Époque Times Montréal n°11-8 13 avr 2015
Époque Times Montréal n°11-8 13 avr 2015
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°11-8 de 13 avr 2015

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : La Grande Époque Inc.

  • Format : (279 x 559) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 2,6 Mo

  • Dans ce numéro : question sur la légalité des bombardements.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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. 2 International 13 au 26 avril 2015 ÉpoqueTimes L’intervention de l’Arabie saoudite au Yémen est-elle légale ? IRIN News BEYROUTH – Parmi tous les médias qui ont couvert la campagne de bombardements dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen ces derniers jours, rares sont ceux qui ont pris le temps de se poser une question fondamentale : cette guerre est-elle légale ? Dernièrement, une coalition de pays menée par l’Arabie saoudite a commencé à bombarder le Yémen pour chasser un groupe rebelle soutenu par l’Iran qui a pris le contrôle de Sana’a, la capitale du Yémen, à la fin de l’année dernière. Les bombardements ont fait des centaines de morts, dont de nombreux civils. L’Arabie a prétexté que ces attaques étaient une manière de venir en aide à son voisin sur une demande exprès de son dirigeant, ce qui est légal en vertu du droit international. Le président yéménite Abdu Rabu Mansour Hadi avait en effet demandé une intervention, car son régime était menacé par les rebelles du mouvement houthiste. Toutefois, M. Hadi a dépassé la durée de son mandat, il a déjà démissionné et il a même quitté le pays. Selon les experts, sa légitimité est donc discutable et la légalité de l’opération militaire de l’Arabie saoudite n’est donc pas évidente. Pour certains observateurs, ce n’est que la dernière d’une liste de plus en plus longue d’opérations militaires qui échappent à toute surveillance, malgré un nombre élevé de victimes civiles. Un cas à part Les exemples de gouvernements demandant du soutien pour une opération militaire sur leur territoire ne manquent pas. L’Irak a ainsi récemment demandé l’aide des États-Unis pour combattre le groupe autoproclamé État islamique. Le droit international considère ce genre d’intervention comme légale. Cependant, le cas du Yémen est moins évident. M. Hadi avait depuis longtemps perdu le contrôle de grandes parties de son pays. Les rebelles houthistes – un courant zaïdiste du Nord, qui s’opposait de manière récurrente au gouvernement depuis des années – s’étaient emparés de Sana’a en septembre et une grande partie de l’armée n’obéissait plus à M. Hadi. Le mandat démocratique de M. Hadi n’était pas non plus très solide. Il avait gagné les élections de 2012, auxquelles il était le seul à se présenter après les manifestations du printemps arabe qui avaient entraîné la chute d’Ali Abdullah Saleh, au pouvoir depuis de longues années. Son mandat devait se terminer par des élections véritablement démocratiques en février 2014, mais il avait été prolongé d’un an sans scrutin. En janvier, M. Hadi avait annoncé sa démission avant même la fin officielle de son mandat, lorsque les houthistes s’étaient emparés du palais présidentiel. Après avoir fui Sana’a pour se réfugier dans la ville portuaire d’Aden, il était revenu sur son annonce, affirmant qu’elle avait été prononcée sous la contrainte. Puis, peu après avoir appelé à une opération militaire, il a quitté le pays et s’est installé en Arabie saoudite, où il demeure encore à l’heure actuelle. Peut-on alors dire qu’il avait le pouvoir de demander une telle intervention ? Manifestation pro-Houthi à Sana’a Qui a le pouvoir ? « Il est très difficile de déterminer qui est le dirigeant légitime », a dit Nathalie Weizmann, directrice du projet Lutte contre le terrorisme et droits de l’homme de la faculté de droit de Columbia. « Le fait qu’il ait démissionné pourrait invalider son consentement. » « L’article 51 est applicable lorsqu’un État fait usage de la force sur le territoire d’un autre État ou pour répondre à une attaque de l’extérieur. Ce n’est pas le cas ici. » « Si Hadi se trouvait toujours à Sana’a et n’avait affaire qu’à une rébellion relativement modeste, il pourrait probablement consentir à ce que d’autres États interviennent pour l’aider. Cela n’est pas vraiment sujet à controverses du point de vue du droit international », a ajouté Ashley Deeks, professeure agrégée de la faculté de droit de l’Université de Virginie et ancienne conseillère juridique adjointe au département d’État américain. « Mais moins l’auteur de la demande a le contrôle, plus sa demande prête à