Epoch Times Paris n°241 1er mar 2013
Epoch Times Paris n°241 1er mar 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°241 de 1er mar 2013

  • Périodicité : hebdomadaire

  • Editeur : Epoch Times France

  • Format : (350 x 510) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 14,4 Mo

  • Dans ce numéro : l'immobilier et l'urbanisme en pleine mutation.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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6 International 1 – 15 MARS 2013 Une zone de libre-échange transatlantique pour 2015 VALENTIN SCHMID Le président Obama a ouvert le bal lors de son discours d’investiture pour son deuxième et dernier mandat sur l’état de l’Union. Il a proposé d’entamer des négociations sur la création d’une zone de libre-échange transatlantique. Les dirigeants européens ont accepté favorablement l’idée, car elle permettrait de stimuler les deux économies. Dans un communiqué le lendemain, José Barroso, président de la Commission européenne déclarait : « Je suis heureux de vous annoncer aujourd’hui que l’Union européenne et les États-Unis ont décidé d’entamer des procédures de négociations pour trouver un accord révolutionnaire de libreéchange ». Les fonctionnaires américains et européens espèrent que « le partenariat pour le commerce et l’investissement transatlantique » augmentera la croissance et les emplois des deux continents. « Ce soir, je vous informe que nous allons lancer des négociations sur un accord global de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement avec l’Union européenne parce qu’un commerce transatlantique qui repose sur un libre échange équitable, crée des millions d’emplois américains bien rémunérés », s’enthousiasmait le président Obama dans son discours le 12 février. Le président Barack Obama (c), son vice-président Joe Biden (g) et John Boehner (d), président de la Chambre des Représentants des États-Unis et du 8 e district de l’Ohio, lors du discours sur l’État de l’Union, prononcé à Washington, le 12 février. Obama a proposé d’entamer des négociations sur la création d’une zone de libre-échange transatlantique. Un libre-échange « gagnantgagnant » Le libre-échange, sans restriction de droits de douane, ni de quotas, ni de subventions est généralement perçu comme générateur de richesse. Croissance et créations d’emplois sont alors possibles sans exclusion. Une zone de libre-échange permet aussi sur le long terme de réduire les tensions géopolitiques et de favoriser les échanges culturels. L’Association nord-américaine de libre-échange (ALENA) et l’Union européenne (à l’origine une zone de libreéchange total créée après la Seconde guerre mondiale) en sont la preuve. Malgré l’urgence affichée des deux côtés de l’Atlantique, les négociations seront toutefois difficiles. L’agriculture est l’un des points d’achoppement. Pour les produits agricoles, le marché européen est très réglementé et subventionné. Compte tenu des intérêts bien établis et de la lenteur du processus politique, cet obstacle sera difficile à résoudre. En outre, les agriculteurs américains aussi bénéficient de subventions au niveau étatique et fédéral. Il faudra plusieurs années pour que les deux secteurs s’adaptent à un environnement de complète libre concurrence. Comme le secteur agricole ne représente qu’une fraction de l’économie et que les négociations sont complexes, Fred Irwin, président de la Chambre de commerce américaine en Allemagne suggérait d’exclure ce secteur. « Le secteur agricole n’existera que lors des pourparlers », a-t-il déclaré au journal allemand Die Zeit. La réglementation et les obstacles de fond Cependant, d’autres secteurs pourraient grandement profiter des réductions de coûts. Actuellement, les entreprises américaines et européennes sont régies par deux ensembles de règles différentes. Selon M. Barroso, le développement d’une règlementation unique leur permettrait de faire des économies substantielles. « Ces négociations vont mettre en place une norme, non seulement pour nos futures échanges et investissements bilatéraux (dont les questions de réglementation), mais aussi pour l’élaboration de règles commerciales mondiales », affirme M. Barroso. Il estime que le PIB de l’Union européenne pourrait croitre de 0,5% par an. Ron Kirk, le représentant américain du Commerce abonde dans le même