Époque Times Montréal n°11-07 30 mar 2015
Époque Times Montréal n°11-07 30 mar 2015
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°11-07 de 30 mar 2015

  • Périodicité : bimensuel

  • Editeur : La Grande Époque Inc.

  • Format : (279 x 559) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 2,2 Mo

  • Dans ce numéro : barbarie en Irak... l’État islamique ne fait pas cavalier seul.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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2 International 30 mars au 12 avril 2015 ÉpoqueTimes L’État islamique n’est pas seul à commettre des atrocités en Irak Gary Feuerberg Époque Times As Sag h WASHINGTON – Un comité du Congrès américain a récemment tenu une audience sur les horribles violations des droits de la personne commises par l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL). Tout en reconnaissant la dépravation de l’EIIL, plusieurs témoins ont cependant mis en garde que les États- Unis ne doivent pas fermer les yeux sur les violations et atrocités perpétrées par les groupes qui luttent contre l’EIIL. L’audience tenue le 18 mars était organisée par la Commission des droits de la personne Tom Lantos (TLHRC) et on y a entendu que l’ennemi de notre ennemi n’est pas nécessairement notre ami. Ce concept est réapparu deux jours plus tard dans une entrevue du Washington Post avec le général David H. Petraeus, l’ex-patron de la CIA et le commandant américain en Irak durant l’augmentation des troupes en 2007 (l’événement appelé surge). Ce dernier connaît très bien la dynamique sectaire de la région. « J’avancerais que la plus grande menace à la stabilité à long terme de l’Irak et à l’équilibre régional plus large n’est pas l’État islamique ; ce sont plutôt les milices chiites, dont la plupart sont soutenues – et certaines dirigées – par l’Iran », a-t-il indiqué. Un des témoins à l’audience, Sunjeev Bery, du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International USA, s’est dit préoccupé que l’assistance militaire américaine en Syrie et en Irak pourrait mener à plus de violations des droits de la personne. « Des alliés clés des États-Unis dans le conflit armé contre l’État islamique ont des dossiers très problématiques en matière de droits de la personne », a-t-il fait remarquer. M. Bery a fait état des enlèvements et des massacres commis par les milices chiites, des violations commises par le gouvernement irakien et des représailles menées par les combattants kurdes peshmerga. Erin Evers, chercheuse de Human Rights Watch (HRW), a déclaré que son organisation a documenté de sérieux abus commis par les forces irakiennes et les milices chiites après que les combattants de l’EIIL ont été repoussés de Bagdad, Hilla et Diyala. « Les milices et les forces de sécurité ont exécuté sommairement et en masse des prisonniers sunnites dans les provinces d’Anbar, de Diyala et de Ninive. Elles ont aussi détruit de nombreux villages, déplaçant des milliers de résidants et kidnappant des civils, apparemment dans le but de réduire la présence sunnite dans ces régions », a témoigné M me Evers. « Pour la première fois, les États-Unis s’expriment publiquement concernant les abus des milices », a souligné M me Evers, se référant à des déclarations comme celles de l’émissaire présidentiel spécial pour la lutte contre l’EIIL, le général à la retraite John Allen. « Nous félicitons les dirigeants irakiens, dont son Éminence l’ayatollah Sistani qui a publiquement appelé à la protection des civils et qui a mis en garde contre les représailles, les récriminations ou les abus contre les civils ou les prisonniers », a déclaré M. Allen le 16 mars à Bagdad. La montée en puissance de l’EIIL a été placée dans le contexte où le gouvernement irakien était dirigé par un premier ministre favorisant les intérêts de sa secte chiite. « Avant l’invasion de l’EIIL, le gouvernement irakien était incapable de fournir des services essentiels ou de protéger les groupes vulnérables, dont les femmes, les enfants et les minorités. Les deux dernières années du gouvernement de Nouri al-Maliki ont été un cauchemar pour les minorités religieuses et ethniques », a déclaré le coprésident de la TLHRC, le représentant démocrate James McGovern. « Les actions du premier ministre irakien ont annulé les principales réalisations de l’augmentation des troupes (surge). Elles ont aliéné les Irakiens sunnites et ont de nouveau créé, dans les régions sunnites, des champs fertiles pour semer les graines de l’extrémisme, ouvrant essentiellement la porte à la prise de contrôle de l’État islamique », avait pour sa part répondu M. Petraeus au Washington Post. Conversions forcées David N. Saperstein, l’ambassadeur américain pour la liberté