Époque Times Montréal n°301 22 mar 2011
Époque Times Montréal n°301 22 mar 2011
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°301 de 22 mar 2011

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : La Grande Époque Inc.

  • Format : (320 x 540) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 6,2 Mo

  • Dans ce numéro : la vague de soulèvements frappe finalement la Syrie.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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2 International Mario Tama/Getty Images Une embarcation sur la rivière Hudson passe devant la centrale nucléaire d’Indian Point à Buchanan, New York, située à 38 km de la ville de New York. La crise nucléaire japonaise contrarie la politique nucléaire d’Obama Affaires-stratégiques.info Le président Barack Obama a donné l’ordre de procéder à un « réexamen complet » de la sécurité nucléaire aux États- Unis, après les accidents nucléaires provoqués par un séisme suivi d’un tsunami dévastateur au Japon. Il a précisé lors de son allocution qu’il ne s’attendait pas à ce que des niveaux dangereux de radiations atteignent les États-Unis. Barack Obama nourrissait d’ambitieux projets de développement de la filière nucléaire pour faire face aux défis posés par le changement climatique et la dépendance de l’Amérique au pétrole. À l’heure actuelle, les 104 centrales américaines ne fournissent que 20% de l’électricité consommée dans le pays, le reste étant assuré par les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon) et par l’énergie hydroélectrique. Il avait donc affiché la volonté de construire des centrales nucléaires sûres et propres pour diversifier les moyens de production de l’énergie. Le président américain avait annoncé qu’il allouerait 8 milliards de dollars en garanties de prêts pour entamer la construction de la première centrale nucléaire depuis trente ans. Le plan énergie de Barack Obama prévoyait un total de 36 milliards de dollars de garanties d’emprunt pour développer ce secteur. Les États-Unis, après le grave accident survenu à la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie en 1979, étaient restés traumatisés, mettant un coup d’arrêt à la construction de centrales nucléaires et se contentant d’entretenir leur parc de 104 réacteurs existants. La crise japonaise porte un ÉpoqueTimes ISSN#1712-8099 1099, rue Clark, bureau 2 Montréal QC H2Z 1K3 www.epoquetimes.com Téléphone : (514) 931-0151 Télécopieur : (514) 868-0843 courrier@lagrandeepoque.com sérieux coup à cette renaissance du nucléaire aux États- Unis. En effet, sur les 104 centrales nucléaires que comptent les États-Unis, 31 sont du même modèle que la centrale japonaise de Fukushima, la centrale nucléaire accidentée. De plus, Oyster Creek, la centrale américaine la plus ancienne du pays, est située à 75 km de Manhattan. L’association Union of Concerned Scientists révèle, par ailleurs, que les réacteurs japonais étaient conçus pour résister à une coupure d’électricité de 8 heures alors que les réacteurs américains peuvent résister à une coupure d’électricité de 4 heures seulement. Alors que Barack Obama n’a pas saisi l’occasion fournie par la catastrophe au Japon pour revoir sa stratégie en matière d’énergie nucléaire, les parlementaires américains ont, quant à eux, appelé à un moratoire dans la construction de nouveaux réacteurs dans des régions actives au niveau sismique pour comprendre les implications de ce qui s’est passé au Japon. La crise nucléaire japonaise relance ainsi le débat sur ce mode d’énergie et donne du poids à ceux qui y sont hostiles et qui exigent une révision des centrales américaines afin de vérifier qu’elles peuvent supporter un évènement catastrophique et qu’elles respectent les critères de sécurité les plus draconiens. Face à l’inquiétude croissante des Américains, Obama a annoncé que les centrales nucléaires américaines allaient être soumises à un réexamen complet bien qu’elles aient été étudiées de très près et déclarées sûres face à toute éventualité extrême, a-t-il précisé. Sources : France24, le Figaro.fr, le Monde.fr, le Blog du Monde.fr