26 DOSSIER Les interpellations en milieu ouvert répondent à des exigences légales strictes. l'identité de l'individu. Figo donne aux équipiers la position de son véhicule, surveillé depuis quelques jours. Un équipier se trouve dans le hall du tribunal : il doit informer le reste du groupe de l'arrivée et du départ de l’objectif. Quand l'individu sort du tribunal, il le suit à distance. Les trois équipiers désignés pour l'interpellation attendent qu'il emprunte une rue peu fréquentée. Au signal, ils descendent de leur véhicule et l'interpellent. Les enquêteurs, qui attendaient à proximité, l'embarquent immédiatement pour faire débuter la garde à vue à la brigade la plus proche. L'interpellation n'aura pas duré plus d'une minute. Adaptabilité et improvisation Ces professionnels ont également en commun un sens de l'adaptabilité poussé. Figo reconnaît que la plupart de ceux qui intègrent les Gos ont un sens inné de la mission : « Ils savent se fondre dans l'environnement. » Une capacité à improviser : « Si quelqu’un vient à notre contact, il ne faut pas être pris au dépourvu, avoir un scénario et ne pas se laisser déstabiliser pour ne pas « se faire lever » », explique « Scratch », chef de mission. Ce sens de la débrouille, ils l'appliquent au quotidien, notamment dans leur atelier, où ils recherchent les techniques les plus variées pour dissimuler leurs appareils. Ce jour-là, trois d'entre eux partent pour une pose technique pour le groupe stup de la S.R. de Montpellier. En discrétion, ils vont installer sur un toit une caméra 3G : elle retransmet les vues sur une bâtisse que les enquêteurs soupçonnent d'abriter une culture de cannabis. Venus la semaine précédente pour une mission de reconnaissance, ils ont pu analyser les difficultés mais également les éléments sur lesquels s'appuyer pour que leur caméra passe inaperçue. L'installation |