sens : « Comparés aux standards mondiaux, nos tarifs douaniers et autres barrières aux importations traditionnelles sont assez faibles. Cependant, il existe d’importantes restrictions dans des secteurs notoires qui entravent toujours les échanges. Nous convenons avec l’UE que, ce que nous nommons "au delà de la frontière" ou des barrières non tarifaires, nous privent d’une part substantielle du commerce de biens et de services », explique-t-il au Trade News. La Commission européenne doit obtenir au préalable la permission de négocier au nom de ses pays membres. Les discussions concrètes commenceront durant l’été 2013. Karel de Gucht, commissaire européen au commerce, espère que les négociations seront achevées d’ici à 2015. 232 journalistes emprisonnés dans le monde Charles Dharapak/AFP/Getty Images JACK PHILLIPS Dans son rapport annuel sur la liberté de la presse, un observateur des médias de premier plan a annoncé un nombre « record » de journalistes emprisonnés dans le monde en 2012. À la date du 1 er décembre dernier, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) estimait à 232 le nombre de journalistes emprisonnés. 53 journalistes de plus qu’en 2011. L’organisation installée à New York déclarait le 13 février dernier que l’une des raisons de cette augmentation des emprisonnements réside dans « la banalisation des accusations de terrorisme et d’autres infractions de la part de certains États, pour frapper les éditeurs et les journalistes d’investigation ». La Chine, l’Iran et la Turquie sont des geôliers d’envergure pour les journalistes. Les actions de ces pays ont fortement contribué à l’explosion des statistiques globales. Les chiffres de l’an dernier ont brisé le record précédent de 185 journalistes détenus en 1996. Selon le CPJ, « ces trois pays, les pires geôliers du monde de la presse, font un usage frénétique de vagues lois contre la stabilité de l’État pour museler les opinions politiques divergentes, surtout celles exprimées par les minorités ethniques ». Le groupe explique que « les allégations de terrorisme, de trahison, de subversion étaient les accusations les plus répandues contre les journalistes taxés d’atteintes à la stabilité de l’État ». Plus de 132 journalistes ont été détenus dans le monde sur la Jiji Press/AFP/Getty Images Sur cette photo de 1998, publiée le 21 août 2012 par la famille Yamamoto, apparaît la journaliste Mika Yamamoto (G) et son père Koji Yamamoto (D). Mika Yamamoto a été tuée par balle en 2012 lors du conflit syrien, dans la ville d’Alep. Le communiqué a été publié par le ministère des Affaires étrangères du Japon le 21 août. base de ces accusations. La Syrie, ravagée par la guerre civile, et l’Érythrée en Afrique de l’est, ont emprisonné chacun un grand nombre de journalistes, annonce le CPJ. Dans ces deux pays, de nombreux journalistes sont enfermés dans des lieux secrets sans aucune accusation formelle portée publiquement contre eux. Pour le rapport, l’Érythrée est « le pire transgresseur des procédures régulières ». Les cinq pays suivants à avoir emprisonné le plus de journalistes l’année dernière sont le Vietnam, l’Azerbaïdjan, l’Ethiopie, l’Ouzbékistan et l’Arabie saoudite. Le mois dernier, la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) rapportait que 121 journalistes avaient été tués dans le monde en 2012, marquant l’une des années les plus sanglantes pour les professionnels des médias. Le conflit en Syrie mène la danse macabre du pic de journalistes tués. Pour la FIJ, la hausse du nombre de décès est le résultat de l’inaction des gouvernements du monde et des Nations unies, car les puissances mondiales se contentent de platitudes plutôt que de mesures concrètes pour réduire le nombre de journalistes tués en service. Jim Boumelha, le directeur de la FIJ, s’en attristait le mois dernier: « C’est presque normal que la courbe exorbitante de journalistes tués soit devenue un trait constant ces dix dernières années. La réaction typique des gouvernements et des Nations unies a été quelques mots de condamnation, une enquête rapide et un haussement de sourcils d’indifférence ». TURQUIE Deux classiques littéraires menacés de censure deviennent des bestsellers EMEL AKAN ISTANBUL – Suite à des rumeurs selon lesquelles deux classiques littéraires pourraient être censurés en Turquie, ceux-ci ont été élevés