Époque Times Montréal n°312 1er aoû 2011
Époque Times Montréal n°312 1er aoû 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°312 de 1er aoû 2011

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : La Grande Époque Inc.

  • Format : (279 x 559) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 5,6 Mo

  • Dans ce numéro : l'Otan face à une crise identitaire et budgétaire.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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2 International ÉpoqueTimes ISSN#1712-8099 Suite de la une OTAN Le 1er juillet, l’Allemagne a mis fin au service militaire obligatoire après 55 ans, en somme pour des raisons budgétaires. La Bundeswehr allemande sera maintenant transformée en une armée de volontaires plus petite et moins dispendieuse, se conformant au modèle de la plupart des autres États européens. Durant la guerre froide, les plus grandes menaces auxquelles faisaient face les pays de l’Europe occidentale provenaient de pays européens de l’autre côté du rideau de fer. Après la chute du mur de Berlin, l’Union européenne (UE) (et avant elle la Communauté européenne) et l’OTAN ont entrepris une expansion vers l’est. Depuis, 15 pays sont devenus membres de l’UE et 12 sont devenus membres de l’OTAN, la plupart étant des pays de l’Europe de l’Est. Bien qu’elle ne soit pas encore en vigueur et que son processus de conception connaisse des ratés, l’UE cherche également à se doter d’une politique de défense commune. L’OTAN est composée de 28 Étatsmembres, dont les États-Unis, le Canada et 26 pays européens. Les États-Unis ont dépensé 4,7% de leur PIB, soit 530 milliards de dollars, en défense en 2010. Washington a augmenté son budget militaire depuis la fin des années 1990, avec un coup marqué après les attentats du 11-septembre. Le département de la Défense a sollicité une augmentation budgétaire de 22 milliards de dollars pour 2012 par rapport à ses dépenses de 2010. Cette tendance a provoqué une franche réaction de Robert Gates, qui a quitté son poste de secrétaire à la Défense après cinq années de service sous deux présidents de différentes allégeances politiques. Dans sa dernière allocution à Bruxelles, il a averti que l’avenir de l’OTAN était « sombre » si le fardeau n’était pas partagé plus équitablement entre les États-membres. Gates a parlé d’une « alliance à deux niveaux […] entre ceux qui sont prêts à payer le prix et porter le fardeau des responsabilités relatives à l’alliance, contre ceux qui ne font que profiter des avantages d’une adhésion à l’OTAN ». La crise identitaire de l’OTAN Durant les deux dernières décennies, les priorités de l’OTAN ont connu plusieurs changements. John Feffer, un chercheur à l’Institute for Policy Studies, qualifie le développement de l’OTAN comme étant dans une « crise identitaire cyclique », ayant perdu sa principale raison d’être avec l’effondrement de l’Union soviétique et la fin de la guerre froide. L’OTAN s’est découvert une nouvelle vocation de prévention des conflits avec la campagne de bombardement contre l’armée serbe durant la guerre du Kosovo en 1999, la première campagne militaire à grand déploiement de l’alliance. Les attentats du 11-septembre ont provoqué pour la première fois l’invocation de son article de défense collective (une attaque contre un membre est une attaque contre l’alliance) et l’OTAN s’est ainsi transformée en « force principale dans la guerre contre le terrorisme ». Actuellement, ses efforts principaux sont axés sur les opérations de combat en Afghanistan contre les talibans, depuis sa prise du commandement de la Force internationale d’assistance et de 1099, rue Clark, bureau 2 Montréal QC H2Z 1K3 www.epoquetimes.com Téléphone : 514 931-0151 Télécopieur : 514 868-0843 sécurité (FIAS) en 2003, et l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne en Libye depuis le mois de mars 2011. John Feffer comprend la frustration des Américains, étant donné que Washington porte clairement l’essentiel du fardeau au sein de l’alliance. Par exemple, pour la mission de la FIAS en Afghanistan, les États-Unis fournissent 90 000 des 132 000 troupes et sont responsables des opérations dans les régions les plus volatiles. Il est monnaie courante pour les États- Unis de demander à ses alliés dans les rencontres multilatérales de prendre plus de responsabilités. Dans le cas de la Libye, Washington était pressée de transférer le commandement des opérations à l’OTAN, après avoir pris les devants au début de la campagne. Actuellement, il y a discorde au sein de l’alliance alors que la moitié de ses membres ne contribuent pas à l’intervention. La décision de Berlin de s’abstenir lors du vote en mars au Conseil de sécurité sur l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne a déplu à Washington. Néanmoins, M. Feffer souligne que même si l’Europe dépense moins en défense que les États-Unis en ce qui concerne le pourcentage du PIB d’un point de vue relatif, elle dépense quand même « une énorme somme d’argent » d’un point de vue absolu. En 2010, l’Europe a dépensé 275 milliards de dollars, ce qui la place au deuxième rang parmi ceux qui ont dépensé le plus au monde pour la défense. Ce montant est quatre fois supérieur à celui de la Chine, qui avait un budget officiel de 78 milliards de dollars en 2010. Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, reconnaît dans un récent article publié dans le magazine Foreign Affairs que l’Europe doit assumer de plus grandes responsabilités étant donné que les États-Unis sont en difficulté financière. Il a averti que « si les coupes dans le budget de la défense continuent en Europe, la capacité de l’Europe d’être une force stabilisatrice Rédaction Distribution Olivier Chartrand [olivier.chartrand@epochtimes.com] John Halas Ventes Publié par Kathia Myriam Guay [kathia.myriam@epochtimes.com] La Grande Époque Inc. 1er au 14 août 2011 ÉpoqueTimes Behrouz Mehri/AFP/Getty Images Des soldats américains se réchauffent autour d’un feu de camp en Afghanistan. Les États-Unis fournissent la majorité des troupes à la mission en Afghanistan. même dans son entourage va rapidement s’étioler ». Joshua Spero, professeur agrégé de sciences politiques à la Fitchburg State University au Massachusetts, affirme que l’OTAN a « augmenté ses membres et ses missions militaires sans augmenter ses ressources et ses finances pour soutenir ces efforts ». Point de rupture ? M. Spero partage l’opinion de Robert Gates quant à la fragilité de l’alliance en ce moment. « À moins que [le déclin des dépenses] soit renversé et que les missions soient limitées, j’ai bien peur que l’alliance se fracture et ne devienne inefficace. » Henning Riecke, un chercheur avec le German Council on Foreign Relations (DGAP), montre en exemple la mission en Libye comme indicateur des limitations de l’Europe. En juin, par exemple, six avions de chasse danois ont manqué de bombes et ont dû se rabattre sur les Pays-Bas pour poursuivre leur mission. M. Riecke souligne qu’au-delà des dépenses militaires, la culture politique différente est une des raisons principales expliquant les tensions au sein de l’alliance. « Les Américains, bien plus puissants que leurs alliés européens, ont leur propre idée de leur rôle en tant que superpuissance et ils prennent beaucoup plus au sérieux leur capacité de projection de la force dans le monde. » Les Européens sont « beaucoup plus concentrés sur leur propre continent », explique-t-il. John Feffer estime que les désaccords au sujet des contributions militaires au sein de l’OTAN vont provoquer « nécessairement une remise des pendules à l’heure » concernant les priorités budgétaires. Il indique que le débat n’est pas Un haut dirigeant chrétien condamné aux travaux forcés en Chine Helena Zhu Époque Times simplement entre l’Europe et les États- Unis, mais aussi entre les faucons et les colombes au sein de l’OTAN, entre ceux qui considèrent important de conserver des dépenses militaires élevées et ceux qui croient que « durant une crise budgétaire, il est nécessaire d’effectuer des coupures dans des programmes non essentiels ». M. Rasmussen a aussi soulevé cette question dans son article, affirmant qu’avec le climat économique actuel en Europe, il est peu probable qu’un gouvernement de l’UE va augmenter ses dépenses militaires. « Ainsi, la solution d’avenir n’est pas de dépenser plus, mais de dépenser mieux », a-t-il écrit. En exemple, il dit que l’OTAN pourrait considérer des approches multinationales, avoir une orientation plus stratégique et travailler avec les puissances émergentes. Bien que M. Rasmussen, en tant que secrétaire général, ait affirmé l’importance toujours actuelle de l’OTAN, M. Feffer estime que derrière les tensions se cache la résurgence d’une « crise identitaire », particulièrement avec le déclin de la « guerre au terrorisme » et le retrait planifié d’Afghanistan. Les analystes affirment qu’il y a une « profonde peur chez les États-Unis que l’Europe ne trouvera plus de valeur dans l’OTAN parce que sa mission n’est plus clairement définie ». Ceci pourrait placer les États-Unis dans une position où ils devront accepter ce que l’Europe est prête à offrir. « Ce genre de dispute entre ce que les États-Unis veulent dans le monde