PHOTOS.COM comme dans le cas de la psychothérapie, le patient doit avoir décidé de passer du temps pour se guérir. Il faut parfois des mois, voire des années, avant de parvenir à méditer de façon satisfaisante. Et il est indispensable de se trouver un coach pour obtenir les clés de la méditation, bénéficier de ses conseils au fil des séances, tout en s’entraînant chez soi. L’un des objectifs de la méditation est de mettre son mental et physique au repos afin de laisser certaines émotions et pensées s’évacuer, ou remonter à la surface, en déliant justement les blocages. Des émotions refoulées peuvent ainsi se faire jour, ce qui peut également se produire lors de séances de visualisation positive. Le problème dans le cas de la méditation lorsqu’elle réussit est : que faire de ces souvenirs ? En effet, se souvenir est une étape essentielle, mais encore faut-il être à même de décrypter ensuite ce qui s’est passé pour parvenir à guérir. La méditation est de ce fait souvent un outil, une discipline qui ne fonctionne pas seule, mais avec l’aide d’un psychologue ou thérapeute spécialisé permettant de parfaire l’évacuation du blocage et surtout de mettre des mots sur ces émotions. Une patiente a souvent besoin de voir un professionnel afin de s’assurer que le travail est en bonne voie, voire quasiment terminé. La TIPI Voici une méthode originale : la Technique d’Identification sensorielle des Peurs Inconscientes (TIPI). Cette approche fondée par Luc Nicon permet de désactiver certaines difficultés qui sont généralement aussi des phobies. Par exemple, se retrouver bloquée face à l’eau, au vide, à la saleté, face à la feuille blanche lors d’un examen, en bref des éléments assez courants pour bien des personnes. Un livre a été édité permettant de se renseigner et même de commencer à agir par soi-même. La supposition de base est classique : la situation actuelle a été provoquée par une première expérience qui a mené au blocage. Il convient donc évidemment de retrouver ce souvenir afin de pouvoir en désactiver les conséquences. Le fondateur de la méthode insiste sur un fait : le souvenir doit remonter à la surface d’une façon totalement sensorielle et non pas intellectuelle, afin que le souvenir ne soit pas inconsciemment imaginé ou manipulé par la personne elle-même. Il convient alors de revivre non pas le souvenir, mais les sensations. L’objectif est de désactiver la peur de façon durable. Une approche intéressante qui met donc en avant l’aspect physique avant tout, laissant alors le corps récupérer lui-même de ses peurs rétrospectives. Autant dire que cela ne s’applique pas à tous, à chacun de réfléchir sur sa capacité à se laisser aller de ce point de vue. D’autres possibilités Lorsque l’on a décidé de changer, pour aller mieux cela va sans dire, le simple fait de le dire, d’exprimer son besoin de modifier sa vie est loin de suffire. Au-delà de l’élimination des blocages qui ne permettent pas un fonctionnement normal dans la vie quotidienne, il faut entrer dans une phase de vie qui va réclamer de vrais efforts. Bien sûr, la prise de décision est essentielle, mais insuffisante. Faire un bilan de vie, écrire les plus et les moins, la feuille blanche débit/crédit est souvent bien utile. Penser et réfléchir, puis parfois visualiser pour mettre le doigt sur ce qui ne va vraiment pas. Et décider si l’on veut véritablement agir sur tel ou tel point ou plutôt laisser les choses en l’état. Il n’y a pas de mauvais choix, car cela est totalement personnel et chaque individu peut décider d’aller mieux ou juger qu’il lui faut remettre à plus tard, car il ne se sent pas suffisamment solide. L’important est de vouloir se faire du bien ! Pourtant, choisir n’est pas chose aisée pour certains. Ils éprouvent le besoin d’en parler, d’écouter, avant de prendre une vraie décision. Choisir une méthode pour s’apercevoir qu’elle n’est pas appropriée est fréquent, bien qu’il aurait fallu persévérer pour se faire une véritable opinion. On peut remarquer qu’aujourd’hui, de plus en plus de thérapeutes allient les méthodes verbales et physiques pour parvenir à la guérison. Mis à part dans les moments où l’on se sent particulièrement vulnérable, il est important de ne pas toujours remettre au lendemain. Nombreux sont les témoignages de patients qui après avoir suivi une thérapie, quelle qu’elle soit, avouent spontanément regretter ne pas l’avoir fait plus tôt, car le changement est extraordinairement bénéfique. Avoir un ou des blocages est fréquent. Il ne faut pas s’en faire une montagne et choisir d’aller de l’avant. n V.D. FÉMININPSYCHO 49