8 Art de vivre 7 au 20 janvier 2013 ÉpoqueTimes La planification de la succession et son incidence sur la généalogie Arleen Richards Époque Times Que vous soyez curieux ou tout simplement un passionné d’histoire, il est possible que vous apparteniez à la grande famille de plusieurs milliers de personnes qui, dans leur quête toute personnelle, tentent d’apprendre davantage sur leurs ancêtres dans l’espoir de retirer des enseignements à partager en famille ou de connaître leurs origines. Les recherches menées afin de construire un arbre généalogique permettent de rassembler beaucoup de renseignements et de ressources pouvant s’avérer fort précieuses pour les générations suivantes. À la manière d’un historien ou d’un généalogiste de famille vous réalisez alors l’importance de certains documents, comme la consultation d’un testament afin d’établir une filiation détaillée. Qu’il existe ou non quelqu’un d’autre dans la famille à s’associer à votre passion, peut-être avez-vous déjà songé à rédiger votre propre testament, non seulement pour exprimer vos dernières volontés, mais également afin de transmettre des informations liées à votre vie ou à celle de vos ancêtres. Ainsi, les informations de base composées par votre nom, votre adresse et vos actes de propriété peuvent-elles être complétées par une brève description de votre situation et personnalité en société, par votre date et lieu de naissance, le nom de vos parents, le nom de votre conjoint ainsi que la date et le lieu de votre mariage. Cet acte ainsi conçu pourrait ensuite servir d’exemple et contribuer à instaurer une continuité des informations portant sur les dates de naissance, les mariages, les lieux, les évènements marquants, etc. tout en incluant des précisions relatives aux enfants et petits-enfants. Évidemment, pour ce qui a trait aux renseignements personnels, vous devrez envisager les futures naissances, car dès son homologation le testament devient un document public, donc faites preuve d’un jugement éclairé et posé pour concevoir ce genre de document. Sans quoi, vous pouvez également choisir de ne donner que certaines informations sur vous-même ainsi que sur vos ancêtres directs les plus anciens, ou simplement vous attacher à un ancêtre suscitant un intérêt particulier. Wojtek Radwanski/AFP/Getty Images Krzysztof Wozniak, historien amateur, pose à côté d’une documentation relative à l’histoire de Konskie, une ville de Pologne, le 2 novembre 2011. Toutes ces informations faciliteront les recherches généalogiques du prochain descendant curieux de retrouver ses racines familiales. Si votre collecte d’informations s’est étendue sur plusieurs années, vous avez probablement produit quelques piles de livres, amassé des documents, répertorié des données sur CD et acquis divers logiciels d’arbres généalogiques. Voyez comment votre recherche sera conservée à l’avenir, qui acceptera la responsabilité de la poursuivre. Il se pourrait qu’aucun membre de votre famille ne soit intéressé pour prendre le relais, conserver les documents et poursuivre l’enquête. Par conséquent, vous avez la possibilité de faire don, de votre vivant, de vos précieuses informations à une bibliothèque, à une société de généalogie, à un autre type d’organisme de préservation historique ou d’établir un document juridique faisant foi de testament, donc contractuel, afin de communiquer vos instructions concernant la destinée de tous les renseignements récoltés. Les informations contenues dans cet article ne sont pas destinées à constituer des conseils juridiques, ni à s’appliquer à toutes les situations. Pour une aide juridique, veuillez vous informer de l’existence de permanences juridiques gratuites auprès de votre mairie. Par Internet vous pourrez prendre connaissance des coordonnées de divers avocats. Bête en jade épinard inscrite de la marque impériale Qianlong (XVIII e siècle), sur un socle en ivoire. D’après Thibault Duval, c’est une pièce rarissime : « Le jade est d’une qualité exceptionnelle, la pièce est magnifiquement sculptée. Vous voyez qu’il y a un très bon équilibre dans la pièce. » La bête est en fait composée des quatre animaux bienveillants : le dragon vert de l’Est, la tortue noire du Nord, le tigre blanc de l’Ouest et le phénix rouge du Sud. Iegor Petit ours en jade de la dynastie Han à la dynastie Song. « Premièrement, vous