Dans les expos Un professionnel hongrois Professionnel du bonsaï à Érd, à une vingtaine de kilomètres au sud de Budapest, Marczika András est passionné de bonsaïs depuis son enfance. Il s’est formé au Royaume- Uni auprès d'Harry Thomlinson, entre autres. Il s’est installé en 1990, après des études universitaires. Le marché en Hongrie n'est pas facile, car il y a encore assez peu d'amateurs. De plus, le niveau de vie assez bas en Hongrie est aussi un frein à la pratique du bonsaï, car les amateurs n'ont pas souvent les Marczika András, professionnel dans la région de Budapest, a remporté un prix avec un de ses arbres au congrès de l’EBA. 12 - EspritBonsaï ‘83’moyens d'acheter de bons matériaux pour en faire des bonsaïs. Marczika András est d’ailleurs le seul professionnel dans la région de Budapest. Il propose donc des bonsaïs pour tout budget pour satisfaire aussi les demandes du grand public et, pourquoi pas, essayer de conquérir de nouveaux passionnés. Dans sa pépinière, les bonsaïs importés depuis l’an dernier de Chine, de Corée et du Japon se mêlent aux yamadori, beaucoup de Crataegus monogyna ici. Le professionnel a peu de temps pour se constituer une collection privée, et quand bien même il en aurait, il vend malgré tout ses plus belles pièces quand il en a l’opportunité. Diversifier l’activité est une question de survie, et pour Marczika András, cela passe, entre autres, par les orchidées et les Tillandsia. Parmi la dizaine de salariés de son entreprise, il compte Sándor Papp, un jeune artiste talentueux, qui s’occupe des bonsaïs de la pépinière. Slovaquie, Slovénie, République Tchèque, Pays-Bas, Hongrie, Pologne et Italie. C’est Dan Snipes, un Néerlandais d’origine nord-américaine, qui remporte la première place. En second, arrive René Sukar, d’Autriche, et une femme prend la troisième place : l’Allemande Andrea Junger. Neuf démonstrateurs Les démonstrateurs sont au nombre de neuf et viennent du Japon, d’Allemagne, de Pologne, de Hongrie, du Royaume-Uni et de Slovénie. Ainsi le public peut profiter de cinq démonstrations en simultané le samedi et de six le dimanche. Les conférences, ateliers et animations permettent au public de découvrir l’art du kusamono, la cérémonie du thé, l’origami ou encore les sports de combat japonais. Les professionnels du bonsaï sont peu nombreux en Hongrie, et cela se sent dans le nombre de stands présents. Malgré tout, presse spécia- Attila Baumann, à droite, président de la Hungarian Bonsai Association, passe le flambeau à Christian Vos, du Belgium Association Bonsaï, pour le congrès de l’EBA 2017. lisée, bonsaï, articles japonais et poteries sont parmi les propositions faites aux visiteurs. C’est dans une ambiance très conviviale et presque familiale que se déroule le week-end, tant du côté des exposants et du public que des organisateurs. Cette plongée dans le congrès de l’EBA et de l’ESA était bien plus qu’une visite d’un congrès européen du bonsaï. C’était une immersion dans l’art du bonsaï de l’Europe de l’Est qui, s’il en a les mêmes codifications pour ce qui est des arbres, ne dispose pas des mêmes moyens, outils et matériaux pour ce faire que dans une région que nous connaissons mieux pour notre part, à savoir l’Ouest. Un parcours toujours intéressant pour s’ouvrir à la pratique de son art. Un jeune artiste hongrois du bonsaï rencontré dans d’autres lieux à l’automne me confiait que le bonsaï est en pleine explosion ici : à la vue de l’exposition et des démonstrations, nul doute que ce n’était pas du prosélytisme. Pour son premier congrès européen, la Hungarian Bonsai Association a offert au public et aux amateurs un bel événement, une jolie fête du bonsaï et du suiseki. Les nouveaux talents européens 2016. De droite à gauche : Dan Snipes, Pays-Bas, est arrivé premier, René Sukar, Autriche, deuxième et Andrea Junger, Allemagne, troisième. |