réel et ce que l’Europe fournit dans le monde réel va devenir de plus en plus aigu et ne disparaîtra pas », affirme M. Feffer. « Les États-Unis doivent, ultimement... accepter le choix de l’Europe. » Liu Jin/AFP/Getty Images Des Chinois participent à une messe de Noël dans une église catholique de Pékin sanctionnée par le Parti communiste. Un haut dirigeant de l’Église protestante clandestine en Chine a été condamné à deux ans de « rééducation par le travail », soit le travail forcé dans un camp, alors que les autorités continuent leur répression des Églises fonctionnant à l’extérieur du contrôle du Parti communiste. La China Aid Association a indiqué la semaine dernière que le pasteur de 55 ans Shi Enhao, vice-président de l’Alliance chinoise des maisons-églises, était détenu dans la province du Jiangsu depuis le 21 juin. Shi Enhao a été condamné pour avoir « organisé illégalement des rencontres à caractère religieux », le forçant à se séparer de son épouse et de sa mère de 86 ans, qui nécessite des soins en tout temps. Sa peine de camp de travail forcé, comme bien d’autres, a été décernée sans la tenue d’un procès selon la recommandation de la police et peut être prolongée au-delà des deux ans prescrits. La condamnation de Shi Enhao est le dernier incident d’une série de tentatives du régime chinois de prendre contrôle de toutes les manifestations de la chrétienté en Chine. Tandis que les maisons-églises remplacent graduellement les églises gouvernementales dans tout le pays, le nouveau secrétaire aux Affaires religieuses chinois a promis de « démanteler et d’écraser toutes les maisons-églises et de les ranger sous le contrôle du gouvernement », a déclaré un membre d’une maison-église en mai. En Chine continentale, les chrétiens sont « légaux » seulement s’ils choisissent de pratiquer dans l’Église patriotique sanctionnée par l’État, qui vise à « unir les protestants dans tout le pays sous la gouverne du Parti communiste chinois et du gouvernement pour contribuer au socialisme de la nation », indique sa charte constitutive. Tirage : 60 000 exemplaires distribués gratuitement, en main, en présentoir et de porte-à-porte deux fois par mois au coeur de la ville de Montréal ÉpoqueTimes fait partie du réseau d’information le plus largement distribué au monde. Toute reproduction des annonces ou informations, en tout ou en partie, est interdite sans la permission écrite de l’éditeur. ÉpoqueTimes ne se tient pas responsable financièrement des erreurs typographiques ; textes, dates ou autres pouvant survenir dans les textes publicitaires, mais elle s’engage à reproduire la partie du texte où se trouve l’erreur dans une édition subséquente. 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ÉpoqueTimes 1er au 14 août 2011 Suite de la une Institut Avec son siège social à Pékin et plus de 300 centres dans le monde, les Instituts Confucius ont pour mission de promouvoir la langue chinoise et de faciliter les échanges culturels et académiques avec la Chine. Cependant, ce qu’ils offrent diffère des programmes soutenus par plusieurs autres pays intéressés de promouvoir leur culture, comme le Tanaka Fund Program japonais, qui offre des subventions aux universités afin qu’elles puissent acheter des livres et financer l’embauche de professeurs. « Les gouvernements nationaux, s’ils veulent financer des programmes [faisant la promotion] de leurs cultures nationales, ils accordent des subventions et permettent aux facultés partenaires de gérer les programmes », explique M. Russell. « Mais Pékin veut tout contrôler afin de pouvoir choisir ce qui est enseigné, comment c’est enseigné et quels projets et activités sont entrepris. » M. Russell souligne des références sur le site principal de l’Institut Confucius concernant des questions jugées sensibles par le Parti communiste chinois. Une recherche du mot « Tiananmen » produit plusieurs pages de références, mais aucune d’elles ne mentionne le massacre de 1989. Le site mentionne également Taiwan comme étant « la plus grande île de la Chine », et non pas comme un pays démocratique indépendant. Quant à l’occupation de la capitale tibétaine de Lhassa en 1951, il s’agit d’une libération pacifique. Aucune mention du Grand bond en avant, la campagne de réformes économiques et sociales de Mao Zedong, qui a provoqué une famine ayant emporté des dizaines de millions de personnes. Sous la section des conditions pour les enseignants du chinois à l’étranger, le site indique qu’ils ne doivent « jamais avoir participé [aux activités] du Falun Gong », une condition qui, dans la majorité des pays démocratiques, serait