2 International Mario Tama/Getty Images Une embarcation sur la rivière Hudson passe devant la centrale nucléaire d’Indian Point à Buchanan, New York, située à 38 km de la ville de New York. La crise nucléaire japonaise contrarie la politique nucléaire d’Obama Affaires-stratégiques.info Le président Barack Obama a donné l’ordre de procéder à un « réexamen complet » de la sécurité nucléaire aux États- Unis, après les accidents nucléaires provoqués par un séisme suivi d’un tsunami dévastateur au Japon. Il a précisé lors de son allocution qu’il ne s’attendait pas à ce que des niveaux dangereux de radiations atteignent les États-Unis. Barack Obama nourrissait d’ambitieux projets de développement de la filière nucléaire pour faire face aux défis posés par le changement climatique et la dépendance de l’Amérique au pétrole. À l’heure actuelle, les 104 centrales américaines ne fournissent que 20% de l’électricité consommée dans le pays, le reste étant assuré par les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) et par l’énergie hydroélectrique. Il avait donc affiché la volonté de construire des centrales nucléaires sûres et propres pour diversifier les moyens de production de l’énergie. Le président américain avait annoncé qu’il allouerait 8 milliards de dollars en garanties de prêts pour entamer la construction de la première centrale nucléaire depuis trente ans. Le plan énergie de Barack Obama prévoyait un total de 36 milliards de dollars de garanties d’emprunt pour développer ce secteur. Les États-Unis, après le grave accident survenu à la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie en 1979, étaient restés traumatisés, mettant un coup d’arrêt à la construction de centrales nucléaires et se contentant d’entretenir leur parc de 104 réacteurs existants. La crise japonaise porte un ÉpoqueTimes ISSN#1712-8099 1099, rue Clark, bureau 2 Montréal QC H2Z 1K3 www.epoquetimes.com Téléphone : (514) 931-0151 Télécopieur : (514) 868-0843 courrier@lagrandeepoque.com sérieux coup à cette renaissance du nucléaire aux États- Unis. En effet, sur les 104 centrales nucléaires que comptent les États-Unis, 31 sont du même modèle que la centrale japonaise de Fukushima, la centrale nucléaire accidentée. De plus, Oyster Creek, la centrale américaine la plus ancienne du pays, est située à 75 km de Manhattan. L’association Union of Concerned Scientists révèle, par ailleurs, que les réacteurs japonais étaient conçus pour résister à une coupure d’électricité de 8 heures alors que les réacteurs américains peuvent résister à une coupure d’électricité de 4 heures seulement. Alors que Barack Obama n’a pas saisi l’occasion fournie par la catastrophe au Japon pour revoir sa stratégie en matière d’énergie nucléaire, les parlementaires américains ont, quant à eux, appelé à un moratoire dans la construction de nouveaux réacteurs dans des régions actives au niveau sismique pour comprendre les implications de ce qui s’est passé au Japon. La crise nucléaire japonaise relance ainsi le débat sur ce mode d’énergie et donne du poids à ceux qui y sont hostiles et qui exigent une révision des centrales américaines afin de vérifier qu’elles peuvent supporter un évènement catastrophique et qu’elles respectent les critères de sécurité les plus draconiens. Face à l’inquiétude croissante des Américains, Obama a annoncé que les centrales nucléaires américaines allaient être soumises à un réexamen complet bien qu’elles aient été étudiées de très près et déclarées sûres face à toute éventualité extrême, a-t-il précisé. Sources : France24, le Figaro.fr, le Monde.fr, le Blog du Monde.fr BANGKOK – Les tsunamis, les tremblements de terre et les conflits laissent dans leur sillage chaos et imprévisibilité. Il n’est pas rare que des enfants soient séparés de leurs parents à cause d’une évacuation hâtive, d’une hospitalisation d’urgence ou d’un décès soudain et que l’un ou l’autre soit contraint d’attendre anxieusement des nouvelles. Dans de telles situations, les programmes de recherches sont indispensables à la réunification des familles. Le triple désastre qui a frappé le Japon le 11 mars dernier (un tremblement de terre de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami et de fuites radioactives) présente un véritable défi pour les programmes de recherches actuels. Le gouvernement japonais a déployé 100 000 soldats pour diriger les secours d’urgence. En date du 15 mars, ils avaient secouru 22 184 personnes avec l’aide de 9500 pompiers et 920 policiers. Les autorités estiment toutefois à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes portées disparues. Le travail des humanitaires – dont plus de 800 spécialistes de la recherche et du sauvetage en milieu urbain originaires de 15 pays – est entravé par les nombreuses répliques sismiques, les alertes autsunami, les incendies, l’inaccessibilité du littoral et l’expansion de la zone d’exclusion autour d’une centrale nucléaire endommagée par le séisme et le tsunami. D’après l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Save the Children, jusqu’à 100 000 enfants ont été déplacés. Dans ce contexte de catastrophes multiples, IRIN a demandé l’avis des experts quant aux meilleurs moyens de réunifier les familles. Selon Corinna Chasky, conseillère à la protection de l’enfance pour Save the Children, il faut d’abord trouver les enfants qui ont été séparés de leur famille, les enregistrer auprès de la société nationale de la Croix-Rouge et les placer dans des familles d’accueil temporaires tout en examinant les différentes pistes existantes afin de retrouver les parents. L’Agence nationale de police a mis sur pied des centres d’appels spéciaux où les familles peuvent obtenir des conseils et du soutien pour retrouver leurs proches. La Nippon Telephone and Telegraph Corporation (NTT), le plus gros opérateur