controverse. En l’occurrence, le pays semble hors de contrôle », a-t-elle dit à IRIN. Stuart Casey-Maslen, chercheur principal en droit international à l’université de Pretoria, va encore plus loin. Pour lui, l’autorité au pouvoir est « celui [ou celle] qui contrôle l’État – représenté par un territoire et des forces armées […] En l’occurrence, il s’agirait [des houthistes] ». Mais la reconnaissance internationale demeure un arbitrage de poids en géopolitique. « Le fait que la majorité [des pays] du monde fait toujours référence à [M.] Hadi comme étant le président légitime sa demande », a finalement conclu M me Weizmann, auteure d’un récent article analysant la légalité de l’intervention de l’Arabie saoudite. Légitimité et justification La justification de l’invasion par M. Hadi ne fait que compliquer les choses. Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité des Nations Unies Des Yéménites inspectent les décombres après un bombardement aérien à Sana’a le 26 mars 2015. Almigdad Mojalli/IRIN Almigdad Mojalli/IRIN pour demander une intervention militaire, il a invoqué l’article 51 de la Charte des Nations Unies, qui donne aux pays le droit à l’autodéfense, y compris collective. Cependant, l’article 51 régit les conflits internationaux et non nationaux. « L’article 51 est applicable lorsqu’un État fait usage de la force sur le territoire d’un autre État ou pour répondre à une attaque de l’extérieur. Ce n’est pas le cas ici », a indiqué M me Deeks, auteure d’un récent billet de blogue sur la façon dont l’Arabie saoudite justifie cette guerre. « Il s’agit d’un conflit entre le gouvernement du Yémen et un groupe rebelle important à l’intérieur du pays – cela n’a rien à voir avec l’article 51. » L’Arabie saoudite pourrait défendre la légalité de son intervention autrement, mais ses chances de réussite sont faibles. La coalition pourrait notamment demander aux 15 membres du Conseil de sécurité d’adopter une résolution autorisant toutes les actions nécessaires. Aucune décision de la sorte n’a été prise ni ne semble probable à court terme. En outre, la Russie, qui est membre permanent du Conseil de sécurité, poserait sûrement son veto à une telle résolution, car elle s’oppose à l’intervention de l’Arabie saoudite. L’Arabie saoudite ou un autre État voisin pourrait également arguer que la prise de pouvoir par les houthistes présente une menace imminente à sa propre sécurité, ce qui justifierait une attaque défensive en vertu de l’article 51. Selon Fernando Carvajal, analyste du Yémen à l’université d’Exeter, au Royaume-Uni, c’est ainsi que l’Arabie saoudite a tenté de présenter la guerre. « L’Arabie saoudite a décrit ce conflit comme une menace sous-régionale à sa propre sécurité. » Toutefois, comme d’autres, M. Carvajal considère que l’agression houthiste ne représente pas encore une menace suffisante contre les pays voisins pour justifier une intervention militaire, surtout que d’autres techniques telles que des sanctions ou une médiation n’ont pas encore été testées. La légalité de la campagne de bombardement va donc probablement continuer à dépendre de la légitimité discutable d’un dirigeant en exil. Des responsabilités indiscutables Si la justification légale de la guerre peut être débattue, la responsabilité des parties prenantes en matière de protection des civils est indiscutable. Là aussi, la coalition dirigée par l’Arabie saoudite se heurte à des allégations d’illégalité. Selon plusieurs juristes interrogés par IRIN, le droit humanitaire international pourrait avoir été violé. Le 30 mars, une frappe aérienne de la coalition aurait touché un camp de Yéménites déplacés. Selon Human Rights Watch, l’attaque a « avivé les inquiétudes » relatives au manque de protection des civils de la part de l’Arabie saoudite et de ses partenaires. « Les instructions mettant en avant le caractère prioritaire de la protection des civils doivent venir des autorités politiques et militaires saoudiennes. Ces instructions se propagent alors dans toute la chaîne de commandement », a dit Sahr Muhammedally, spécialiste du Moyen-Orient au Center for Civilians in Conflict. « Ces pays ont beau être bien équipés, ils n’ont peut-être pas les meilleurs conseils et formations concernant la protection des civils. » Les États-Unis apportent un soutien logistique à la campagne de bombardement. M. Muhammedally estime qu’ils devraient profiter de cette position pour forcer l’Arabie saoudite à respecter le droit humanitaire international. Les habitants du camp de Mazraq, qui se trouve dans le nord du Yémen, ont dit à IRIN qu’aucune cible militaire ne se trouvait