BANGKOK – Les tsunamis, les tremblements de terre et les conflits laissent dans leur sillage chaos et imprévisibilité. Il n’est pas rare que des enfants soient séparés de leurs parents à cause d’une évacuation hâtive, d’une hospitalisation d’urgence ou d’un décès soudain et que l’un ou l’autre soit contraint d’attendre anxieusement des nouvelles. Dans de telles situations, les programmes de recherches sont indispensables à la réunification des familles. Le triple désastre qui a frappé le Japon le 11 mars dernier (un tremblement de terre de magnitude 9,0 suivi d’un tsunami et de fuites radioactives) présente un véritable défi pour les programmes de recherches actuels. Le gouvernement japonais a déployé 100 000 soldats pour diriger les secours d’urgence. En date du 15 mars, ils avaient secouru 22 184 personnes avec l’aide de 9500 pompiers et 920 policiers. Les autorités estiment toutefois à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes portées disparues. Le travail des humanitaires – dont plus de 800 spécialistes de la recherche et du sauvetage en milieu urbain originaires de 15 pays – est entravé par les nombreuses répliques sismiques, les alertes autsunami, les incendies, l’inaccessibilité du littoral et l’expansion de la zone d’exclusion autour d’une centrale nucléaire endommagée par le séisme et le tsunami. D’après l’organisation non gouvernementale (ONG) britannique Save the Children, jusqu’à 100 000 enfants ont été déplacés. Dans ce contexte de catastrophes multiples, IRIN a demandé l’avis des experts quant aux meilleurs moyens de réunifier les familles. Selon Corinna Chasky, conseillère à la protection de l’enfance pour Save the Children, il faut d’abord trouver les enfants qui ont été séparés de leur famille, les enregistrer auprès de la société nationale de la Croix-Rouge et les placer dans des familles d’accueil temporaires tout en examinant les différentes pistes existantes afin de retrouver les parents. L’Agence nationale de police a mis sur pied des centres d’appels spéciaux où les familles peuvent obtenir des conseils et du soutien pour retrouver leurs proches. La Nippon Telephone and Telegraph Corporation (NTT), le plus gros opérateur japonais, Rédaction Distribution Olivier Chartrand [olivier.chartrand@epochtimes.com] John Halas a lancé un service de messages d’urgence permettant aux habitants d’appeler et de laisser des messages. Les communautés peuvent également être informées de la disparition des enfants par l’intermédiaire de la radio ou des journaux. « Il faut utiliser les informations et les indices que nous livre l’enfant à partir de ses souvenirs. Lorsque les moyens de communication ont été détruits par la catastrophe, on peut distribuer des dépliants, coller des affiches et utiliser le bouche-àoreille au sein de la communauté locale et des réseaux de police », a indiqué M me Chasky. Localisation Lorsqu’un enfant est retrouvé en train d’errer seul dans les rues, les parents ou ceux qui en ont la garde peuvent parfois être retracés en circulant dans cette zone et en identifiant les pistes potentielles. Selon Annette Lyth, spécialiste de la protection des enfants en situation d’urgence pour le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), « les recherches commencent là où l’enfant a été trouvé, puis s’étendent aux zones environnantes ». Pour localiser les parents des enfants de moins de cinq ans, qui sont trop jeunes pour fournir des informations sur leur adresse, leur photo est placée sur les tableaux d’affichage communautaires. Nouvelles technologies Les messages textes offrent un moyen rapide de diffuser des informations et de rétablir Ventes Publié par Kathia Myriam Guay [kathia.myriam@epochtimes.com] La Grande Époque Inc. 22 au 28 mars 2011 ÉpoqueTimes Comment retracer les personnes disparues IRIN News Une chaussure d’enfant gît dans les débris à Minamisanriku, au Japon. le contact entre des proches. Les téléphones satellites peuvent être utilisés dans des régions où les lignes téléphoniques ont été coupées, comme dans le sud du Brésil plus tôt cette année. Les inondations et les glissements de