avez la qualité de la pierre en elle-même, le galet. La manière dont c’est poli, vous voyez tous les petits grains que ça forme, c’est exactement les manières de sculpter et de polir à l’époque. Vous regardez l’équilibre, la manière dont il est sculpté : c’est très intelligemment fait », explique M. Duval qui apprécie les aspects doux, simples et émotionnels de ce jade. Iegor Arts de la Chine et du Japon Nathalie Dieul Époque Times Qu’on se le dise : la maison de vente aux enchères Iegor prépare l’une de ses deux ventes annuelles d’objets d’art asiatique, évènements toujours attendus par les amateurs de ce type d’art. Cette fois-ci, la vente aura lieu le 26 janvier dans la salle des ventes de Iegor, située dans une ancienne église. Les acheteurs du monde entier pourront y participer par téléphone ou bien par Internet. Les pièces présentées ont été soigneusement sélectionnées pour leur valeur esthétique ainsi que pour la garantie qu’offre leur provenance. Parmi les objets d’art choisis par Thibault Duval, directeur du département des arts de l’Asie chez Iegor, la variété est grande : jades, bronzes, céramiques, peintures, boîtes en argent, etc. La sélection est rigoureuse avant d’arriver à un total d’environ 200 lots. Chaque œuvre a été examinée soigneusement et a dû passer entre les mains de trois experts, en plus d’être analysée en détail par deux autres spécialistes à partir de photos en très haute définition. Par exemple, pour arriver à un total de 40 jades environ, M. Duval doit en voir entre 600 et 900. Qu’est-ce qui influence le choix du directeur du département des arts de l’Asie ? « D’abord, ce qui est important, c’est la provenance. Mais avant de parler de provenance, c’est l’objet en lui-même. Est-ce que l’objet est intègre, est-ce que l’objet parle ? Si l’objet n’est pas bon et que vous avez une bonne provenance, l’objet n’est toujours pas bon. » Après avoir eu le coup de cœur pour une œuvre, Thibault Duval regarde sa provenance. « Nous, on est exactement comme les musées, c’est que les musées ne peuvent pas accepter n’importe quelle pièce qui arrive parce que, dans un marché qui est spéculatif, qui avance, il y a beaucoup de faux. À 85, 88% de la vente, je n’ai que des objets qui ont des provenances de grands marchands, de grandes maisons de vente qui participent dans la garantie. Les derniers, je les garantis aussi, sauf que pour ceux-là j’ai des provenances, mais pas des provenances de noms aussi réputés. » Les étiquettes apposées sur les pièces proviennent de chez Sotheby’s, Christie’s, Marchant & Sons, Vermeer & Griggs, I.A.N. Fine Art, etc. Il peut aussi s’agir de sceaux de couleur rouge qui ont été apposés par les collectionneurs chinois successifs depuis le XVIII e siècle, comme dans le cas d’une peinture d’époque Ming qui fait partie de la vente de janvier 2013. Pour chaque pièce présentée, un véritable dossier est fourni, avec tous les papiers d’achats successifs, toute son histoire. Finalement, la grande majorité des œuvres que l’on trouve à la maison de vente aux enchères Iegor sont passées dans les meilleures maisons de vente ou chez les meilleurs marchands, ou bien il s’agit de pièces qui ont été publiées, ou encore de pièces qui ont été présentées dans des musées. « J’ai même une assiette qui a été dans les collections du Victoria and Albert Museum à Londres », s’exclame M. Duval qui a lui-même « un passé dans les musées » … Iegor Vaisselle rituelle en bronze, Fanghu, datant de la dynastie Han (206-220 apr. J.-C.). « C’est la première fois qu’il y en a une véritable qui est vendue au Canada. Un véritable évènement historique ! », s’exclame le directeur du département des arts asiatiques chez Iegor. Ce vase était utilisé pour le banquet funéraire et son couvercle peut se retourner pour que l’on s’en serve comme d’une assiette. Il provient d’une importante collection privée de Montréal, auparavant dans une collection du Midwest. Ce genre de vaisselle rituelle plaît principalement aux Occidentaux, mais les Chinois commencent maintenant à développer de l’intérêt pour ces vases. SAMEDI 26 JANVIER 2013 |10 H DU MATIN EXPOSITION : Du 19 janvier au 25 janvier, de 12 h à 17 h Le jour de la vente, de 8 h à 9 h 30 Visite privée sur rendez-vous POUR TOUTE INFORMATION, CONTACTEZ : Thibault Duval Tél. : 514 344-4081 # 235 www.iegor.net |