à proximité mais, selon d’autres témoignages, un convoi armé circulait sur une route proche. Selon M. Casey-Maslen, ces attaques ne sont pas nécessairement des violations du droit humanitaire international si l’on peut prouver qu’il s’agissait d’une « erreur de bonne foi ». Les poursuites pour violation du droit humanitaire international sont connues pour être difficiles. Source : www.irinnews.org ÉpoqueTimes ISSN#1712-8099 1099, rue Clark, bureau 2 Montréal QC H2Z 1K3 www.epoquetimes.com Téléphone : 514 931-0151 Télécopieur : 514 868-0843 Directrice Pauline Paul Rédaction Olivier Chartrand [olivier.chartrand@epochtimes.com] Ventes Maud Bertholet [maud.bertholet@epochtimes.com] Distribution John Halas Tirage : 10 000 exemplaires distribués gratuitement, en main et en présentoir, deux fois par mois au coeur de la ville de Montréal Publié par : Époque Times ÉpoqueTimes fait partie du réseau d’information le plus largement distribué au monde. Toute reproduction des annonces ou informations, en tout ou en partie, est interdite sans la permission écrite de l’éditeur. 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ÉpoqueTimes 13 au 26 avril 2015 International 3 Gestion du discours et de la pensée en Chine La campagne de Xi Jinping contre la pensée occidentale vise à renforcer la foi dans le Parti communiste Gary Feuerberg Époque Times « Les militants devront peut-être se retenir un peu. […] décidément, c’est une période qui n’est pas aussi libre et ouverte qu’auparavant. » WASHINGTON – Le chef du Parti communiste chinois, Xi Jinping, a lancé une campagne anticorruption peu après avoir pris le pouvoir en novembre 2012. Cette campagne est beaucoup discutée dans les médias, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chine, et semble lui avoir permis de consolider son pouvoir. Une autre campagne de Xi, celle contre l’influence néfaste des « valeurs occidentales », est moins connue et elle affecte ses politiques concernant Internet, les universités, les médias chinois, le domaine des arts et du divertissement, les instituts de recherche et les organisations non gouvernementales. Un forum pour discuter de l’intérêt de Xi Jinping pour la propagande et l’idéologie s’est tenu au Wilson Center de Washington le 2 avril dernier et avait pour titre Les valeurs occidentales menacentelles la Chine ? Les motifs et les méthodes de la campagne idéologique de Xi Jinping. Robert Daly, directeur du Kissinger Institute on China and the United States et modérateur de la discussion, a affirmé que la menace des valeurs occidentales devait être un sujet important pour Xi. La nouvelle commission sur la sécurité nationale qu’il préside se penche sur le sujet et y accorde autant d’importance qu’au terrorisme et au séparatisme. La campagne idéologique a ses origines dans un communiqué chinois, appelé « Document n o 9 », qui a été publié en avril 2013 et qui parle des dangers de la pensée occidentale. Il énumère « sept sujets à ne pas mentionner », explique M. Daly, qui ne doivent « pas être abordés librement dans les médias et le milieu universitaire ». L’idée générale était d’avertir les membres du parti d’être sur leurs gardes concernant les idées, les institutions et les personnes étrangères qui menacent le pouvoir du parti. Le premier sujet qui « ne peut être mentionné » est la démocratie constitutionnelle occidentale. Ensuite viennent les autres sujets subversifs comme les valeurs universelles, la société civile, l’économie néolibérale et le concept occidental de journalisme. De plus, il est interdit de remettre en question le socialisme en Chine et l’histoire officielle du Parti communiste. Campagne idéologique À travers la Chine, les cadres du Parti communiste assistent à des réunions pour entendre les avertissements que la mainmise du parti sur le pouvoir pourrait être en danger s’ils ne font pas face aux menaces. Le Document n o 9 a été publié par l’organe central du Parti, mais non diffusé publiquement, selon le New York Times. Sans l’ombre d’un doute, le communiqué a dû recevoir l’aval du dirigeant communiste Xi Jinping, qui a pris le pouvoir cinq mois avant sa parution. Les conséquences de la publication du document ont été immédiates. En 2013, le Times a rapporté que « depuis la publication du document, les publications et les sites web du parti ont dénoncé avec véhémence le constitutionnalisme et la société civile, des concepts qui n’étaient pas considérés tabous ces dernières années. Les responsables ont augmenté leurs efforts pour bloquer l’accès aux points de vue critiques sur Internet ». ChinaFile, qui a traduit le document en anglais, indique