au statut de bestseller en l’espace d’une semaine. Des Souris et des hommes de Steinbeck, ainsi que l’ouvrage pour enfants Mon bel oranger, auraient été recommandés aux autorités pour être censurés dans les écoles turques car ils contiennent des passages jugés « immoraux ». Bien que le ministère de l’Éducation ait nié ces rumeurs, les ventes ont explosé. « Il est vrai que certaines réactions récentes ont boosté les ventes. Cela n’est pas souhaitable, toutefois. C’est dommage que le livre cause de telles rumeurs », a dit Irfan Sanci, chef de Sel Publishing House, éditeur du roman classique Des Souris et des hommes. L’éditeur de Mon bel oranger, Can Publications, a aussi confirmé des ventes en forte hausse. Un représentant a expliqué : « La hausse est due à la réaction aux rumeurs ainsi qu’à la curiosité. Il y a eu beaucoup de soutien de la part des lecteurs. Certains ont acheté le livre une deuxième fois. » Le directeur de la librairie de Kabalci à Besiktas, une des librairies les plus fréquentées d’Istanbul, a minimisé l’incident. « Nous avons vu se manifester plus d’intérêt et de ventes en réaction aux rumeurs de ces dernières semaines, mais cela n’est pas énorme. C’était une exagération médiatique. Certaines personnes ont acheté les livres par peur de la censure. » Les deux livres ont eu du succès dans les écoles et font partie des cent ouvrages recommandés par le ministère de l’Éducation. Idefix, la librairie en ligne la plus populaire de Turquie, a inclus les deux livres sur sa liste des bestsellers. Lorsque les deux livres ont grimpé sur la liste, Elif Safak auteur turque réputé, a affirmé dans un tweet : « Les livres sont résistants, plus ils sont interdits ou en passe d’être censurés, plus les gens les lisent. » Bien que la censure soit une pratique courante en Turquie, le gouvernement a récemment levé une interdiction sur 453 livres, dont des ouvrages des années 60-70. Le conseil d’administration de la commission d’évaluation de livres d’Izmir a envoyé un rapport appelant le ministère de l’Éducation à interdire certaines parties du classique de John Steinbeck, d’après un article par le quotidien Daily Birgun paru le 3 janvier dernier. La commission a indiqué dans son rapport que les pages 63 et 64 étaient immorales. Pendant ce temps à Istanbul, un parent a envoyé une lettre au bureau de communication du Premier ministre pour se plaindre de Mon bel oranger par l’auteur brésilien José Mauro de Vasconcelos. D’après le quotidien Hurriyet Daily, le passage ayant offensé le parent était lorsque Zeze, âgé de cinq ans, est surpris par hasard par son professeur récitant une chanson flattant l’ardent désir d’une femme nue sous la lumière de la lune. Le syndicat des professeurs d’école de Turquie était outragé, déclarant dans un communiqué de presse : « Comment peuventils oser lancer une enquête sur un professeur pour avoir assigné Mon bel oranger comme lecture. Ces pratiques de censure et de prohibition dans tous les domaines de la vie sociale, dont l’éducation, nous rappellent beaucoup le Sultan Ottoman Abdülhamid II et son "ère autocratique". En réponse, nous appelons tous les professeurs, étudiants et parents à acheter et lire ces deux livres et protester contre la mentalité prohibitionniste. » Toutefois le ministre de l’Éducation, Omer Dincer, a affirmé qu’il n’y a eu aucune censure et a nié avoir lancé une quelconque enquête sur le professeur. D’après lui, les rumeurs ont été lancées pour dénigrer le ministère. « Nous devons tenir compte des plaintes des citoyens. Après avoir examiné ces plaintes, nous avons décidé de ne pas engager d’action. Ces deux livres sont sur notre liste de romans recommandés », a précisé le ministre à l’agence de presse Anadolu. En ce qui concerne le rapport sur Des Souris et des hommes, le directeur de l’éducation de la province d’Izmi Vefa Bardakci a déclaré à Anadolu : « Nous avons demandé à notre ministère de réexaminer l’ouvrage. Il n’y a pas eu de prohibition ni de censure. Ce fait a été exagéré. Notre entité n’a pas d’autorité pour interdire des livres. » « Il semble que l’affaire est close », conclut Irfan Sanci de Sel Publishing. « Le ministre a peutêtre fait marche arrière au vu des réactions du public. » Bulent Kilic/AFP/Getty Images Une femme feuillette un livre de Chuck Palahniuk dans une librairie d’Istanbul en 2011.
