La bataille de Denain … il y a 300 ans Texte et photos : Jean-Louis Legens (AFCB) 34 Gazette des armes n°446 Jz » il\y a P,,), Le 24 juillet 1712 a lieu la bataille de Denain… Cet événement capital dans l’Histoire de la France est l’occasion de présenter quelques armes françaises de cette époque. Tableau de A. Watteau. Soldats français durant le siège de Valenciennes en 1712. (Musée du Louvre/Paris) Gros plan sur la platine du fusil « ordinaire » de Tulle avec son marquage. Avant de présenter ces armes rares qui sont dans des musées et dans des collections particulières, il convient de rappeler brièvement le contexte historique de la Guerre de Succession d’Espagne (1701 - 1714), puis, dans un second temps, de faire un résumé de cette bataille de Denain. La Guerre de Succession d’Espagne Après la mort du roi Charles II d’Espagne, en 1700, Louis XIV (1638-1715) veut que son petit-fils, Philippe d’Anjou, lui succède. Mais, le trône est également revendiqué par l’archiduc Charles de Habsbourg (1685 - 1740) qui, lui aussi, est un descendant de Philippe IV d’Espagne, le père de Charles II. Le but de Louis XIV est de s’emparer des Pays-Bas espagnols, puis qu’un Bourbon puisse régner conjointement en France et en Espagne. Ces prétentions françaises entraînent une vive obis) opposition de presque tous les pays européens (Angleterre, Provinces-Unies, Saint Empire romain germanique, …). Jusqu’en 1704, défaites et victoires vont se succéder de part et d’autre. De 1705 à 1709, la situation est très critique pour la France et l’Espagne. Les armées de la « Grande Alliance » commandées par deux remarquables stratèges, le duc de Marlborough (1650 - 1722) et le prince Eugène de Savoie- Carignan (1663 - 1736), sont victorieuses sur tous les fronts. L’épisode le plus dramatique de cette guerre est la bataille de Malplaquet, les 10 et 11 septembre 1709. A cette bataille, l’armée française est obligée de battre en retraite. En fait les adversaires sont épuisés. Les victimes sont nombreuses, soient 32.000 hommes hors de combat, dont 22.000 du côté des Alliés. Fusil « ordinaire » de Tulle et sa baïonnette bouchon, vers 1685. (Collection MD/RM) |