qu’une « répression sévère contre les avocats défenseurs des droits de la personne, les médias, les universitaires et autres libres penseurs » est survenue après la diffusion. Serrer la vis Anne-Marie Brady a mentionné durant le forum qu’il est important « de voir au-delà de la rhétorique et d’observer les actions [du régime] ». M me Brady est considérée comme la plus grande spécialiste occidentale en matière de propagande communiste chinoise. Elle a écrit deux livres sur le sujet : Marketing Dictatorship : Propaganda and Thought Work in Contemporary China (2007) (Marketing de la dictature : propagande et travail sur la pensée en Chine contemporaine) et China’s Thought Management (2014) (Gestion chinoise de la pensée). M me Brady affirme qu’après la prise du pouvoir par Xi Jinping, c’était comme s’il y avait « un nouveau balai ici, il faut serrer la vis, mais ce n’est pas [de nature] antioccidentale ». M me Brady a souligné que lorsque Xi et d’autres hauts responsables font de graves déclarations mettant en garde contre l’influence pernicieuse de « l’idéologie des forces occidentales antichinoises », ce n’est pas un nouveau concept. Selon elle, une différence majeure avec l’ère Mao est que les Chinois d’aujourd’hui n’ont pas à mémoriser les déclarations officielles de leur dirigeant. Xi a mentionné le démantèlement de l’Union soviétique dans un discours secret en 2012, il l’a attribué à une crise de croyance ; « les gens avaient perdu la foi dans le Parti communiste », explique M me Brady. Il a parlé de la leçon à tirer des politiques de Mikhaïl Gorbachev qui ont désintégré le bloc soviétique. M me Brady estime que la leçon selon Xi est d’être prudent dans le relâchement du pouvoir des masses, ce que Gorbachev n’aurait pas fait. L’objectif de Xi est donc de renforcer le « soutien populaire au règne du Parti » et de « réajuster les limites de l’expression populaire », affirme M me Brady. « Les militants devront peut-être se retenir un peu. […] décidément, c’est une période qui n’est pas aussi libre et ouverte qu’auparavant. » Interprétation de la campagne idéologique Il faut également être conscient des efforts du régime pour manipuler la perception que le monde a de la Chine. Les dirigeants chinois savent que la Chine a un problème d’image. M me Brady s’est dite surprise de constater que la traduction, par l’outil de traduction de Google, du mot chinois xuanchuan est « publicité ». Elle affirme que la définition de ce mot dans le dictionnaire est propagande. Découverte d’une nouvelle cyberarme chinoise Larry Ong Époque Times Des chercheurs ont découvert l’équivalent offensif du système de censure et de surveillance de l’Internet chinois, le Great Firewall (Grande muraille parefeu). Ils lui ont donné le nom de Great Cannon (Grand canon). Le 10 avril, le Citizen Lab, un centre de recherche basé à l’Université de Toronto, a publié un rapport sur le système web chinois responsable d’une importante cyberattaque contre deux sites Internet étrangers. Les diagnostics préliminaires des attaques paralysantes utilisant un déni de service distribué (DDoS) contre GitHub, un site collaboratif de développement de logiciels, et contre GreatFire, une organisation œuvrant pour la liberté de l’Internet chinois, suggéraient que le Great Firewall était responsable. Toutefois, après avoir réalisé des tests, le Citizen Lab a déclaré qu’un « système offensif distinct » avait mené la cyberattaque. Le Grand canon a intercepté le trafic web étranger dirigé vers Baidu, l’équivalent chinois de Google, et l’a redirigé en utilisant un code malicieux. Cela a provoqué la « plus importante attaque DDoS de son histoire contre github.com », a indiqué l’entreprise dans son blogue. Il n’est pas clair à quel point le personnel de Baidu a été impliqué pour faciliter l’attaque, bien que les chercheurs aient démontré comment les sites de Baidu ont hébergé à grande échelle le code malicieux utilisé pour lancer l’attaque. Capacités Contrairement au Great Firewall défensif, qui sert de filtre géant pour surveiller tout le trafic qui entre et sort de Chine, le Grand canon fonctionne davantage comme un puissant laser qui identifie et détourne le trafic d’ordinateurs individuels et l’utilise pour envahir une cible. Actuellement, le Grand canon bloque le trafic et lance des attaques seulement contre un lot très spécifique d’adresses. Le Citizen Lab a découvert que 98% des requêtes envoyées à Baidu se rendaient normalement, alors qu’un script malicieux était envoyé environ seulement 2% du temps. Cependant, la dernière cyberarme de la Chine pourrait facilement être utilisée