considérée comme discriminatoire. « L’Institut, son site principal, fournit un tas de matériel didactique qui sort tout droit du département de propagande du ministère de l’Éducation à Pékin », explique M. Russell. « Il n’y a pas de place pour un examen critique de quelque information ou recherche originale que ce soit. Ça va à l’encontre du principe de l’Université, du moins au Canada. » Puissance discrète Dans un article écrit dans le China Heritage Quarterly, publié par le China Heritage Project de l’Australian National University, Michael Churchman affirme que les Instituts sont perçus comme un effort du régime chinois pour étendre sa « puissance discrète ». Les responsables chinois n’ont pas toujours été gênés de le cacher. Li Changchun, le chef propagandiste du Parti communiste chinois et le cinquième plus haut gradé sur le Politburo, s’est référé aux Instituts comme une « partie importante de l’appareil de propagande extérieur de la Chine ». Richard Fadden, directeur du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), a indiqué que les Instituts sont contrôlés par les missions diplomatiques chinoises et sont liés à d’autres efforts du régime visant à influencer la politique du Canada sur la Chine. En 2009, un juge a décidé que l’Université de Tel-Aviv avait violé la liberté d’expression et s’était pliée devant l’ambassade chinoise lorsqu’elle a fermé les portes d’une exposition d’art, organisée par des étudiants, qui dépeignait l’oppression du Falun Gong en Chine. L’Université avait agi de la sorte craignant de Toru Yamanaka/AFP/Getty Images Selon le haut responsable du Parti communiste chinois Li Changchun, les Instituts Confucius sont une « partie importante de l’appareil de propagande extérieur de la Chine ». perdre son Institut Confucius et d’autres avantages fournis par le régime chinois. « Il est naïf de croire que les Instituts Confucius sont des professeurs apolitiques qui transmettent la langue et la culture chinoises. Leur raison même d’exister consiste à expliquer la Chine aux étrangers d’une manière qui est acceptable pour la Chine officielle », écrit M. Churchman. Les règlements des Instituts dictent qu’ils « ne peuvent contrevenir aux lois et règlements de la Chine », ce qui, selon M. Churchman, « offre des possibilités infinies pour empêcher la discussion ou l’enseignement de n’importe quel sujet jugé sensible ». M. Churchman souligne également que l’agence interdit l’enseignement des caractères chinois non simplifiés, qui sont utilisés à Taiwan, Macau, Hong Kong et dans les autres communautés chinoises qui ne sont pas sous le contrôle direct du régime chinois. ChunleiLu, professeur agrégé de formation des enseignants à l’Université Brock et codirecteur du nouvel Institut Confucius de l’Université, affirme que la mise sur pied de l’Institut correspond à la vision de l’Université « d’entrer sur la scène internationale ». Cela permet également d’avoir un enseignement du chinois et de faciliter les échanges culturels avec la Chine sur le campus. Le fait que l’Institut est partiellement commandité par la Chine ne réduit pas l’autonomie académique de l’Université, selon M. Lu. « Il est très clair que [la mise sur pied de] cette institution est l’initiative de membres de la faculté ainsi que d’universitaires chinois participant à un échange, alors ça vient de la base, ce n’est jamais venu d’en haut », affirme-t-il. M. Lu mentionne que s’il y a une demande pour l’enseignement des caractères non simplifiés, alors l’Université peut offrir des cours indépendamment de l’Institut. L’Institut Confucius de l’Université Brock offre actuellement des cours crédités et non crédités en mandarin. D’autres universités canadiennes ont également des Instituts Confucius, telles que l’Université de Régina, l’Université McMaster, l’Institut de technologie de la Colombie- Britannique, l’Université de Sherbrooke (en partenariat avec le Collège Dawson) et l’Université de Waterloo. L’Université de la Colombie-Britannique a refusé la mise sur pied d’un Institut. Controverse dans la communauté En avril, le Winnipeg Free Press a publié un article intitulé U of M profs fear Chinese agency’s intent (Les professeurs de l’Université du Manitoba craignent les intentions de l’agence chinoise). L’article citait Terry Russell, parlant au nom de « plusieurs collègues », s’inquiétant que l’Institut pourrait être utilisé pour espionner les étudiants chinois. « Il n’y a pas de consulat – ça leur permettrait d’avoir une agence pour surveiller les étudiants », avait déclaré M. Russell, selon le quotidien. Les préoccupations exprimées dans International