de religion, revenait récemment d’Irak et a dit que, parmi les millions de réfugiés du conflit Qa Khas milah cs.Saikâtnat Salim Tuz Chay Jardaghlu'Mar Bir Ahmad 0 Bustamlii Qirnas Barawjali 0 Albu Hasan 0 Albu Hasan Shakr fi Sayyid Pir Ahmadli 1.a\0 Amerli Habash Hufriyya Albu Ridan Kutah Burun Jadid Asdah Tat Harbil Pasha Kaiak Qi O Bir al-Dahab Luqum u Ghenam Qaryat at Nawafal Ouchtap Chafat'Ayshah Khidr Maftoul Kabir Maftoul Saghir O Probable air strike locations before August 31, 2014 Iltusaylib Albu Kabir l'Ta Slfârâ Tal Sharar al Kabir 251-750 76-250 5-75 Number of buildings destroyed by arson or demolition after August 31, 2014. Based on satellite imagery analysis. No visible indications of arson or building demolition in satellite imagery Sarha Sanraj as Sughra Human Rights Watch Carte des édifices détruits par les milices après le siège d’Amerli à l’automne 2014. Les points foncés représentent le nombre d’édifices détruits par le feu ou la démolition après le 31 août 2014 en se basant sur l’imagerie satellite. Les diamants noirs représentent des sites de frappes aériennes probables. Les points pâles représentent des endroits où il n’y a aucun signe visible de destruction en se basant sur l’imagerie satellite. syrien et des conquêtes de l’EIIL, les minorités religieuses et ethniques se sentent les plus vulnérables. « Ceux qui n’adhèrent pas à l’idéologie extrémiste sunnite – dont les musulmans chiites et sunnites, les alaouites, les chrétiens, les assyriens et autres – font face aux massacres, aux conversions forcées à la pointe d’un fusil, aux kidnappings et autres atrocités », a témoigné M. Saperstein. La communauté yazidi est victime des pires abus, puisqu’elle est « considérée comme païenne par l’EIIL et ne mérite que l’esclavage, habituellement de naturelle sexuelle, ou la mort », affirme Bassam Ishak, président du Syriac National Council of Syria. Il est trop dangereux de voyager dans le territoire contrôlé par l’EIIL, affirme Erin Evers, de Human Rights Watch, ainsi son équipe s’est rendue dans le nord de l’Irak pour interviewer des Yazidis s’étant récemment évadés et d’autres toujours en captivité joints par téléphone. « Ils ont décrit des récits douloureux de détention en lieux restreints, d’abus, de conversions forcées et de mariages forcés », explique M me Evers. Pour sa part, Rami Abdurrahman, le fondateur et directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, affirme que quiconque pense que l’EIIL cible seulement les minorités et les femmes se trompe. La plupart des victimes de l’organisation sont des musulmans sunnites. M me Evers. HRW a publié un rapport le même jour de l’audience intitulé After Liberation Came Destruction (Après la libération, la destruction), relatant comment les milices chiites et les forces de sécurité ont détruit des villages sunnites et des quartiers autour d’Amerli après que l’EIIL a battu en retraite. « Elles ont pillé les biens des civils qui ont fui durant les combats […] elles ont incendié les maisons et les commerces des résidants sunnites et ont utilisé des explosifs ou de la machinerie lourde pour détruire des édifices ou des villages entiers », rapporte HRW. En se basant sur des images satellite et des enquêtes de terrain, HRW a découvert qu’entre début septembre et la minovembre 2014, plus de 3800 édifices ont été détruits dans 30 villes et villages, la plupart par des incendies volontaires ou des détonations d’explosifs. Avant la destruction, les milices chiites ont pillé les villes et villages. Vingt-quatre témoins, dont des officiers peshmerga et des cheikhs tribaux locaux, ont déclaré à HRW avoir vu des miliciens prendre des réfrigérateurs, des télévisions, des vêtements et même du fil électrique avant de mettre le feu aux maisons, selon le rapport. La revanche des milices L’histoire ne s’arrête toutefois pas avec les atrocités commises par l’EIIL et serait incomplète sans mentionner les violations des droits de la personne généralisées commises par les milices chiites et les forces gouvernementales documentées par HRW, estime David N. Saperstein, ambassadeur américain pour la liberté de religion Gary Feuerberg/Époque Times ÉpoqueTimes ISSN#1712-8099 1099, rue Clark, bureau 2 Montréal QC H2Z 1K3 www.epoquetimes.com Téléphone : 514 931-0151 Télécopieur : 514 868-0843 Directrice Pauline Paul Rédaction Olivier Chartrand [olivier.chartrand@epochtimes.com] Ventes Maud Bertholet [maud.bertholet@epochtimes.com] Distribution John Halas Tirage : 10 000 exemplaires distribués gratuitement, en main et en présentoir, deux fois par mois au coeur de la ville de Montréal Publié par : Époque Times ÉpoqueTimes fait partie du réseau d’information le plus largement distribué au monde. Toute reproduction des annonces ou informations, en tout ou en partie, est interdite sans la permission écrite de l’éditeur. 