1 – 15 MARS 2013 Art de vivre 7 La technologie nous a-t-elle inculqué la peur du silence ? BRUCE FELL UNIVERSITÉ CHARLES STURT (CANADA) « Quand il n’y a aucun bruit dans ma chambre, cela m’agace », confie dans un message électronique, un de mes étudiants de premier cycle. « On dirait que je ne suis pas capable de supporter le silence », écrit un autre. Le bruit dont parle le premier, c’est le bruit de fond émanant de la télévision, de la radio et de la musique ainsi que d’une multitude de médias sociaux et toutes les choses insolites qu’on trouve sur la toile. Le silence évoqué par le second étudiant correspond, à son tour, à un monde dépourvu de tout bruit de fond. Partant des observations recueillies pendant six années (de 2007 à 2012) de quelque 580 étudiants de premier cycle, il ne serait pas faux d’affirmer que leur désir de bruit et leur aversion pour le silence constituent des comportements acquis. Ce désir de bruit de fond généré par les médias leur vient davantage des parents et grandsparents que de leur habitude, plutôt récente, de fréquenter des médias sociaux. Cela étant dit, on devrait se garder de faire l’amalgame entre, d’une part, les excellents conseils donnés par Larry D. Rosen aux enseignants quant à la manière de pallier l’anxiété des étudiants pour les médias sociaux – par exemple, faire des pauses « minute technologie » – et, d’autre part, les complications relatives à la même appétence des jeunes individus pour le bruit ambiant. Leurs mères et pères, quoique non sans exception, ont eux aussi hérité de ce désir du bruit de fond : « Chez mes grands parents, la télévision reste allumée quasiment en permanence, en bruit de fond », note l’un des étudiants. Ainsi, pas étonnant d’apprendre que « la télévision a été allumée plus tôt le matin par l’un de mes parents pour écouter les informations, puis laissée allumée (...) alors que plus personne ne la regardait », de la part d’un autre. Sur les 580 étudiants, tous sauf un affirment que la télévision et la radio étaient dans leur maison avant qu’ils ne viennent au monde. Quid de l’ordinateur ? la plupart confie qu’il y en avait au moins un dans le foyer parental bien avant leur naissance. En effet, cette année, pour la première fois, une étudiante n’a pas pu se rappeler quel était le premier téléphone portable dans sa famille. Dès la petite enfance, l’ambiance sonore constante créée par les médias contribue à un bruit de fond à l’intérieur comme à l’extérieur des institutions telles que la crèche, la maternelle, le collège ou lycée et l’université. Il n’est guère étonnant que beaucoup de mes élèves se sentent agités et mal à l’aise lorsqu’il n’y a pas au moins une source sonore qui fasse du bruit de fond. La notion du bruit de fond corrobore les observations de Bill McKibben vis-à-vis de ce qu’il appelle le « troisième parent ». La plupart du temps, le troisième parent d’un étudiant (qu’il soit analogique ou numérique) communique avec celui-ci plus souvent que ses parents biologiques. Ainsi que l’a remarqué un participant, « le bruit de la télévision et des échanges via Facebook m’aident à me sentir plus en contact avec les gens ». L’écrasante majorité de mes élèves dit qu’ils ne peuvent ni travailler ni vivre dans le silence. Comme l’explique l’un d’eux, « c’est à la bibliothèque que j’ai commencé à travailler, avant de devoir faire un saut chez moi quelques minutes plus tard pour chercher mon iPod, parce que j’ai trouvé l’ambiance à la bibliothèque si calme que je n’ai pas réussi à me concentrer comme il faut ! » Le silence dans une bibliothèque n’est pas le seul que les étudiants ont trouvé gênant. Étant retournée à la ferme de ses parents, une étudiante a observé à quel point elle avait du mal à marcher le long d’un barrage sans un iPod. Munis d’outils pour les aider à réfléchir à leur consommation des médias, les étudiants Justin Sullivan/Getty Images L’engouement des jeunes pour le bruit constitue un comportement acquis, tout comme l’est leur aversion pour le silence. Seulement, ce penchant très marqué pour le bruit de fond généré par les médias leur vient davantage des parents et grands-parents que de la fréquentation des médias sociaux. ont commencé à reconnaître la nature du bruit de fond. Après avoir fait la première partie de l’exercice où ils devait remplir la grille du tableur, ils ont été invités à passer une heure dans un endroit calme, à marcher, rester assis et/ou lire. C’est à ce moment-là de l’exercice que les étudiants ont tendance à découvrir leur relation avec le silence : « L’absence de bruit me mettait mal à l’aise et, en fait, m’a paru de mauvaise augure », a observé un étudiant. Un autre a songé