à des fins plus néfastes. Avec de simples modifications, le Grand canon pourrait « intercepter les courriels non cryptés et remplacer de manière indétectable les pièces jointes légitimes par du contenu malicieux, manipulant les courriels envoyés de la Chine vers l’extérieur », selon le rapport. Répercussions Le Citizen Lab spécule que l’attaque a probablement été autorisée par les hauts échelons du régime chinois en raison de son « potentiel de répercussions politiques ». Les chercheurs suggèrent que le Bureau d’État de l’information sur Internet, l’organe de censure du web, et le Groupe de pointe sur la Cybersécurité et l’Informatisation, qui coordonne la cybersécurité et qui est mené par le dirigeant chinois, Xi Jinping, sont probablement responsables de l’attaque. Quant à l’implication de Baidu dans l’attaque, le Citizen Lab estime que cela démontre que le Parti communiste est prêt à « faire passer la stabilité intérieure et les objectifs de sécurité aux dépens d’autres objectifs, notamment favoriser la croissance économique dans le secteur des technologies ». De plus, la capacité du Grand canon de contrôler à distance les ordinateurs « d’usagers non consentants dans des juridictions étrangères dans les intérêts des priorités nationales d’un pays est un dangereux précédent » et pourrait représenter une violation potentielle du droit international. Selon elle, cela démontre comment le Parti communiste chinois influence insidieusement l’Occident. Richard McGregor, ex-chef de bureau Financial Times à Pékin et Washington, suggère que le comportement de Xi Jinping en ce qui a trait aux campagnes anticorruption et idéologique est une réaction à la période de tension en 2012 lorsqu’il a pris le pouvoir, alors que la transition n’avait pas été aussi douce que pour son prédécesseur. Zhou Yongkang, qui contrôlait l’appareil de sécurité et était membre du Comité permanent du Politburo, avec son complice Bo Xilai, membre du Politburo, avaient comploté contre Xi Jinping et tenté une purge. M. McGregor estime que beaucoup de gens en Occident agissent sous l’illusion que le Parti communiste chinois (PCC) pourrait d’une manière quelconque être réformé. « Le PCC n’est pas un système broche à foin qui est graduellement réformé et graduellement réformé d’une manière qui le rendrait plus semblable à un système démocratique occidental. » Selon lui, les dirigeants communistes croient que leur parti est « entièrement intact et indépendant » et doit simplement être « constamment raffiné » et « renforcé ». Documentaire autorisé et ensuite interdit La récente censure d’un documentaire sur l’environnement, Under the Dome, illustre la nouvelle direction. M. Daly a expliqué que le film, avant d’être banni, avait été « diffusé et louangé par le ministère de l’Environnement ». Le film, qui appelle les citoyens à poser des gestes individuels pour diminuer la pollution et le gaspillage, est devenu inacceptable pour le régime qui veut contrôler les réformes. « Le fait que ce documentaire indépendant a pu être réalisé et recevoir l’appui du ministère de l’Environnement démontre que M. Xi […] ne tente pas de réprimer complètement l’opinion publique, mais plutôt de la contenir dans des balises acceptables », a écrit M me Brady dans le Financial Times. Un autre exemple récent de la répression accrue de la dissidence est la détention de cinq militantes féministes après qu’elles ont planifié une manifestation contre le harcèlement sexuel. « Cette nouvelle m’a bouleversée parce que la détention de jeunes féministes est un cas qu’on n’a essentiellement jamais vu en Chine », a commenté au Financial Times M me Zhao Sile, une chroniqueuse et pigiste chinoise. Les jeunes femmes, toutes dans la mi-vingtaine, avaient seulement l’intention de distribuer des dépliants contre le harcèlement sexuel dans les autobus le 8 mars, la Journée internationale de la Femme, selon M me Zhao. Toutefois, M me Zhao explique que les responsables impliqués dans la « sauvegarde de la stabilité » ont tendance à « réprimer toute forme de militantisme citoyen ». M me Brady prédit que ces nouvelles mesures visant à serrer la vis risquent de générer « plus de résistance et non le contraire ». En effet, il est probable que les féministes chinoises vont répliquer. « Leur détention a en effet créé une certaine panique et tension, mais les militantes n’ont pas battu en retraite. Elles ne pensent qu’à la manière de maintenir le mouvement et de l’étendre », indique M me Zhao. Z.I:2F Mi MI- f x r_x SA'3, 1..7 In r_x r_x x_x r_z x_x r_xr.xr.xr.x uébec Inc.. 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