Maintenant ouvert ! Découvrez Le 2100 Le nouveau pied-à-terre contemporain au centre-ville de Montréal dans le village Shaughnessy 1 ½, 2 ½, 3 ½ et penthouse Appartements neufs et rénovés à louer Sur rendez-vous : 514 388-5666 appartements Suite de la une Somalie Le PAM alimente 1,5 million de Somaliens. Chaque jour, 85 000 personnes obtiennent leurs repas chauds dans des centres appuyés par le PAM dans la capitale, Mogadiscio. Néanmoins, l’agence dit faire face à de graves pénuries d’aliments et pourrait venir à en manquer à Mogadiscio d’ici le mois d’août si elle continue de distribuer à ce rythme. Les conditions dangereuses en Somalie compliquent davantage les missions humanitaires. Quatorze employés du PAM ont été tués en Somalie ces deux dernières années. L’organisation terroriste Al-Shabab a banni les agences humanitaires occidentales en 2010 et n’a levé l’interdiction que récemment. Durant l’interdiction, de nombreuses organisations ont quitté la Somalie, ce qui a aggravé la situation. En janvier 2010, le PAM s’était retiré du sud de la Somalie en raison du danger. Le 25 juillet, les dirigeants d’organisations comme le PAM, Oxfamet l’ONU se sont rencontrés à Rome pour discuter de quelle manière ils allaient faire face à la famine. « Des vies en Afrique de l’Est ne tiennent qu’à un fil, maintenant, aujourd’hui », a déclaré la directrice générale d’Oxfam, Barbara Stoking. « Il n’y a pas de problème plus urgent que ces millions de personnes qui contemplent le spectre de la famine dans cette l’article, affirme M. Russell, ont trouvé des échos favorables dans la communauté. « Je suis certain que personne ne se souvient de l’histoire du cheval de Troie. Les Instituts Confucius sont le cheval de Troie de la Chine », avait commenté un lecteur sur le site du Winnipeg Free Press. L’inquiétude du syndicat de la faculté de l’Université du Manitoba s’ajoute à la controverse. L’ouverture d’un Institut allait ouvrir la porte à l’externalisation du travail et, selon un article publié par Russell dans l’infolettre du syndicat, l’autonomie académique de l’Université allait être affectée. La controverse a peut-être incité l’Université à abandonner l’idée d’inviter l’Institut, en voyant les difficultés à faire adopter la décision par le sénat, selon M. 2100, boul. de Maisonneuve Ouest H3H 1K6 | Le2100.com | 514.388.5666 3 région de l’Afrique. » « Cela ne devrait pas se produire », a-telle dit, ajoutant que c’est un « outrage colossal que les avertissements n’ont pas été écoutés et que les leçons des famines précédentes n’ont pas été prises en considération ». Le Comité international de la Croix- Rouge a distribué nourriture et provisions d’urgence à plus de 300 000 Somaliens. Il a aussi distribué des cannes à pêche aux pêcheurs, des semences, des charrues et des pompes pour l’irrigation aux agriculteurs et de l’eau potable à 400 000 personnes. Médecins sans frontières affirme traiter plus de 10 000 enfants souffrant de malnutrition dans toute la région touchée par la famine. Le 27 juillet, la Commission européenne a alloué près de 40 millions de dollars additionnels pour faire face à la crise non seulement en Somalie, mais aussi dans la Corne de l’Afrique. Près de 100 millions de dollars avaient déjà été donnés cette année. Malgré l’aide déjà promise et en train d’être distribuée, ce n’est pas suffisant. Le 28 juillet, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés a demandé 8,6 millions de dollars additionnels pour faire face à la crise alimentaire à Djibouti, en Éthiopie, au Kenya et en Somalie, en plus des 136 millions de dollars déjà demandés. Les fonds sont nécessaires pour distribuer des fournitures de base comme des ustensiles de cuisine, des toiles de plastique, des couvertures et de la nourriture à environ 180 000 personnes déplacées. Russell. John Danakas, directeur des affaires publiques de l’Université, affirme ne pouvoir commenter sur les inquiétudes soulevées par Terry Russell et le syndicat, et indique que l’Université a décidé de ne pas avoir d’Institut Confucius pour des « raisons logistiques ». Pressé d’apporter des précisions sur le sujet, il a dit qu’il devait vérifier ses notes avant de commenter, mais il n’a pas rappelé. « Je suis content que l’administration ait décidé d’abandonner l’initiative », commente M. Russell. « J’exhorte vraiment les autres universitaires, d’autres régions du Canada, de faire tout leur possible pour vraiment comprendre ce qu’est l’Institut Confucius et de voir s’il s’agit vraiment d’une bonne option pour leurs universités. »



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