que « c’est peut-être parce que de nos jours les médias nous entourent constamment que nous avons peur de la paix et du calme ». Se pourrait-il que ce soit le bruit de fond – et non pas le contenu discret de chaque source médiatique – qui crée la perception du bien-être évoquée par mes élèves ? Quoi qu’il en soit, il est clair que les étudiants (et sans doute bien d’autres individus) se sont habitués au bruit de fond, devenu un élément omniprésent de la vie actuelle. Et vous alors ? Avez-vous peur du silence ? Consommer moins de viande en Europe Passer du temps en pleine nature favorise la créativité SALLY APPERT Si vous voulez améliorer votre pensée créatrice, il pourrait être utile de partir en randonnée. Des chercheurs de l’université de l’Utah et de l’université du Kansas ont découvert que les gens obtenaient 50% de plus sur un test de créativité après une randonnée dans le désert pendant quatre jours sans téléphone portable ou autre appareil électronique. « C’est une façon de montrer que l’interaction avec la nature a des avantages réels et mesurables pour une résolution créative de problèmes qui n’avait pas été vraiment démontrée auparavant », a déclaré le coauteur David Strayer dans un communiqué de presse. « Il fournit une justification pour comprendre ce qu’est une façon saine d’interagir avec le monde, et que rester devant un ordinateur 24h/24, 7j/7, peut avoir des conséquences remédiables en marchant dans la nature. » Les 56 participants à l’étude sont partis faire une randonnée au cours de laquelle aucun appareil électronique n’a été autorisé. Vingt-quatre d’entre eux ont passé le test de créativité avant de commencer leur voyage, et 32 ont été testés durant le voyage au bout de quatre jours de randonnée. Le test de créativité consiste à répondre à des questions d’associations de mots. En moyenne, ceux qui ont passé le test après une randonnée ont répondu à 6,08 des 10 questions correctement, tandis que ceux qui n’avaient pas encore parcouru ont seulement répondu à 4,14 correctement. Les résultats n’ont pas clairement précisé si les randonneurs ont bénéficié d’une exposition à la nature, d’une pause de technologie, ou des deux. De nombreuses études ont démontré les avantages d’être dans la nature, et il se pourrait que l’environnement extérieur ait eu un effet bénéfique. La partie du cerveau utilisée pour la pensée créatrice se fatigue par son usage multiple du fait de la technologie. Des vacances loin des ordinateurs et des téléphones pourraient juste être ce dont les participants avaient besoin. « Notre société moderne est remplie d’événements soudains – des sirènes, des avertisseurs, des sonneries de téléphones, des alarmes, la télévision, etc. – qui détournent l’attention », expliquent les chercheurs. « En revanche, les milieux naturels sont associés à la douceur, à la fascination douce, permettant au système attentionnel exécutif de se reconstituer. » La recherche a été publiée dans la revue Plos One en décembre 2012. Christof Stache/AFP/Getty Images Un randonneur arrive au sommet du Zugspitze, la plus haute montagne (2.962 m) dans les Alpes bavaroises. MADELEINE ALMBERG En Suède, la consommation de viande a augmenté de 50% au cours des vingt dernières années, faisant de ce pays l’un des plus importants consommateurs de viande en Europe – alors que le souci de l’impact environnemental de la production de viande y est également très courant. Lorsque le mois dernier, le Conseil suédois de l’Agriculture (CSA) a recommandé une taxe sur la viande, les médias suédois se sont fait l’écho d’un grand débat. Depuis, le CSA a déclaré que la taxe devrait être mise en œuvre au sein de plusieurs nations européennes pour avoir un impact significatif. Il soutient que la politique publique et les habitudes des consommateurs devraient changer pour diminuer la consommation de viande et promouvoir une production durable de viande – non seulement en Suède, mais dans le monde. Selon un rapport publié l’année dernière par l’université de Lund en Suède, l’Asie et l’Afrique sont les seules régions au monde qui n’exigent pas de diminution de la consommation de viande. « Dans l’agriculture, il ne s’agit pas simplement de carbone, mais aussi de méthane et de protoxyde d’azote », a déclaré Ragni Andersson de la CSA. Les niveaux d’émissions européens associés à la production de viande sont déjà comparativement bas – 30 à 40% plus bas qu’au Brésil, par exemple – mais bien au-delà de ce que les écosystèmes mondiaux peuvent supporter. La planète peut supporter des émissions allant jusqu’à 2,20 tonnes de gaz à effet de serre par personne et par an. Selon l’université suédoise de la science agricole, les