Époque Times Montréal n°301 22 mar 2011
Époque Times Montréal n°301 22 mar 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°301 de 22 mar 2011

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : La Grande Époque Inc.

  • Format : (320 x 540) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 6,2 Mo

  • Dans ce numéro : la vague de soulèvements frappe finalement la Syrie.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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10 Enviro - science Cassie Ryan Époque Times Apprendre une autre langue peut aider à retarder l’apparition de l’Alzheimer jusqu’à cinq ans, selon des recherches présentées à l’American Association for the Advancement of Science. L’étude a été réalisée sur 211 personnes atteintes d’Alzheimer, par une équipe de chercheurs canadiens, dont le D r Ellen Bialystok, professeur de psychologie à l’Université York de Toronto. L’âge du début des troubles cognitifs a été enregistré, avec les antécédents des capacités linguistiques : 102 patients classés bilingues et 109 unilingues. L’équipe a constaté que les patients bilingues avaient été diagnostiqués en moyenne 4,3 ans plus tard et avaient signalé l’apparition des symptômes 5,1 années plus tard que les patients unilingues. Les autres facteurs tels que l’éducation, le sexe, le statut professionnel ou l’immigration semblent n’avoir aucun effet. D r Bialystok a déclaré dans un communiqué de presse de l’Université York que le bilinguisme n’arrête pas la maladie d’Alzheimer, parce que les patients bilingues ont tout de même montré une détérioration du cerveau et des lésions, mesurées à l’aide d’un scanner cérébral. « Nos résultats montrent plutôt que les personnes qui ont été bilingues pendant toute leur vie ont constitué une réserve cognitive qui leur permet de faire face à la maladie pour une plus longue période de temps avant de montrer des symptômes », a déclaré D r Bialystok. La capacité des patients à parler plus d’une langue semble « contribuer à la réserve cognitive, ce qui compense l’accumulation d’amyloïdes et d’autres pathologies cérébrales », selon l’étude. Ces aptitudes compensatoires peuvent lutter contre les symptômes tels que la perte de mémoire et la confusion. « Dans l’ensemble, le bilinguisme devrait être considéré comme un outil important pour vieillir en santé, en plus de l’exercice, l’alimentation et d’autres choix de 22 au 28 mars 2011 ÉpoqueTimes Rencontre avec l’ethnobotaniste François Couplan Raïssa Blankoff Époque Times Vive les décombres ! Un après-midi sur le terreplein de la Porte Maillot et sur les sentiers du bois de Boulogne à Paris en compagnie de l’un des plus éminents spécialistes des plantes sauvages, l’ethnobotaniste François Couplan. Vous espérez une forêt gonflée de chlorophylle, lui se complaît dans les décombres où s’évertuent quelques pousses que vous n’auriez jamais remarquées. Il dédaigne un moment l’extrême luxuriance de la nature pour se pencher sur la vie à tout prix, une tige de vergerette du Canada coincée entre deux pavés, une minuscule fleur jaune de luzerne qui dépasse d’une pierre. Ce défi d’une vivacité émouvante, il le perçoit comme un aigle à la plus petite proie, de sa grande hauteur. Pourvu que ça pousse, librement, sauvagement, incomparablement divers. Quand François Couplan, chaussé de ses grandes bottes, pénètre en forêt, on dirait qu’il rentre chez lui. Chaque présence – feuilles, bois, brindilles, bourgeons, coques, mousse, graine – porte non seulement un nom, mais une odeur, une saveur, une histoire, donc une émotion. Chaque buisson, chaque touffe, a sa raison d’être là, évidente ou mystérieuse, qu’importe. Un terre-plein au milieu de la Porte Maillot Sur un petit terre-plein en plein milieu de la circulation de la Porte Maillot, à peine entend-on les propos de François Couplan, couverts par un bruit assourdissant : « Observez, caressez, sentez, goûtez, il sera toujours temps pour que je vous nomme toutes ces plantes ! » L’ethnobotaniste revendique une approche d’abord sensuelle : « Touchez les pétales de cette mauve et vous devinerez son usage. Oui, c’est ça, elle sert à adoucir. En Égypte, ajoute-il, le plat national utilise la feuille d’une plante apparentée à la mauve sous la forme de fondue végétale où l’on trempe son pain… Attention, vous êtes en train de mettre le pied sur une sauge à fleurs de verveine, ça ne se trouve pas partout ! » Il a suffi de se retourner pour trouver l’orge des rats « qui pousse où il n’y a pas d’herbicide ». Qui eut cru que ce vilain petit parterre audessus du périphérique regorge de tant de trésors ? Mais, il y a des toxiques, il faut se méfier. « Comment les différenciez-vous ? », ose une jeune sophrologue qui vient pour la première fois. « On ne mange pas ce qu’on ne connaît pas ! » C’est sûr que ce n’est pas en deux heures de balade qu’on peut s’improviser cueilleurs et consommateurs de plantes sauvages. La douzaine de néophytes (pour la plupart), carnet et Raïssa Blankoff/Époque Times Le tilleul, vous pensez à l’infusion ? Cet arbre a beaucoup plus de ressources ; goûtez, sa feuille translucide se mange à même la branche. François Couplan en enfourne une belle à pleine bouche. crayon dans une main, appareil photo dans l’autre, immortalisent avec une certaine frénésie ces plantes auxquelles, la veille, ils n’auraient pas accordé le moindre regard. L’attention s’aiguise, en vrac, dans le désordre. Trèfle, pâquerette, plantain se transforment en pépites soudain très recherchées. Entre le trottoir et le caniveau, le long du grillage du jardin d’acclimatation poussent les ingrédients d’une salade géante de chénopodes blancs, épinards sauvages consommés depuis la nuit des temps. Les plantes sauvages sont une nourriture fraîche, inépuisable, gratuite, gorgée de vitamines, minéraux, acides aminés et oligoéléments. François Couplan s’est associé à de grands chefs cuisiniers, notamment Marc Veyrat, et nous livre quelques recettes au gré de nos rencontres avec les plantes du bois : beignets de pousses d’armoise, apéritif au lierre terrestre, salade de porcelle, millefeuille de pommes au caramel d’orties, canapés d’alliaire, en déclinaison saisonnière. François Couplan aime à couper court aux idées reçues : vous pensez que le lierre doit être arraché car il envahit tout ? « Ce n’est pas un parasite mais une plante grimpante », rectifie-t-il. Sans doute pense-t-il comme Emerson qu’une mauvaise herbe est une plante dont le quidam n’a pas encore trouvé les vertus. Ou plutôt, pour François Couplan, il n’y a pas de mauvaise herbe, parce que le monde, c’est tout le monde, et le monde végétal ne fait pas exception. Une flore qui est la plus pauvre du monde Silhouette reconnaissable entre toutes, yeux très bleus, chapeau de feutre piqué de plumes sans doute trouvées ici et là, il a réponse à tout. Il peut parler des heures sans s’arrêter et nous de l’écouter, bouche bée. « Voici la moutarde qui est dans tous nos frigos ! » À Paris, on trouve, au bas mot, 800 espèces de plantes, la moitié de ce qui pousse dans toute la Grande-Bretagne. La biodiversité, c’est en ville que vous la trouverez. Il n’y a plus une seule forêt naturelle dans toute l’Europe. Ici, on trouve neuf espèces de chênes, en Amérique, cinquante. « La flore européenne est la plus pauvre du monde. En France, il ne subsiste que 4200 espèces, en Turquie, 10 000, au Panama, 20 000, en forêt tropicale de 200 à 300 par hectare. Vous pensez à la pollution ? Non, ça remonte beaucoup plus loin, au temps des glaciations. » Bientôt, de gros massifs d’ortie nous barrent presque le chemin : « Comment la cueillir sans se piquer ? », s’exclame le groupe presque en chœur. En guise de réponse, François Couplan en enfourne une belle à pleine bouche : « Faut savoir la caresser dans le