terrain avaient alors laissé les familles dévastées et sans aucun moyen de communiquer avec leurs proches vivant dans d’autres régions du pays. Selon l’Agence centrale de recherches du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), « les progrès technologiques ont eu un impact majeur sur les recherches, principalement parce qu’ils ont accru la vitesse de transmission des informations pour un très grand nombre de personnes ». Le CICR a lancé son programme de recherches à la fin du 19 e siècle dans le but d’informer les familles des prisonniers de guerre de leur sort. Aujourd’hui, l’organisation relaye des centaines de milliers de messages qui permettent aux familles de rétablir le contact, de tourner la page ou de retrouver une tranquillité d’esprit qui fait souvent défaut en temps de crise. En 2009 seulement, plus de 253 000 messages ont été recueillis et distribués. Les programmes du CICR ont contribué au rapatriement de prisonniers de guerre congolais et à l’établissement de près de 200 liaisons vidéo entre des détenus et leurs familles en Afghanistan. À la suite du tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, Google a développé une application web à code Mike Clarke/AFP/Getty Images source ouvert appelée Person Finder. L’application sert de registre et de tableau d’affichage pour les survivants, les familles et les amis qui souhaitent publier ou chercher des informations sur le sort d’un proche à la suite d’une catastrophe naturelle. Jusqu’à présent, après cinq catastrophes naturelles, le registre a recueilli plus de 200 000 noms. Bien qu’il soit précisé sur le site que les informations reçues ne sont ni vérifiées ni mises à jour, l’un des utilisateurs a tout de même écrit sur le site le 13 mars : « Ma famille a utilisé [l’application] pour chercher ma tante qui vit au Japon et nous avons appris qu’elle était décédée. Nous avons été bouleversés par la nouvelle… Quelques instants plus tard pourtant, elle a réussi à nous contacter et nous a dit qu’elle était vivante et qu’elle se portait bien. Il est terrible de penser que nous étions convaincus de sa mort peu de temps auparavant, et les informations erronées que vous publiez en sont responsables. » Site Family Links du CICR Dans les deux semaines qui ont suivi le tremblement de terre qui a frappé Haïti en janvier 2010, plus de 26 000 personnes disparues ont été retracées grâce au site Family Links créé par le CICR. Le site permet de rechercher des proches portés disparus et de soumettre des informations permettant de localiser les survivants. Depuis 2009, plus de 83 000 noms de personnes souhaitant rétablir le contact avec des proches ou disposant d’indices au sujet de personnes portées disparues ont été saisis dans la base de données. Selon le rapport annuel du CICR pour 2009, « [le site] permet aux gens de communiquer et tente de réunir les familles déchirées, de localiser les proches disparus et de récupérer et identifier les restes humains ». Le site Internet est actuellement opérationnel et sert à retracer les personnes portées disparues à la suite dutsunami et du tremblement de terre qui ont frappé le Japon le 11 mars. Si la recherche de personnes disparues fait partie intégrante des activités du CICR depuis plus d’un siècle, d’autres organisations ont également mis en place des programmes de recherches, notamment Save the Children, l’UNICEF, Plan International et Refugees United. Selon M me Chasky, de l’organisation Save the Children, « la prévention des séparations familiales reste la meilleure forme de protection sociale. » Source : www.irinnews.org Tirage : 60 000 exemplaires distribués gratuitement, en main, en présentoir et de porte-à-porte une fois par mois au coeur de la ville de Montréal et 10 000 exemplaires trois fois par mois. ÉpoqueTimes fait partie du réseau d’information le plus largement distribué au monde. 