émissions moyennes par personne en Suède sont de 11 tonnes. La taxe proposée sur les viandes ferait la différence entre la viande produite dans les installations à taux élevé d’émissions et celle produite dans les installations à faible taux d’émissions. Bien que selon le CSA, une taxe carbone devrait être mise en œuvre au moins au niveau de l’Union européenne pour être efficace, la Société suédoise pour la Conservation de la Nature (SSNC) maintient que pour la Suède, il s’agit d’une bonne idée. « Les consommateurs ont une responsabilité basée sur la connaissance des décisions qu’ils ont à prendre dans la vie quotidienne afin de réduire leur propre consommation de viande. Mais une grande responsabilité réside aussi sur la politique de conception d’instruments qui mèneraient le développement dans la bonne direction », affirme Johanna Sandahl, porteparole de la SSNC pour les questions agricoles. La SSNC affirme qu’une taxe carbone sur la viande est un pas dans la bonne direction, mais qu’il est important que la taxe soit complétée par d’autres mesures afin de réduire l’impact environnemental de l’agriculture en général. Les opposants à la taxe proposée pensent qu’elle pourrait involontairement contribuer à détériorer le bien-être animal. Les conditions les plus industrialisées pour garder les animaux demeurent aussi propices aux émissions les plus faibles. Le ministre suédois des Finances, Anders Borg, a expliqué à Scandinavie Aujourd’hui : « Je pense que vous devriez être prudent sur la façon d’utiliser le système fiscal. Nous avons une taxe carbone et elle fonctionne bien. Après 2015, nous ferons un rapprochement de la politique climatique et nous avons déjà déclaré que nous sommes préparés à enlever quelques exceptions prévues dans la taxe sur le dioxyde de carbone. Quant à avoir un arrangement spécifique [dans le] domaine de la viande, je ne pense pas que cela soit bon. » Au moment même où le CSA a publié son rapport, l’université suédoise des Sciences Agricoles a publié un guide sur la façon de choisir la viande pour un impact environnemental réduit. Le CSA et l’université recommandent tous deux la viande suédoise. Près de la moitié de la viande consommée en Suède est importée. Le transport contribue aux émissions de gaz à effet de serre et la production suédoise crée moins d’émissions que les autres pays à travers le monde. L’entreprise importatrice de viande North Trade critique ce guide pour choisir de la viande. « Le problème de la viande et de l’environnement étant extrêmement complexe, nous ne pensons pas qu’il est même possible de fabriquer un guide de la viande », explique Ramvall Calle, directeur de la qualité et de l’environnement à North Trade. « Notre principal argument est que vous ne pouvez pas vous permettre de vous focaliser sur un pays ou un continent lorsque vous donnez un conseil. » Andersson affirme que le CSA continuera à tenter d’éduquer toutes les parties impliquées dans l’industrie. « Augmenter le niveau d’expertise de nombreux intervenants, y compris des consommateurs, est fondamental », explique Andersson. « Ce que nous voulons dire sur ce rapport est que, nous, pays occidentaux devons réduire notre consommation de viande. » Où trouver Epoch Times à Paris ? Quelques adresses : La Ferme, 55-57 rue Saint-Roch, Paris 1er Vinci Park, place de la Bourse, Paris 2e Théâtre Le Dejazet, 41 boulevard du Temple, Paris 3e Vinci Park, 4 rue Lobau, Paris 4e Bio et Bon, 245 rue Saint-Jacques, Paris 5e MINES Paris-Tech, 60 boulevard Saint-Michel, Paris 5e Bibliothèque Cujas, 2 rue Cujas, Paris 5e Boulangerie Vitry d’Aubigny, 133 rue Sèvres, Paris 6e Brasserie Lutetia, 23 rue de Sèvres, Paris 6e Les Deux Magots, 6 place Saint-Germain des Prés, Paris 6e Café de Flore, 172 boulevard Saint-Germain, Paris 6e Le Bonaparte, 42 rue Bonaparte, Paris 6e Boulangerie Délices de Sèvres, 70 rue de Sèvres, Paris 7e Boulangerie Malo, 54 rue de Sèvres, Paris 7e Hotel Fouquet’s Barrière, 46 avenue George V, Paris 7e Théâtre des Mathurins, 36 rue des Mathurins, Paris 8e Vinci Park, place de la Madeleine, Paris 8e Vinci Park, 18 avenue Hoche, Paris 8e Vinci Park, 31 avenue de Friedland, Paris 8e Vinci Park, place de la Concorde, Paris 8e Vinci Park, face 65 rue Pierre Charron, 8e Epoch Times, 83 rue du Château des Rentiers, Paris 13e Boulangerie Le Fournil, 79 rue Tolbiac, Paris 13e Vinci Park Montparnasse Gaité, 15 rue du Commandant Mouchotte, Paris 14e Maroquinerie Mozart, 13 avenue Mozart, Paris 16e Parking des Ternes, 38 avenue des Ternes, Paris 17e Vinci Park, place Porte Maillot, Paris 17e Vinci Park, 14 bis avenue Carnot, Paris 17e



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