Gazette des Armes n°446 octobre 2012
Gazette des Armes n°446 octobre 2012
  • Prix facial : 6,50 €

  • Parution : n°446 de octobre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Régi'Arm

  • Format : (210 x 297) mm

  • Nombre de pages : 68

  • Taille du fichier PDF : 30 Mo

  • Dans ce numéro : les P.A. de la Manuf.

  • Prix de vente (PDF) : 1 €

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La bataille de Denain … il y a 300 ans Texte et photos : Jean-Louis Legens (AFCB) 34 Gazette des armes n°446 Jz » il\y a P,,), Le 24 juillet 1712 a lieu la bataille de Denain… Cet événement capital dans l’Histoire de la France est l’occasion de présenter quelques armes françaises de cette époque. Tableau de A. Watteau. Soldats français durant le siège de Valenciennes en 1712. (Musée du Louvre/Paris) Gros plan sur la platine du fusil « ordinaire » de Tulle avec son marquage. Avant de présenter ces armes rares qui sont dans des musées et dans des collections particulières, il convient de rappeler brièvement le contexte historique de la Guerre de Succession d’Espagne (1701 - 1714), puis, dans un second temps, de faire un résumé de cette bataille de Denain. La Guerre de Succession d’Espagne Après la mort du roi Charles II d’Espagne, en 1700, Louis XIV (1638-1715) veut que son petit-fils, Philippe d’Anjou, lui succède. Mais, le trône est également revendiqué par l’archiduc Charles de Habsbourg (1685 - 1740) qui, lui aussi, est un descendant de Philippe IV d’Espagne, le père de Charles II. Le but de Louis XIV est de s’emparer des Pays-Bas espagnols, puis qu’un Bourbon puisse régner conjointement en France et en Espagne. Ces prétentions françaises entraînent une vive obis) opposition de presque tous les pays européens (Angleterre, Provinces-Unies, Saint Empire romain germanique, …). Jusqu’en 1704, défaites et victoires vont se succéder de part et d’autre. De 1705 à 1709, la situation est très critique pour la France et l’Espagne. Les armées de la « Grande Alliance » commandées par deux remarquables stratèges, le duc de Marlborough (1650 - 1722) et le prince Eugène de Savoie- Carignan (1663 - 1736), sont victorieuses sur tous les fronts. L’épisode le plus dramatique de cette guerre est la bataille de Malplaquet, les 10 et 11 septembre 1709. A cette bataille, l’armée française est obligée de battre en retraite. En fait les adversaires sont épuisés. Les victimes sont nombreuses, soient 32.000 hommes hors de combat, dont 22.000 du côté des Alliés. Fusil « ordinaire » de Tulle et sa baïonnette bouchon, vers 1685. (Collection MD/RM)
Fin 1711, le nouveau gouvernement anglais ne veut plus supporter les lourdes contributions nécessaires à l’entretien d’une grande partie des forces de la coalition. Le duc de Marlborough est destitué. Même si ces évènements politiques, en Angleterre, semblent de bon augure pour la France, sa « frontière de fer » chère à Vauban est grandement sous le contrôle des Alliés. En avril 1712, l’armée du Nord est, de nouveau, commandée par le maréchal de Villars (1653 - 1734) qui avait été grièvement blessé à Malplaquet. Il retrouve plusieurs de ses officiers généraux et notamment Montesquiou d’Artagnan pour l’infanterie et Broglie pour la cavalerie. Duc de Marlborough, commandant les troupes anglaises, hollandaises et les alliés soldés par l’Angleterre. (Portrait à la National Gallery/Londres) Cependant, Louis XIV lui demande de ne mener aucune action offensive tant qu’un armistice officiel n’aura pas été signé, avec les Anglais. Depuis Malplaquet, les pertes de l’armée française ont été comblées par l’enrôlement de nouvelles recrues, dans les milices et les régi- Vue de la platine qui préfigure déjà grandement celles des fusils modèle 1717 et les suivants. Elle comprend notamment un chien en forme de col de cygne, un bassinet et son couvre-bassinet. Le corps de la platine, devant le chien, est poinçonné d’un JG couronné. Il pourrait s’agir d’une fabrication de Saint-Etienne. Philippe d’Anjou, futur Philippe V d’Espagne. (Portrait au musée du Prado/Madrid) Charles de Habsbourg, futur empereur Charles VI du Saint Empire romain germanique. (Portrait au Zeughaus/Berlin) ments réguliers. Le terrible hiver de 1708-1709 et « l’effroyable misère qui s’en suivit, poussèrent vers l’armée tous les sans-logis et les affamés ». L’armement français Depuis le début de la guerre, l’armement français s’est amélioré. Le nombre de ses armes a également augmenté. L’infanterie : Ainsi, les vieux fusils-mousquets et les fusils pourvus de baïonnettes-bouchon ont quasiment disparu, sauf dans les milices provinciales et parmi des régiments de dragons. Dés 1704, le Département de la Guerre a donné son accord à l’entrepreneur Maximilien Titon (1632-1710) pour « le faire travailler seul dans les manufactures de Saint-Etienne, Maubeuge et Charleville ». Le but de ce quasi-monopole est de fabriquer des quantités importantes de fusils, baïonnettes, épées, … à moindre coût et aussi de tendre vers une Vue de dessus du canon, côté culasse. Le canon comporte plusieurs pans, un supérieur et deux pans latéraux dont l’un est poinçonné. Le canon se termine par une queue de culasse rectiligne. Son talon est percé pour le passage de la grande vis de platine. Cette vue permet également d’observer la contre-platine et l’anneau de grenadière. Prince Eugène de Savoie-Carignan, commandant les troupes du Saint Empire romain germanique. (Gros plan d’un tableau au Zeughaus/Berlin) Vue générale d’un fusil à silex français d’infanterie, vers 1700. Sa longueur totale est de 159 cm, son poids est de 3,75 kg et son calibre est de 18 balles à la livre. Son canon présente à son extrémité (au dessus) un tenon pour la baïonnette. Il est maintenu au fût par un anneau grenadière et sans doute aussi par un ou plusieurs tenons. (Musée de l’Empéri/Salon-de-Provence) La Gazette des armes n°446 35



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