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ÉpoqueTimes 22 au 28 mars 2011 Des poursuites pour crimes contre l’humanité seront intentées contre le dirigeant biélorusse Andrey Volkov Époque Times Les victimes du dernier dirigeant communiste d’Europe, le président biélorusse Alexander Lukashenko, s’apprêtent à le poursuivre pour crimes contre l’humanité, soit persécution, détention illégale et torture. Les procédures ont été entreprises après les élections présidentielles de décembre. Lukashenko a remporté un quatrième mandat mais, avant même l’annonce des résultats, des membres de l’opposition ont manifesté pour dénoncer la fraude, ce qui a entraîné une réponse musclée des autorités. Des centaines de manifestants ont été arrêtés et maltraités, dont des candidats à la présidence, des militants des droits de la personne et des journalistes. Des proches de certains des candidats incarcérés ont entamé des procédures formelles contre Lukashenko, l’accusant de persécuter les prisonniers politiques. Irina Bogdanova, la sœur du candidat à la présidence incarcéré Anderi Sannikov, est l’une des plaignantes principales dans la poursuite. « Cette poursuite comprend des accusations de torture, d’enlèvement, de meurtre et d’autres crimes perpétrés par Lukashenko », explique-telle. « Puisque Lukashenko détruit nos familles et qu’il a commis des crimes à notre égard en emprisonnant nos proches, nous voulons le tenir responsable », ajoute-t-elle. Irina Bogdanova affirme n’avoir pu entrer en contact avec son frère et elle en sait très peu sur sa situation. L’épouse de Sannikov, également Suite de la une Syrie Le dirigeant biélorusse, Alexander Lukashenko prénommée Irina, a quant à elle été placée en résidence surveillée. « On interdit à [Irina] de parler à la presse, de donner des entrevues, de s’exprimer. On l’a menacée d’incarcération si elle n’obéit pas », affirmet-elle. Natalia Kolyada, membre de Free Belarus Now – une coalition d’amis, de proches et de sympathisants des Cependant, la semaine dernière, la situation a atteint le point d’ébullition. Entre trois et six personnes ont été tuées, selon différents témoignages, alors que le gouvernement a réprimé des manifestations dans plusieurs villes du pays. Des dizaines de milliers de personnes auraient participé aux manifestations après la prière du vendredi à Damas, Daraa, Deir ez-Zor, Hama, Homs, Baniyas et Al-Hassakah. La plupart des informations à propos de ces évènements ont été recueillies par des téléphones cellulaires et publiées sur Youtube et Facebook. Des réseaux de dissidents locaux et exilés rapportent également sur la situation. L’accès à la Syrie et ces types de sources rendent difficile la confirmation des faits sur le terrain. Des vidéos font état de manifestations à Damas, Daraa et Homs. À Damas, la mosquée Umayyad – aussi appelée la « Grande mosquée de Damas » – est devenue le théâtre d’une confrontation lorsque les forces de sécurité sont intervenues pour réprimer une manifestation spontanée. La plus grande manifestation, accompagnée de la réponse la plus musclée du régime, est survenue à Daraa, une ville du sud-ouest près de la frontière avec le Liban. Environ 15 000 personnes auraient manifesté en chantant « Rebelle, rebelle » et « Makhlouf, escroc » et auraient affronté les forces de l’ordre. Rami Makhlouf est un magnant des affaires ayant la réputation d’être extrêmement corrompu, mais comme il est le cousin du président Bashar Al-Assad, il est intouchable. Le dissident syrien Ammar Abdulhamid, basé à Washington, affirme que les dissidents sont surpris que la première étincelle soit survenue à Daraa. « Personne ne sait pourquoi ça a débuté là », ditil. Sur le plan économique, la ville est durement touchée, explique-til, et les gens en veulent au gouverneur qu’ils accusent de corruption. M. Abdulhamid explique que peu après le début des troubles, des individus ont été immédiatement arrêtés, dont des fils de chefs de clans, ce qui a provoqué ces derniers. « Lorsqu’un chef de clan dit que tout le monde doit manifester, tout le monde manifeste. » En contraste à Damas, « plusieurs personnes ne font qu’observer le déroulement des évènements, plutôt que d’y participer », affirme-t-il. Il s’attend à ce que la capitale soit une des dernières places où de grandes manifestations auront lieu. Le 16 mars, des