LE FUSIL SEMI -AUTOMATIQUE MODELÉ 1949-56 Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le fusil M.A.S. 36 n'utilisera que la grenade VB à l'aide du tromblon. Cependant, l'absence de guidon à l'extrémité du canon démontrera que dans l'esprit de ses créateurs, il devait servir un jour au tir d'une grenade à empennage creux. Ce type de grenade coiffant le canon permit d'appliquer la force propulsive dans l'axe et relativement près du centre de gravité de l'engin, ce qui eut pour effet de le stabiliser sur une trajectoire qui put être déterminée ; à la différence de la grenade VB qui n'était efficace que par concentration de feux. Les études entreprises avant guerre donnèrent naissance à la grenade antipersonnel modèle 1939 et à la grenade antichar à charge creuse S. 41. Toutefois, ce ne fut qu'après 1945 que furent réellement distribuées des grenades à fusil, dont le modèle 1948. Le développement des études sur les charges creuses accentuera encore l'intérêt représenté par les grenades à fusil et le fantassin dans la lutte antichar. Compte tenu de cette évolution, le F.S.A. 1949-1956 fut conçu à la fois comme une arme d'épaule destinée à effectuer du tir à tuer jusqu'à 400 mètres et comme un engin organisé pour lancer une gamme étendue de grenades et d'artifices empennés destinés à lutter contre le personnel, qu'il soit abrité dans un fossé, une casemate ou un blindé. On peut les diviser en trois catégories principales : les grenades antipersonnel, les grenades antivéhicules et antichars et les grenades fumigènes dont l'utilisation n'était pas seulement limitée à la signalisation ou à la désignation d'un objectif ; elles avaient aussi un rôle important dans la lutte contre les chars et les casemates en aveuglant leur personnel. La variété en matière de munition étant généralement source de confusion, de gaspillage et d'accidents, on avait tenté d'éviter ces inconvénients par toute une série de marquages en creux, en relief et à la peinture renseignant précisément l'utilisateur sur le type, le contenu, la fusée et l'origine de la grenade. Les marquages 1. Les marquages indélébiles Chaque grenade portait, venant de moulage ou appliquées à froid, les indications suivantes : 3'partie par Patrice DELHOMME Tir direct de la grenade au F.S.A. modèle 49/56, position debout. On notera remplacement des doigts et particulièrement de l'index. — Sur la fusée : la désignation en abrégé du modèle, le lotissement, les initiales du fabricant et la date de fabrication ; — Sur le corps et sur l'empennage : le lotissement, les initiales du fabricant et la date. De plus, les artifices de signalisation destinés de nuit comportaient des marquages en relief. Marques en relief Signaux Point central Feu blanc V central Feu vert R central Feu rouge Cercle Parachute 3 points en triangle 3 feux 6 points en demi-cercle 6 feux 25