouer dans la transition énergétique ? Une énergie pilotable est une énergie dont la production peut être réalisée à la demande. Cette production n’est donc pas imposée par des évènements extérieurs, par opposition aux énergies intermittentes (éolien, photovoltaïque), dont la production par nature discontinue dépend en outre de facteurs météorologiques. Les 38 ÉNERGIE Pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la Transition Energétique, notamment assurer la décarbonation du mix énergétique français, les énergies renouvelables pilotables vont être amenées à se développer et à jouer un rôle important. Le point avec Edouard Freund, Président du Comité Énergie d’IESF. énergies renouvelables pilotables apparaissent comme un moyen de compenser les problèmes liés à l’intermittence. Dans cette démarche, où en est la France ? La France (métropolitaine) est relativement bien dotée en énergies renouvelables pilotables. Parmi celles-ci, les deux principales sont l’énergie hydraulique et la biomasse. L’énergie hydraulique (sous forme d’électricité) est particulièrement intéressante, mais son potentiel de développement est désormais limité. Sur le devant de la scène, on trouve la biomasse. Historiquement, la biomasse a joué un rôle central comme énergie de base dans tous les domaines  : chauffage, cuisine, éclairage, Edouard Freund transport (trac- 123RF
tion animale), puis industrie, ce qui a conduit à la baisse des ressources forestières et à l’introduction des fossiles, en premier lieu le charbon. Qu’en est-il aujourd’hui en France ? Seule une partie des ressources potentielles sont exploitées, sur deux créneaux principaux  : - le chauffage à partir de produits forestiers, - la production de biocarburants  : éthanol et esters d’huiles végétales, à partir de productions alimentaires (sucre de betterave, ou farine de blé pour l’éthanol, huiles de colza et tournesol oléique pour les esters (« biodiesel »). Par rapport à d’autres pays européens, par exemple l’Allemagne, la France apparaît comme en retard pour l’exploitation du potentiel de la biomasse « énergétique ». Comment tirer un meilleur parti du potentiel de la biomasse énergie et quels problèmes cela pose-t-il ? Pour développer l’usage de la biomasse énergétique, il faut faire appel aux diverses sources possibles. La forêt représente un premier levier important. En effet, une grande partie de la forêt française - notamment celle entre les mains de propriétaires privés - est sous-exploitée et constitue un gisement important. Parmi les autres sources, déjà mises à contribution, on peut citer  : les déchets (ménagers, agricoles, d’élevage, boues de station d’épuration…), et les cultures dédiées à la production énergétique sur des terres impropres à d’autres usages. Une première difficulté résulte dans la mise au point de procédés performants permettant de passer de la matière première biomasse (généralement inutilisable sans transformation) à des combustibles ou des carburants répondant aux spécifications requises, à des coûts acceptables, sinon compétitifs. En second lieu, le développement de la biomasse soulève la problématique de la gestion des sols et de la répartition de leur usage  : faut-il soustraire une partie des sols pour des cultures énergétiques ou pour une extension de la forêt, au détriment de cultures alimentaires ou de l’élevage ? Jusqu’à quel point peuton disposer des déchets agricoles, ÉNERGIE DOSSIER "Par rapport à d’autres pays européens, par exemple l’Allemagne, la France apparaît comme en retard pour l’exploitation du potentiel de la biomasse « énergétique » " au lieu de les « rendre à la terre » ? Il s’agit d’un enjeu central, qui fait l’objet à la fois d’études scientifiques, et de discussions au niveau politique. Il est nécessaire de clarifier l’approche biomasse et de l’inscrire dans une démarche durable et respectueuse de l’environnement. En parallèle, il faut favoriser les initiatives locales, en prenant en compte les spécificités et les particularités des régions, qui ne vont pas toutes disposer des mêmes facilités. Conclusion La biomasse est restée longtemps la principale source d’énergie. Aujourd’hui, elle représente en France une part non négligeable des énergies renouvelables. Son développement doit se faire dans le cadre des nouveaux enjeux imposés par la transition énergétique, avec de nouvelles applications et des contraintes environnementales strictes. Définition Biomasse Selon l’article 19 de la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle Environnement, la biomasse est la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus provenant de l’agriculture, y compris les substances végétales et animales issues de la terre et de la mer, de la sylviculture et des industries connexes, ainsi que la fraction biodégradable des déchets industriels et ménagers.** Définition issue du site de l’ADEME 39



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