manifestations organisées sont survenues pour la première fois dans plusieurs villes syriennes, mais elles étaient beaucoup moins importantes. Selon Human Rights Watch (HRW), une manifestation d’environ 150 personnes s’est tenue devant le ministère de l’Intérieur à Damas pour demander la libération de prisonniers politiques. Les forces de sécurité auraient alors arrêté au moins 18 personnes, selon HRW. « Les récents appels à la réforme du président Bashar Al-Assad sonnent creux lorsque ses services de sécurité attaquent et interpellent quiconque ose appeler aux réformes. Plutôt que d’agresser les familles des prisonniers politiques syriens, le président Al-Assad devrait les réunir avec leurs proches », a déclaré HRW dans un communiqué. Ammar Abdulhamid estime que le changement est pour bientôt et que les autorités syriennes refusent de le reconnaître, tout comme Kadhafi. L’utilisation de la violence par le régime à Daraa et ailleurs indique qu’il croit pouvoir écraser l’opposition. « Je pense que s’ils utilisent la violence durant les premiers jours et qu’ils constatent de leurs propres yeux que les gens vont encore manifester, alors ils vont peut-être considérer d’autres méthodes. » Ces autres méthodes comprendraient l’annonce des réformes et autres concessions. Cela ne fonctionnera pas, selon M. Abdulhamid, puisque les échelons supérieurs de la société ne sont pas prêts à abandonner leur pouvoir absolu. « Finalement, je crois que nous allons nous diriger vers une confrontation », estime-t-il, ajoutant que « finalement » pourrait signifier une question de jours. Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a commenté sur la situation en Syrie, malgré des crises plus aigües au Japon et en Libye. « L’usage de la force létale contre des manifestants pacifiques et leurs arrestations arbitraires sont inacceptables », a dit son porte-parole. « Le secrétaire général appelle les autorités syriennes à éviter la violence et à respecter leurs engagements internationaux concernant les droits de l’homme qui garantissent la liberté d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et le droit d’assemblée pacifique. » Suite de la une Séisme Un internaute surnommé « ggmm160 » a noté dans son blogue le 13 mars que sa recherche dans Baidu (un des moteurs de recherche les plus populaires en Chine) pour la phrase « célébrez avec enthousiasme le séisme au Japon » a produit 2,5 millions de résultats, tandis que le nombre s’élevait à 8,4 millions sans le déterminatif « avec enthousiasme ». « Des réjouissances après les attentats du 11 septembre aux célébrations après le séisme au Japon, cela prouve que la tâche première, et probablement la plus difficile de notre pays, est de restaurer son humanité », a-t-il écrit. Ces messages ont entraîné une flambée de débats et d’introspection qui ont par la suite circulé dans la blogosphère anglophone. La référence à l’incident du 11 septembre rappelle un article écrit en 2002 où le professeur Ge Hongbing, de l’université de Shanghai, écrivait que le jour suivant les attentats aux États-Unis 80% des étudiants d’une classe de 180 « se réjouissaient du malheur et disaient avoir finalement International Sergei Grits/Getty Images victimes du régime Lukashenko – mentionne que certains des candidats incarcérés pourraient être frappés de peine de 15 ans de prison. Un autre candidat présidentiel important, Vladimir Neklyayev, est également en résidence surveillée, affirme M me Kolyada. Selon elle, certains des détenus sont emprisonnés depuis quatre ans et environ 50 personnes subiront bientôt leur procès. Human Rights Watch a rapporté que les avocats de certains détenus ont été avertis de ne pas discuter de la condition de leurs clients. D’autres avocats ont vu leur licence révoquée. Des personnalités appuient la campagne contre Lukashenko, notamment l’ex-président de la République tchèque, Václav Havel, et les obtenu revanche » contre les États- Unis. Un blogueur a écrit au sujet du tremblement de terre au Japon : « Lorsque tous les Japonais seront morts, je serai content. » Un autre a écrit : « Je souhaite que le Japon