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ÉpoqueTimes 30 mars au 12 avril 2015 Actualité 3 NOUVEL ARRIVANT AU CANADA ? Gracieuseté d’Angkor Gold La journaliste d’Époque Times, Becky Zhou, a été encerclée par six hommes travaillant pour la Banque industrielle et commerciale de Chine (Canada) à un événement où le ministre des Finances, Joe Oliver, était présent le 23 mars 2015 à Toronto. Une banque chinoise au Canada écarte des journalistes d’un événement auquel assiste le ministre des Finances Si vous cherchez de l’aide pour vous établir, trouver du travail, améliorer votre français ou votre anglais ou encore pour obtenir d’autres services aux nouveaux arrivants, allez à Canada.ca/servicesnouveauxarrivants Fort. Fier. Libre. Matthew Little Époque Times TORONTO – Deux journalistes d’origine chinoise se sont vu refuser l’accès à un événement de la Banque industrielle et commerciale de Chine (BICC) où le ministre canadien des Finances, Joe Oliver, était disponible pour rencontrer les médias le 23 mars dernier. BICC Canada, une filiale de la société d’État chinoise BICC, tenait un événement pour souligner le lancement de sa « J’étais dans un coin et je ne pouvais en sortir, ils m’ont confinée dans un coin et ont restreint mes mouvements. » plateforme de transactions de devises chinoises au Centre des congrès de Toronto lorsque l’incident est survenu. Le bureau de M. Oliver avait envoyé un communiqué de presse indiquant que le ministre allait rencontrer les médias, mais lorsque des journalistes de l’édition chinoise d’Époque Times et de NTD Television ont voulu assister, l’entrée leur a été refusée et des individus les ont empêchées de s’entretenir avec le personnel du ministre des Finances. La directrice du marketing de BICC Canada, Cathy Dong, a d’abord indiqué à Becky Zhou, d’Époque Times, et Danielle Shi, de NTD, qu’elles n’étaient pas inscrites et qu’ainsi elles ne pouvaient entrer dans la salle où se déroulait l’événement. L’invitation du bureau du ministre ne mentionnait toutefois pas le besoin de s’inscrire. Plus tard, dans une interaction filmée, la directrice de la vente au détail de BICC Canada, Iris Zhu, a tenté de faire croire qu’il n’y avait pas d’événement médiatique et a ensuite suggéré que les responsables chinois qui assistaient à l’événement ne voulaient pas de la présence des journalistes. « L’ambassadeur Luo va participer. Le consul Xue sera ici. Je pense que s’ils vous voient, ils ne seront pas très contents », a-t-elle indiqué. M me Zhu et d’autres employés de l’événement ont dit aux journalistes que, en tant qu’organisateurs, ils avaient le droit de leur refuser l’entrée. D’autres journalistes ont pu assister sans problème. À un moment donné, Becky Zhou a tenté de s’adresser à un homme occidental qui assistait à l’événement, mais le personnel de la BICC s’est interposé physiquement pour l’empêcher de communiquer avec les gens. Six hommes ont finalement encerclé les journalistes dans un coin loin de l’entrée de la salle où se tenait l’événement. Becky Zhou a tenté de parler au personnel du bureau du ministre afin de résoudre la situation. À ce moment, l’ambassadeur de la Chine au Canada, Luo Zhaohui, est arrivé et d’autres médias se sont approchés pour lui poser des questions et le prendre en photo. M me Zhou a tenté de faire de même. « J’étais dans un coin et je ne pouvais en sortir, ils m’ont confinée dans un coin et ont restreint mes mouvements », explique-t-elle. La même chose est survenue quand elle a tenté de se diriger là où se trouvait le personnel du ministre. « Nous ne pouvions bouger parce que ces six hommes nous encerclaient », indique-t-elle. « Alors je n’ai pu parler à personne. » Le bureau du ministre Oliver n’était pas au courant de l’incident. Lorsqu’il a été informé le 27 mars, la directrice des communications du ministre, Melissa Lantsman, a mentionné qu’elle se pencherait sur la question. Époque Times et NTD Television sont parmi les plus importants médias de langue chinoise en Amérique du Nord et parmi les seuls à être complètement indépendants du régime chinois. Au moment de publier, BICC Canada n’avait pas répondu aux questions au sujet de l’incident. *OP Les services dans la province de Québec sont administrés par la province. AFP Photo/Patrick Lin Des devises chinoises. Des journalistes n’ont pu assister à un événement médiatique avec le ministre canadien des Finances, Joe Oliver, sur les ordres d’une banque d’État chinoise.'.Y.'Citoyenneté et Citizenship and F Immigration Canada Immigration Canada Canada



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