japonais, Rédaction Distribution Olivier Chartrand [olivier.chartrand@epochtimes.com] John Halas a lancé un service de messages d’urgence permettant aux habitants d’appeler et de laisser des messages. Les communautés peuvent également être informées de la disparition des enfants par l’intermédiaire de la radio ou des journaux. « Il faut utiliser les informations et les indices que nous livre l’enfant à partir de ses souvenirs. Lorsque les moyens de communication ont été détruits par la catastrophe, on peut distribuer des dépliants, coller des affiches et utiliser le bouche-àoreille au sein de la communauté locale et des réseaux de police », a indiqué M me Chasky. Localisation Lorsqu’un enfant est retrouvé en train d’errer seul dans les rues, les parents ou ceux qui en ont la garde peuvent parfois être retracés en circulant dans cette zone et en identifiant les pistes potentielles. Selon Annette Lyth, spécialiste de la protection des enfants en situation d’urgence pour le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), « les recherches commencent là où l’enfant a été trouvé, puis s’étendent aux zones environnantes ». Pour localiser les parents des enfants de moins de cinq ans, qui sont trop jeunes pour fournir des informations sur leur adresse, leur photo est placée sur les tableaux d’affichage communautaires. Nouvelles technologies Les messages textes offrent un moyen rapide de diffuser des informations et de rétablir Ventes Publié par Kathia Myriam Guay [kathia.myriam@epochtimes.com] La Grande Époque Inc. 22 au 28 mars 2011 ÉpoqueTimes Comment retracer les personnes disparues IRIN News Une chaussure d’enfant gît dans les débris à Minamisanriku, au Japon. le contact entre des proches. Les téléphones satellites peuvent être utilisés dans des régions où les lignes téléphoniques ont été coupées, comme dans le sud du Brésil plus tôt cette année. Les inondations et les glissements de terrain avaient alors laissé les familles dévastées et sans aucun moyen de communiquer avec leurs proches vivant dans d’autres régions du pays. Selon l’Agence centrale de recherches du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), « les progrès technologiques ont eu un impact majeur sur les recherches, principalement parce qu’ils ont accru la vitesse de transmission des informations pour un très grand nombre de personnes ». Le CICR a lancé son programme de recherches à la fin du 19 e siècle dans le but d’informer les familles des prisonniers de guerre de leur sort. Aujourd’hui, l’organisation relaye des centaines de milliers de messages qui permettent aux familles de rétablir le contact, de tourner la page ou de retrouver une tranquillité d’esprit qui fait souvent défaut en temps de crise. En 2009 seulement, plus de 253 000 messages ont été recueillis et distribués. Les programmes du CICR ont contribué au rapatriement de prisonniers de guerre congolais et à l’établissement de près de 200 liaisons vidéo entre des détenus et leurs familles en Afghanistan. À la suite du tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, Google a développé une application web à code Mike Clarke/AFP/Getty Images source ouvert appelée Person Finder. L’application sert de registre et de tableau d’affichage pour les survivants, les familles et les amis qui souhaitent publier ou chercher des informations sur le sort d’un proche à la suite d’une catastrophe naturelle. Jusqu’à présent, après cinq catastrophes naturelles, le registre a recueilli plus de 200 000 noms. Bien qu’il soit précisé sur le site que les informations reçues ne sont ni vérifiées ni mises à jour, l’un des utilisateurs a tout de même écrit sur le site le 13 mars : « Ma famille a utilisé [l’application] pour chercher ma tante qui vit au Japon et nous avons appris qu’elle était décédée. Nous avons été bouleversés par la nouvelle… Quelques instants plus tard pourtant, elle a réussi à nous contacter et nous a dit qu’elle était vivante et qu’elle se portait bien. Il est terrible de penser que nous étions convaincus de sa mort peu de temps auparavant, et les informations erronées que vous publiez en sont responsables. » Site Family Links du CICR Dans les deux semaines qui ont suivi le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, plus de 26 000 personnes disparues ont été retracées grâce au site Family Links créé par le CICR. Le site permet de rechercher des proches portés disparus et de soumettre des informations permettant de localiser les survivants. Depuis 2009, plus de 83 000 noms de personnes souhaitant rétablir le contact avec des proches ou disposant d’indices au sujet de personnes portées disparues ont été saisis dans la base de données. Selon le rapport annuel du CICR pour 2009, « [le site] permet aux gens de communiquer et tente de réunir les familles déchirées, de localiser les proches disparus et de récupérer et identifier les restes humains ». Le site Internet est actuellement opérationnel et sert à retracer les personnes portées disparues à la suite dutsunami et du tremblement de terre qui ont frappé le Japon le 11 mars. Si la recherche de personnes disparues fait partie intégrante des activités du CICR depuis plus d’un siècle, d’autres organisations ont également mis en place des programmes de recherches, notamment Save the Children, l’UNICEF, Plan International et Refugees United. Selon M me Chasky, de l’organisation Save the Children, « la prévention des séparations familiales reste la meilleure forme de protection sociale. » Source : www.irinnews.org Tirage : 60 000 exemplaires distribués gratuitement, en main, en présentoir et de porte-à-porte une fois par mois au coeur de la ville de Montréal et 10 000 exemplaires trois fois par mois. ÉpoqueTimes fait partie du réseau d’information le plus largement distribué au monde. 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