Denrées rares Les trois Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) de Gennevilliers font le bonheur de leurs adhérents consomm’acteurs, et des producteurs qui vivent de leur travail en produisant des denrées saines, en circuit court. Avant d’être économique, le contrat passé est d’abord vertueux et exemplaire. U n mercredi soir de février, à moins de trente kilomètres de Gennevilliers, le Renault Master déclare forfait, radiateur cassé. À l’intérieur du fourgon, des caisses et des caisses de légumes mais aussi des pommes. Ludovic Sanglier, le maraîcher-livreur, ne peut que constater les dégâts et se rendre à l’évidence : impossible de fournir ses Amap, aux Agnettes et au Village. La nouvelle parvient vite aux oreilles de la centaine de destinataires. Pas de réaction hostile pour autant, plutôt de la compréhension face à cet aléa mécanique. Voilà qui reflète bien l’état d’esprit des Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP). Une AMAP réunit un groupe de consommateurs et un agriculteur autour d’un contrat mutuellement avantageux et basé sur la confiance. Chaque adhérent achète en début de saison une part de la production qui lui sera livrée périodiquement, à un coût constant. Le producteur dispose ainsi d’une avance de trésorerie. De quoi investir dans son outil de production, contourner la grande distribution et desserrer l’étau des banques. En retour, il s’engage à fournir des produits de saison de qualité, bio et en circuit court. Les AMAP ont pour objectif de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable. 34 k MARS 2020 C’est bon, c’est bio et c’est livré directement par le producteur, Ludovic Sanglier (à gauche). |