sens du poil ! Et cette bardane, au cœur de velcro, celle qui produit les teignes qui collent aux cheveux, saviez-vous que sa jeune tige se mange comme un artichaut tendre et croquant ? Le tilleul, vous pensez à l’infusion ? Cet arbre a beaucoup plus de ressources ; goûtez, sa feuille translucide se mange à même la branche. Pendant la guerre, on s’en servait pour rallonger la farine rationnée, ça faisait des protéines en plus. Passez votre doigt sur la feuille de l’orme, c’est un papier de verre très fin. » Un maître qui enseigne la nature François Couplan est sans doute un maître par son immense connaissance et par son expérience, mais surtout parce qu’il enseigne bien autre chose que les plantes sauvages. Son propos, ses actes et toute sa personnalité sont tournés vers cette célébration qu’est la nature à notre portée. Ce monde vibrant, il le porte en lui. Qu’importe qu’il faille se mettre à genoux ou même à plat ventre pour le contempler, que le recevoir requiert la plus infinie patience et la plus stricte rigueur, que sa pleine perception exige un don de la personne toute entière, le voyage en vaut plus que la peine. Si vous êtes prêt, vous serez comblé. Pour en savoir davantage sur François Couplan : www.couplan.com Pour en savoir davantage sur l’auteure : www.lagrandesante.com Le bilinguisme aiderait à retarder l’Alzheimer, selon une étude Photos.com François Couplan, ethnobotaniste, docteur ès sciences, enseigne l’utilisation des plantes et anime depuis plus de 35 ans en Suisse, en France et aux États-Unis des stages de découverte de plantes, des stages de gastronomie sauvage, de survie douce et de techniques de vie primitive. Il a vécu de très nombreuses expériences au cœur de la nature, sur les cinq continents, en particulier avec les tribus indiennes d’Amérique du Nord. Il est l’auteur de plus de 60 ouvrages, dont deux encyclopédies et de plusieurs ouvrages destinés aux débutants. Dernièrement, il a publié Le petit Larousse des plantes médicinales, Le Régal végétal et Cuisine sauvage. En 2008, il a créé le Collège pratique d’ethnobotanique qui dispense une formation complète sur trois ans, destinée à tous ceux qui se sentent profondément concernés par les plantes pour mieux les connaître et, à leur tour, les enseigner. vie », affirme D r Bialystok. « C’est aussi une autre raison d’encourager les gens dans les sociétés multiculturelles comme la nôtre à continuer à parler leur langue maternelle et la transmettre à leurs enfants. » « Une fois que la maladie commence à compromettre cette région du cerveau, les bilingues peuvent continuer à fonctionner », a déclaré D r Bialystok à Fox News. « Le bilinguisme protège les personnes âgées, même après que la maladie d’Alzheimer commence à affecter la fonction cognitive. » L’étude suggère que le maintien d’un mode de vie actif en termes d’engagement social, mental et physique peut aider à protéger contre le développement de la démence en contribuant à la « réserve cognitive ». Certains des résultats de cette étude ont été publiés dans la revue Neurology du 9 novembre 2010.
ÉpoqueTimes 22 au 28 mars 2011 FAITES VOTRE MARQUE ! TRANSFORMEZ VOTRE POTENTIEL COMMUNICATEUR EN UNE FORCE BIEN ANCRÉE ! Améliorez votre confiance en vous, votre influence personnelle et votre vie professionnelle. Carole Meyer, formatrice agréée vous guide dans une pratique conviviale et chaleureuse. Prochains ateliers, appelez-nous ! OFFREZ-VOUS UN CADEAU INOUBLIABLE ! ESSAI GRATUIT ! Programmes sur mesure 514 356-2232 Organisations publiques, privées, ONG, OBNL, particuliers ACHETONS cmformation.com Depuis 15 ans DIAMANTS DIAMANTS ET 329-CASH 514 329-2274 11 ESTIMATION GRATUITE LES MEILLEURS PRIX EN VILLE JUSQU’À 5849 Henri-Bourassa Est, Montréal Nord Voisin CLSC (514) 329-CASH Heures d’ouveretureL.M.M. 10h30 à 18h00 J.V. 10h30 à 20h00 3600892

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