subisse vague après vague de séismes et de tsunamis, et qu’ils meurent tous sur la plage ! » Un autre a publié la photo d’une bannière accrochée audessus d’un magasin chinois qui dit : « Célébrez avec enthousiasme le gros séisme de 8,8 et le gros tsunami du petit Japon. » Dans un message du 13 mars, Zhu Guangbing, un poète qui publie en ligne, s’est excusé au nom des Chinois pour ceux qui célèbrent la tragédie. « Lorsqu’un séisme a eu lieu en Chine, ces internautes étaient compatissants. Lorsque cela s’est produit au Japon, ces internautes ont célébré. Les Chinois seraient des humains mais pas les Japonais, comment peut-on penser ainsi ? Je comprends et j’ai pitié pour vous », a-t-il écrit. Il a poursuivi en attaquant l’éducation qui « escroque vos âmes bienveillantes et votre humanité », et qui fait partie du programme scolaire des jeunes enfants, des médias et des sources officiellement reconnues. Les stéréotypes officiels représentent 3 acteurs George Clooney et Michael Douglas. Les individus à l’origine de la poursuite et leurs avocats ont indiqué qu’ils allaient exhorter les gouvernements étrangers à suspendre l’immunité diplomatique du chef de l’État s’il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité. Des avocats de la prestigieuse firme londonienne H2O Law viennent en aide aux familles des victimes pour intenter des poursuites privées, civiles et criminelles contre Lukashenko et autres membres de son régime. Le directeur des communications de Lukashenko a qualifié les procédures contre le dirigeant biélorusse de propagande britannique et rien de plus qu’une campagne improvisée. Toutefois, les membres des familles et leurs avocats affirment qu’ils sont déterminés à poursuivre Lukashenko. « Si nous n’étions pas confiants que nous pouvions gagner la cause, nous ne l’aurions pas entamée. Nous croyons que c’est possible et nous allons déployer tous nos efforts pour accomplir le travail », affirme M me Bogdanova. Matthew Jury, avocat chez H2O Law, se dit confiant de remporter la cause, alors que sa firme a beaucoup d’expérience avec les causes civiles complexes, notamment celles contre les organisations terroristes. H2O Law a poursuivi avec succès dans le passé la Real Irish Republican Army (Real IRA) – considérée comme un groupe terroriste par le Royaume-Uni et les États-Unis – au nom des familles des victimes de l’attentat d’Omagh en 1998 qui avait fait 29 morts. La firme a également intenté des poursuites contre des chefs d’État comme Mouammar Kadhafi, et contre des entités commerciales comme Arab Bank, en raison de son soutien au groupe palestinien Hamas, considéré comme un groupe terroriste par Israël, les États-Unis, l’Union européenne et le Canada. les Japonais comme des machines à tuer sans scrupules, comme des soushommes. Le blogueur « Xiao Y » a publié dans le forum populaire bbs.163.com que « C’est le résultat de l’éducation en Chine, une éducation non humaine. La propagande de haine dans la culture du Parti communiste a détruit l’humanité de notre nation. » Un étudiant japonais qui est en Chine depuis huit ans a écrit dans un forum populaire : « J’aime la Chine, j’aime les gens travaillants et aimables, j’aime les paysages majestueux. Cependant, toutes ces bonnes impressions sont disparues après le séisme. Lorsque le tremblement de terre a frappé dans le Sichuan et le Qinghai [Chine], plusieurs Japonais ont prié et offert de l’aide aux Chinois. Lorsque les Japonais souffrent, les gens dans le pays amical voisin que j’appréciais célèbrent et se plaignent que seulement quelques-uns sont morts. » Zhu Guangbing croit que la plupart des internautes chinois sont outrés par la rhétorique antijaponaise et condamnent fortement ceux qui se réjouissent du séisme. « Ces internautes sont les enragés de la gauche », a- t-il écrit. « Ils ne peuvent représenter la majorité des internautes chinois. » Antony Dickson/AFP/Getty Images Des membres de la communauté japonaise à l’université de Hong Kong participent à une levée de fonds pour les victimes des catastrophes au Japon.



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